La Méduse
Odette a une méduse dans l’œil, qu’elle seule peut voir. Une méduse qui se multiplie.
Auteurs canadiens Gays et lesbiennes Handicap La BD au féminin La cécité Les petits éditeurs indépendants Québec
Avec un petit appartement à elle seule, un emploi stable qui lui plaît et un béguin pour une cliente de sa librairie, on pourrait croire qu’Odette a tout pour être heureuse... mais une méduse apparaît dans son œil et vient chambouler sa vie. À la fois touchant et étouffant, La méduse est un récit qui témoigne de l’importance de prendre la main qui nous est tendue pour que les ténèbres de la maladie et du deuil se dissipent enfin.
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Date de parution | 29 Novembre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Touchant, vraiment. Surtout quand on sait que l’autrice souffre elle-même de problèmes de santé oculaire, mais même sans ça, cette histoire ne m’a pas laissé indifférente. Dès la première case, on est immergé. Les appareils du cabinet d’optométrie donnent à notre héroïne une allure de robot mécanique, mais on voit tout de suite derrière ça une jeune femme un peu désemparée mais qui s’avère déterminée à vivre normalement malgré le handicap qui s’installe. L’évolution des sentiments qui l’animent est vraiment bien racontée, on vit avec elle les différentes phases de sa maladie, et l’implication de ses proches également. Car Odette est bien entourée, elle vit d’ailleurs une histoire d’amour naissante qui contrebalance le côté douloureux du récit. Le dessin aussi est agréable, d’un noir et blanc très doux et très lisible. J’ai beaucoup aimé. Et merci à Mac Arthur de m'avoir fait découvrir la bd et l'autrice.
Une méduse dans les yeux, ça parlera aux personnes sujettes à des migraines ophtalmiques comme moi : ce blanc (ou ce noir) dans la vision qui apparait, gêne et rend nauséeux. Quant à l'angoisse de la perte de la vue, elle parlera aussi aux quarantenaires qui découvrent tout à coup la presbytie et que leur vue décline immanquablement. Bref, sans parler bien sûr de l'horreur que ressentirait n'importe qui à l'idée de devenir vraiment aveugle, le thème et l'angoisse de l'héroïne de cet album ont su me toucher directement. Celle-ci est québécoise, comme l'autrice, et ça s'entend fortement. Il n'y a pas une seule de ses phrases qui n'aligne pas de "pis", "faque" et autres expressions populaires différenciant le québécois du français traditionnel. Je ne sais pas juger si ça vient spécifiquement de son personnage (les autres protagonistes me paraissent utiliser un peu moins de cet argot) mais autant j'aime bien sentir le dépaysement et la musique du parler québécois, autant là j'ai trouvé que c'était un peu trop présent, comme si un perso de BD parlait en permanence en verlan et autres expressions de la banlieue française. Son histoire est simple et touchante, à l'image du graphisme et de cette idée de cette petite méduse noire qui flotte en permanence autour d'elle. Quelques amis, une mère trop protectrice, un amour naissant et lui aussi un petit peu compliqué ; on suit sans peine l'héroïne et on comprend son désarroi même si elle a parfois des comportements un peu agaçants comme celui de ne pas parler de sa maladie à sa compagne ou encore son déversement de colère et de fiel quand elles en viennent enfin à discuter du sujet. Mais j'imagine que ça peut être compréhensible dans une telle situation. Je n'ai pas été particulièrement transporté par cette lecture mais je l'ai trouvée bien faite et parlant plutôt bien de son sujet.
« La méduse » est une histoire très humaine, celle d’un drame qui vient bouleverser la vie d’Odette, une jeune femme tellement attachante, qui essaye d’être forte et indépendante malgré les évènements qui la dépassent petit à petit. Heureusement, ses amis sont là pour l’accompagner dans les moments difficiles. Le ton est juste, l’histoire ne verse pas dans le larmoyant et m’a beaucoup touché… Il en ressort un sentiment de bienveillance qui fait chaud au cœur. La mise en image est superbe. Le style tout en rondeur, un peu typé manga, est mignon au possible, et la trouvaille de la méduse est bien vue, surtout en fin d’album. Un excellent moment de lecture et de tendresse passé en compagnie de personnages que j’aimerais compter parmi mes proches.
Enorme coup de cœur pour cet album ! La Méduse est un pur roman graphique dans lequel nous allons suivre une jeune libraire. Une femme toute simple, avec ses petits problèmes, des parents un peu trop intrusifs, un nouveau flirt en conflit avec son père, le quotidien de la librairie et des demandes des clients, les sorties avec les amis… Mais surtout, Odette -car c’est son prénom- a une méduse dans l’œil, une tache persistante qui l’accompagne au quotidien. On sent que l’autrice a mis beaucoup d’elle-même dans ce récit. Il transpire d’authenticité et déborde d’émotions sans jamais sombrer dans le pathos. J’ai vraiment été embarqué par cette histoire, me sentant très proche du personnage central, partageant ses craintes, ses peurs, sa rage. La mise en page est exemplaire. La lecture est on ne peut plus fluide. Les dernières pages (pour la plupart muettes) se lisent très vite mais elles en disent tellement que je finis cette lecture véritablement ému. Le dessin est à la hauteur du récit, rond, simple d’aspect, épuré. Il apporte beaucoup sans jamais trop en faire. Vraiment, j’ai adoré.
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