Al Capone
La vraie fausse histoire du plus grand gangster de tous les temps !
Gangsters Les petits éditeurs indépendants New York
La véritable histoire du plus grand gangster de tous les temps… ou plutôt, ce qu’il veut bien en dire. Quand vous naissez à Brooklyn en 1899 dans une famille pauvre italienne, quelles sont vos chances de vous en sortir ? Peut-être votre doigté particulièrement habile pour tricher aux cartes ? Sans doute aussi votre charisme et votre culot qui vous feront remarquer par les voyous du quartier, puis par les poids lourds du crime organisé… ? Si vous êtes, par-dessus le marché, intelligent et prêt à tout pour vous détacher du lot, alors la prohibition, tout juste instaurée dans tout le pays, vous ouvrira les portes du succès !
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Date de parution | 24 Août 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai trouvé tout ce que j’attendais avec cet album. Pas de grosses surprises dans les événements, mais j’ai aimé cette vision un peu décalée de ce personnage, surtout du fait que c’est lui même qui raconte sa vie à sa maman. La vérité sera gentiment écornée, la voix off/confession (de Capone) est édulcorée par rapport aux images (les faits réels). Il y a un côté objectif/subjectif bien agréable, ce décalage amenant quelques sourires, dans ses propos Al Capone reste le gentil petit garçon et n’a fait que se défendre. Un angle de vue assez bien trouvé et original. Le tout est majestueusement mis en scène, c’est parfaitement construit et le graphisme m’a conquis, de chouettes couleurs et un trait tout en rondeur. Malgré sa densité, l’album se lit vite mais un plaisir de parcourir chaque planches. On ajoute à ça une belle qualité d’édition pour enfoncer le clou. Sympathique œuvre. 3,5
Al Capone est un personnage très connu, et qui a déjà eu sa vie et son « œuvre » développées en BD. Mais cet album se démarque de ses prédécesseurs. D’abord grâce au dessin de Radice, tout en rondeurs, avec une colorisation apaisante – tout le contraire du bonhomme et de sa carrière meurtrière. Un chouette dessin en tout cas, très agréable et fluide. Ensuite la narration est elle-aussi un peu originale. C’est un long flash-back – procédé classique certes, mais ici quelque peu décalé. En effet, c’est Capone qui, au soir de sa vie et en prison, raconte à sa « mamma » sa vie. Mais ce qu’il raconte (en gros c’est un gentil garçon qui n’a fait que se défendre et qui n’a jamais commis de crime, comme il le lui avait promis) est le plus souvent en total opposition avec ce que le dessin – et la réalité – nous montrent. Pas de ressors comique dans ce procédé ici, mais plutôt l’ambivalence d’un personnage qui a sans doute pu ou dû croire à son discours quelque peu schizophrène. Un récit qui se lit très vite malgré l’importante pagination, mais c’est une lecture agréable.
Coup de coeur pour cette oeuvre. Ouvrage conseillé par le bibliothécaire, j'ai été très agréablement surpris par ce récit qui traite de nombreux thèmes sociétaux (émigration, banditisme, loyauté etc) avec une touche cynique qui fait mouche. Gros plus pour le dessin très atypique, qui permet d"arrondir" les angles de certains passages. Note réelle 4,5/5.
Al Capone est en prison. Il est vieillissant et commence à perdre la tête. Il se confie à sa Mama. Il cherche, non pas le pardon - il n'a rien fait de mal ! -, mais à expliquer comment il est en arrivé là. Nous partons alors dans un voyage à travers le temps, de l'enfance du petit Alphonse jusqu'à la chute du grand Scarface. Et le moins que l'on puisse dire, si on l'écoute, c'est qu'il n'a donc rien fait de mal. Il a juste essayé de survivre dans cette société en pleine explosion économique et dans laquelle les opportunités ne manquent pas, si l'on accepte de se salir les mains. Et encore, se salir les mains est un bien grand mot pour Al. L'originalité de l’œuvre se trouve en effet ici. Nous sommes face à une autobiographie romancée : Al Capone raconte à sa Mama sa vie, tel qu'il le veut, tel qu'il pense que Mama aimerait l'entendre. Tous ses choix et toutes ses actions, sont contraints, selon lui, par les autres, par la nécessité de survivre. Il n'assume donc rien, ou du moins, s'arrange avec la réalité. Les processus utilisés sont certes répétitifs mais je dois avouer que c'est drôle. Les multiples meurtres qu'il a commis, ou qu'il a commandité, ne sont que des "solutions", pour reprendre ses mots dans la BD, à des problèmes. Le thème de la survie est donc omniprésent. En particulier, celui des immigrés, à la fois rejetés par la société "accueillante" mais qui doivent malgré tout survivre. La seule solution est alors de passer sous les radars. C'est peut-être la seule raison acceptable donnée par Capone pour justifier ses choix. Pour le reste, on est dans du déni ou dans de l'affabulation. Le canal de la BD est donc très bon pour raconter une telle histoire, la "vraie fausse", pour reprendre les mots de l'éditeur, le texte (les mots de Capone à sa Mama) étant souvent en contradiction avec les dessins. J'ai beaucoup aimé cette dualité. Le dessin est magnifique, même si le visage de Capone ne m'attire guère avec ses grosses lèvres. Le travail de PF Radice, pour sa première œuvre, est vraiment intéressant. Il arrive à nous plonger dans le New-York puis le Chicago du début XXè, c'est un voyage dans le temps qui nous est offert par le dessin et par la colorisation. Une bd à découvrir, tant par sa portée historique, bien que romancée, que par son humour, sombre.
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