Le Brit Book
Et un de plus ! Hervé Bourhis étoffe sa série de BD docs. Après Le Petit Livre Rock, Le Petit Livre des Beatles, Le Petit Livre de la Cinquième République, Le Petit Livre de la Bande Dessinée, Le Petit Livre Black Music, Le petit livre French Pop, "La Maison Blanche" (histoire illustrée des présidents des USA de George Washington à Donald Trump) et "Le Petit livre de l'écologie", voici le dernier né : Le Brit Book !!!
Documentaires Format carré Iles Britanniques
L'histoire illustrée de la pop culture anglaise depuis 1962, de Chapeau melon et bottes de cuir à James Bond en passant par les Beatles, David Bowie, la mini-jupe, les Télétubbies ou Banksy.
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Date de parution | 27 Janvier 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme c’est le cas d’autres productions d’Hervé Bourhis déjà répertoriées sur le site, je considère que ce Brit Book n’est pas une bande dessinée mais bien un livre illustré. Ce livre recueille une foule d’anecdotes au sujet de la culture populaire anglaise. Il n’y a pas de progression, pas de bande, vous ouvrez ce livre au hasard, lisez l’un ou l’autre article (comme vous le feriez dans un magazine) puis passez à autre chose. Ce n’est pas inintéressant mais hors sujet si vous cherchez une bande dessinée. A titre personnel, comme je saute d’une page à l’autre sans chercher à conserver un ordre chronologique, c’est le genre de bouquin dont je ne lis jamais l’ensemble des pages. Par ailleurs, c’est également le genre de livre qui ne peut convaincre que des convaincus. L’acheteur type est le lecteur déjà attiré par la culture populaire anglaise et qui va trouver ici des petites anecdotes sur des thèmes qu’il affectionne ou des articles qui le flatteront dans sa connaissance du sujet. Fait avec passion, mais dispensable à mes yeux.
Serait-ce le livre de trop ? On peut se poser la question après la lecture de ce Brit Book consacré à la culture populaire britannique, nouveau condensé de savoir signé par l'ami Hervé Bourhis qui ne m'a pourtant pas déplu. La déclaration d'intention est sympa ; "J'ai vécu le Brexit comme une tragédie. Shakespearienne, of course. Nos cousins les plus bizarres / agaçants / incompréhensibles (et fiers de l'être) reprenaient leur liberté. Nous rejetaient, en somme", écrit-il en préface. On aurait pu ajouter "exotiques", mais belle déclaration d'amour, n'est-il pas ? Dans ce Brit Book, on retrouve ces petites infos par touches impressionnistes apportant un éclairage neuf sur certains faits (mais appelant toujours des recherches plus approfondies car c'est le principe même de ses bouquins). A la manière de ce bon vieux Dr. Schott, Bourhis distille ses miscellanées avec cet humour finaud dont je suis friand, et un chouette dessin, aux couleurs bien choisies. Un petit exemple ? Allez ! Savoir que 10cc est la dose moyenne de sperme émise lors d'une éjaculation permet d'écouter tout autrement leur indépassable et langoureux slow I'm Not In Love. Plait-il ? Et puis ça donne envie de réécouter des chansons ou de redécouvrir des artistes qu'on connaissait mal ou peu. Et puis, c'est très personnel, mais Hervé et moi partageons énormément de marottes, et à ce titre, je suis fort aise de trouver une pleine page rendant un hommage appuyé à cet album incroyable qu'est Rings Around The World de Super Furry Animals, un groupe à nul autre pareil. Bourhis, c'est mon pote. Bref ! Tout cela se lit avec appétence, là n'est pas la question. Ma suspicion, plus que ma déception, provient du fait que je m'attendais à trouver d'avantage d'anecdotes concernant la littérature ou le cinéma, par exemple. Or la majeure partie du propos concerne la musique qui se taille ici la part du lion. D'où certaines redites par rapport au Petit livre rock notamment. Après, j'entends bien : le rock est une composante essentielle de la Brit culture, et pour qui ne connaîtrait pas ses précédents livres, on n'y trouverait rien à redire de ce point de vue. Mais sur ce coup là, pour le mélomane, cette impression de tourner un peu se fait tout de même un peu sentir. Et puis pourquoi commencer l'affaire en 1962 ? Bourhis essaie bien de l'expliquer dans la préface. En gros, c'est à cette date que la perfide Albion aurait pris « un virage résolument moderne grâce à un agent secret sexy, un groupe de Liverpool et une mini, jupe et voiture ». Mouais ! Mettons ! Mais à ce compte, il aurait été plus juste d'appeler le bouquin quelque chose comme Le Brit Pop Book... En cela, la couverture est, du coup, très bonne. Mais comme pour le Petit livre de l'écologie, on aurait aisément pu commencer l'histoire à l'antiquité, ce qui aurait certes eu pour effet d'ajouter une bonne dizaine de pages à l'ouvrage, si ce n'est plus. Mais était-ce réellement un problème ? Au contraire, il me semble que cela aurait donné une toute autre perspective à l'affaire en ancrant tout cela dans l'histoire si particulière de cette île. J'ai pris du plaisir à lire ce Brit Book et ne voudrais surtout pas donner l'impression de le bouder. L'essentiel y est rassemblé. Mais à mon sens, il faudrait voir s'il n'y a pas une petite mécanique un peu facile en train de s'installer. D'autant plus que les sujets dignes d'intérêts sont encore très nombreux. Et bien entendu, je serai toujours près à tenter une nouvelle fois l'expérience si d'aventure elle venait à se renouveler. Cependant, dans ce nouvel opus, notre homme peut donner parfois l'impression d'attirer le chaland à la manière d'un marchand de poissons alors qu'une partie de sa marchandise sort du congélo. Attention Hervé ! Quand on tire trop dessus, la peau de mérou pète ! Raaaa ! P'têt qu'après tout, je fais un peu la fine gueule ? Allez ! un bon 3/5 !
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