Burn Baby Burn

Trois générations de flics dans les émeutes de L.A. …
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Auteurs italiens Format à l’italienne Les petits éditeurs indépendants Los Angeles Racisme, fascisme Séries avec un unique avis
11 août 1965, une vague de chaleur submerge Los Angeles ; les esprits s'échauffent ; une altercation éclate entre un policier blanc et une famille afro-américaine dans le quartier majoritairement noir de Watts ; les émeutes se répandent comme une traînée de poudre. Mais Syd Bonnano, jeune flic brillant tout juste promu, et son père, Stan, policier lui aussi, ont d'autres chats à fouetter : un maniaque profite du chaos pour carboniser des prostituées et leurs macs. 27 ans plus tard, le 29 avril 1992, L.A. s'embrase à nouveau après l'acquittement de 4 policiers blancs qui ont passé à tabac Rodney King, un citoyen noir qui avait fait excès de vitesse. Là encore, une série de meurtres sont perpétrés selon le même modus operandi : immolation par le feu. Mais, cette fois-ci, toutes les victimes sont des flics qui ont servi (ou sévi?) lors des émeutes de Watts. Ces meurtres ont-ils un lien ? Que s'est-il réellement passé en 1965 qui aurait poussé Syd à rendre définitivement son insigne ? Pourquoi sa fille Ève, officier de police elle-même, ne lui parle plus ?
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Date de parution | 05 Octobre 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Lorenzo Palloni nous livre une bd d'une densité incroyable. Publiée dans un format à l'italienne fort joli, l’œuvre de l'auteur italien nous narre les émeutes raciales de Los Angeles de 1965 et de 1992 à travers un jeu de couleurs nous aidant à nous retrouver dans les époques. Nous suivons ainsi plusieurs protagonistes (beaucoup ?) essayant de survivre à l'embrasement de la ville. Les personnages principaux semblent reliés entre eux, certains sont issus de la même famille. Le dénouement nous permet de comprendre ces liens, après quelques heures de lecture, à haute intensité. Le point fort de cette bd est donc aussi son point faible : sa densité. Je conseille aux futurs lecteurs de ne pas trop étaler leur lecture - au risque de friser l'overdose - pour ne pas se perdre dans l'enchaînement des évènements. Parce que oui, j'ai eu du mal à m'y retrouver à plusieurs reprises, devant revenir en arrière afin de remettre tel ou tel personnage, et ses liens avec les autres. Quelle lecture intense ! Le bouquin pèse plus d'un kilo ! Cela ne me fait pas peur habituellement, mais là, j'avoue, un peu honteusement devant le travail titanesque de l'auteur, que j'ai, à quelques reprises, souhaité accélérer la lecture pour en venir à bout. Je ne l'ai pas fait, par respect pour l'auteur et pour les évènements relatés dans la bd. Néanmoins, mon attention en a certainement pâti. Vous savez, comme devant un film complexe sur lequel on n'arrive pas à se focaliser sur toutes les trames ou sur toutes les relations et qui demande plusieurs visionnages afin d'en capter toute l'essence. Là, c'est pareil, arrivé à la moitié de la lecture, je n'y arrivais plus, j'ai donc continué la lecture de manière mécanique, ne m'arrêtant plus sur un détail qui pouvait me questionner, mais en me concentrant sur la trame principale, les trames principales puisque nous en avons deux, en 1965 et en 1992. En cela, la fin est réussie, du moins satisfaisante, je vous laisse découvrir. Le travail graphique, est lui aussi, dans la même veine que le scénario. Dense. Avec les défauts de ses qualités. Lorenzo Palloni avait, semble-t-il, tellement de choses à raconter et à dessiner, qu'il a fait le choix d'un gaufrier composé de petites cases. Ajoutons à cela, le choix de la bichromie et nous avons certaines cases difficilement lisibles, ce qui n'avantage pas une œuvre aussi dense (je l'ai déjà dit non ?). Comme je l'ai dit plus avant, le jeu de couleurs différencié entre les époques permet un passage fluide de l'une à l'autre. Le choix est heureux. De même, les premières pages sont très intéressantes d'un point de vue graphique et scénaristique. La présentation des personnages principaux sous forme de générique télé composée d'une pleine page et accompagnée de quelques cases nous mettant en scène ce personnage est une fois de plus une heureuse idée. Pour conclure, je dirai que cette bd mérite d’être lue mais qu'elle aurait peut-être gagné en fluidité avec un découpage différent et sûrement avec un petit nettoyage dans la diversité des personnages, tellement nombreux que l'on se perd, en arrivant même parfois à se demander à quoi servent certaines scènes. Encore une fois, la complexité de l’œuvre est une volonté de l'auteur et une seconde lecture peut amener à une meilleure compréhension mais là, je suis trop fatigué...
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