Underground - Wombat renégat et autres opposants australiens à la guerre du Vietnam
Quelle est cette idée, pour le moins saugrenue et pourtant historique, d'enrôler un wombat dans la Guerre du Vietnam ?
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Australie La BD au féminin La Boite à Bulles Les Marsupiaux Les petits éditeurs indépendants
L'histoire se passe en 1965. En Australie, les jeunes ne se pressent pas dans les bureaux de recrutement de l'armée. Pour pallier ce manque de volontaires, le gouvernement met en place une loterie un peu particulière : elle a pour objectif de désigner les prochains jeunes hommes à envoyer au front en soutien aux troupes américaines... À Melbourne, Jean McLean, une femme au foyer (et future politicienne australienne), s'insurge contre cet appel aux armes pour le moins... inique. Il en va de même pour ses amis artistes Clif et Marlene Pugh, qui vivent dans le bush australien avec leur wombat Hooper. Déterminée à renverser ce qu'elle appelle une "loterie de la Mort", Jean crée le mouvement "Save Our Sons" destiné, comme son nom l'indique, à protéger les fils de la nation de la machine de guerre gouvernementale. Avec d'autres militants, elle descend dans la rue pour protester. De leur côté, Clif et Marlene inscrivent Hooper, leur wombat, sur les listes du recensement afin de montrer toute l'absurdité de ce système de recrutement.
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Date de parution | 04 Janvier 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai emprunté cet album au vu du sujet, mais aussi et surtout parce que j’avais été intrigué par le très long sous-titre, qui me paraissait suffisamment loufoque pour que je m’y intéresse. En fait rien de loufoque dans ce récit, même si le wombat joue ici sur la fin un petit rôle – d’ailleurs révélateur de l’absurdité d’un système. C’est au contraire un récit tout ce qu’il y a de plus sérieux, qui suit certains personnages durant les années 1960-70 surtout, essentiellement dans leurs rapports au Vietnam, leur opposition à la guerre s’y déroulant (même si sur la fin nous nous intéressons aussi à une boat-people vietnamienne réfugiée en Australie, et son adaptation difficile à son nouveau pays). Si le sujet est intéressant, et si beaucoup des personnages que nous suivons sont attachants – par leur anticonformisme et leur antimilitarisme, j’ai trouvé qu’il y avait des longueurs, et j’avais du mal à rester captivé par ce que je lisais, alors même que je partage les idées développées. Le dessin est simple, mais très lisible, il fait le boulot. Le principal intérêt – pour moi en tout cas – c’est de m’avoir révélé que l’Australie avait participé à la guerre du Vietnam au côté des États-Unis (que je croyais seuls embarqués dans cette dérive). En tout cas l’hystérie anticommuniste sévissait aussi en Australie, avec les mêmes résultats. J’ai appris des choses, et la lecture est globalement intéressante. Mais il aurait peut-être fallu resserrer un peu le récit.
Ce consistant pavé raconte l'histoire de l'opposition à la guerre au Vietnam en Australie et comment tout cela a été vécu par la population. Mirranda Burton compile des récits de vie différents afin de dresser un portrait complet. On croise ainsi Jean McLean, fervente opposante à la guerre et à la conscription, également fondatrice de l'association Save Our Sons (dont l'acronyme est SOS), Bill Cantwell, ancien combattant, Mai Ho, une sud vietnamienne, les époux Pugh, dont le mari est artiste et la femme recueille des animaux sauvages... Bref ! On rencontre une galerie de personnages parfois hauts en couleurs. C'est clairement le titre qui m'a interpelé, d'abord parce que j'éprouve une vive sympathie pour ces irrésistibles marsupiaux qui peuplent le sud de l'Australie. Le dessin, lui, ne me parle pas vraiment. Je le trouve trop lisse à mon goût, voire un peu quelconque. Tout comme le propos un peu convenu. Oui, la guerre, c'est mal. Oui, c'est toujours les pauvres gens qui trinquent, d'un côté comme de l'autre. Bref ! De ce point de vue, Underground n'apporte pas vraiment de neuf. Faut dire que j'en ai tellement lu/vu des histoires sur la guerre... Je suis bien conscience d'être un peu chien d'écrire ça. D'abord parce que certains passages sont quand même assez émouvants, et à ce titre, c'est peut-être le parcours de Mai Ho qui m'a le plus remué. Ensuite parce qu'il y a quelques petites trouvailles graphiques tout à fait pertinentes disséminées tout au long du récit, bien qu'un peu atténuées par la banalité du trait. Bon, c'est chouette et ça valait sans doute une bande-dessinée de cet acabit, même si graphiquement parlant, ce n'est pas ce que je recherche. Tant pis pour moi.
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