Cherchez Charlie

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

La question à un million de dollars : qui a volé la mallette de Charlie Winkler ?


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Gangsters Gays et lesbiennes Les hippies Les petits éditeurs indépendants New York

New York, 1969. Charlie se fait accoster à Time Square par Fleur, une jeune hippie qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, et qui le baratine pendant que Cosby, une mauvaise fréquentation de la belle, en profite pour soutirer la mallette du pauvre bougre. Ni une ni deux, Cosby saute dans un taxi et oublie sur la banquette un livre de comptes tombé de l’attaché-case. C'est le début d'une course poursuite derrière une mallette qui cache de bien dangereux secrets.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Janvier 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cherchez Charlie © Sarbacane 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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01/03/2023 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

Je n'ai pas toujours été séduit par la lecture d'Emmanuel Moynot mais ici, je me suis bien amusé aux rebondissements des pérégrinations d'un livre de comptes compromettant. Charlie petite main d'un parrain new-yorkais se fait taxer son portefeuille et une mallette pleine de livres de comptes. En proba on dirait que les deux événements sont indépendants ce qui permet à l'auteur de multiplier les directions, les ambiances et les points de vue sur le déroulé de l'affaire. Moynot propose ainsi un scénario bien construit, sans temps mort qui se lit avec plaisir. L'ambiance de cet été 69 à NY mêle "Le Parrain" "West Side Story" voire de "Macadam Cowboy". En effet l'auteur en profite pour se rappeler les débuts de la lutte pour la reconnaissance homosexuelle. Evidemment nous immerger dans cette atmosphère nécessite d'accepter de retrouver le vocabulaire de l'époque souvent raciste et homophobe. J'ai été moins séduit par le dessin où on passe de personnages semi réalistes à de la caricature aux proportions un peu bizarres. Par contre j'ai vraiment aimé la mise en couleur flashy avec cette population aux tenues et coiffures si libres et extravagantes. C'est une sorte de nostalgie des couleurs très flower qui ont imprégné cette époque. Une lecture détente et amusante bien construite avec une pointe de rappel d'histoire sociétale. Un bon 3

09/12/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Rien d’extraordinaire dans cette histoire, qui peut se résumer en quelques mots (la quatrième de couverture est presque exhaustive !). Mais c’est du boulot bien fait, un polar très sympathique, parfois amusant, et très rythmé. La mallette contenant les comptes frauduleux d’un ponte de la mafia passe de mains en mains, on n’a pas le temps de s’ennuyer. D’autant plus que certaines scènes sont revues sous l’angle d’un autre personnage, ce qui dynamise le récit sans le développer plus que ça. Graphiquement, Moynot s’en donne à cœur-joie pour retranscrire le New-York de 1969, en pleine période hippies (ça se finit par Woodstock), avec des couleurs des plus pétantes. En tout cas sans développer outre mesure l’intrigue, ni les personnalités des protagonistes, Moynot réussit à nous pondre une lecture détente très plaisante – même si j’ai trouvé la fin un peu expédiée, presque tous les protagonistes s’entretuant, pour ne laisser que des couples assez improbables de prime abord.

30/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Exercice de style parfaitement maîtrisé par un vieux briscard, Cherchez Charlie ne trompe pas sur la marchandise. Vous regardez la couverture, vous lisez le titre, vous savez à quoi vous attendre. Emmanuel Moynot joue et jubile avec ce concept de ‘course à la valise’ dans lequel un attaché-case des plus compromettants va passer d’une main à une autre alors que le nombre de personnes désireuses de le récupérer ne fait que s’accroître. Le récit est rondement mené et s’enrichit encore de l’univers choisi. En effet, nous nous retrouvons en plein New-York durant l’année 69. Un choix d’autant plus judicieux que l’artiste peut s’éclater avec sa colorisation, résolument tranchée. Je ne vais pas bouder mon plaisir : je me suis bien amusé. Ce n’est pas l’œuvre du siècle, c’est un concept qui a déjà été souvent exploré, mais quand c’est bien tourné (comme c’est le cas présentement), quand il y a osmose entre l’univers et le dessin, quand les personnages accrochent (même s’ils sont assez classiques dans le genre), et bien je passe un agréable moment de lecture. Franchement pas mal du tout !

01/03/2023 (modifier)