Latah
Un périple à haut risque dans l'enfer vert de la jungle vietnamienne
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Les Guerres d'Indochine et du Vietnam Signé
En 1965, en pleine guerre du Vietnam, un petit groupe de GI's américains est chargé de baliser des zones à détruire au napalm. Après un soldat tué par une mine, la petite unité est attaquée par des vietcongs, mais elle ne possède pas l'équipement adéquat pour faire face à une telle attaque. En se repliant, les GI's pénètrent sans le savoir sur un territoire étrange qui est celui du Latah, récipiendaire des souffrances de son peuple ; survient alors une série d'événements anormaux rendant les systèmes de communication hs.
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Date de parution | 24 Février 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
27/02/2023
| Agecanonix
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Les avis
Le gros premier tiers de l’album m’avait laissé espérer quelque chose de meilleur. La guerre du Vietnam était bien reconstituée, autour de ce groupe de soldats américains en mission dans la jungle pour « marquer » les zones à bombarder au napalm. En particulier, j’ai bien aimé le dessin de Legrain, du classique réaliste et dynamique, du bon et beau travail. J’ai un peu moins été convaincu par la colorisation de Mikl, sans doute informatique, qui lisse un peu trop le rendu (sur certains visages par exemple). Mais bon, graphiquement, ça en jette quand même. C’est le scénario qui m’a laissé sur ma faim. Je suis toujours circonspect lorsqu’un scénariste ajoute du fantastique à un récit d’aventure. Et ici ça ne m’a pas convaincu. La seconde moitié du récit est trop dominé par cette créature fantastique, qui dézingue un à un la dizaine de GI’s. C’est un peu artificiel, cela bascule dans du survivalisme désespéré en faisant oublier l’arrière-plan. Au contraire, Legrain aurait pu selon moi se contenter d’un récit « classique ». Les révélations des dernières pages sur la « bavure » permettaient à elles seules d’expliquer une montée de la tension au sein du groupe. Affaire de goûts sans doute – je ne suis pas un fan de ce genre de fantastique – ce mélange des genres ne me convient pas, alors même que l’histoire avait suffisamment de potentiel pour s’en passer. Note réelle 2,5/5.
Lors du salon d’Angoulême 2023, j’avais la ferme intention de rencontrer Thomas Legrain. Je suis plutôt un aficionado de ses albums et j’ai donc tendance à acheter les yeux fermés ses BD. Il est bien là et je me fais une joie de le voir, de pouvoir échanger avec lui et de récupérer au passage une belle dédicace. Sur le stand des éditions Lombard son dernier album Latah est bien là mais c’est une petite désillusion, l’album proposé à la vente est la version en noir et blanc, série limitée à 1450 exemplaire à 35 euros ! C’est cher mais bon je franchis le pas. Quand on aime on ne compte pas. Les échanges sont bons, la dédicace est belle, je suis satisfait. Je suis impatient, je vais au fief de bdtheque durant le festival d’Angougou… le bar le Lattitude pour m’attaquer à la lecture de cet album fraichement acquis. Et là c’est la grosse déception ! Latah nous entraîne dans l’horreur de la guerre du Vietnam, où nous suivons un groupe de soldats américains dans la jungle, entre deux bombardements au napalm. Je feuillette quelques pages. Le dessin est parfait, empreint de réalisme, avec des décors à couper le souffle. Je me rends compte rapidement qu'il y a cependant deux gros bémols à cet album La jungle luxuriante est fade, froide … nulle ! Pour le côté torpeur, moiteur et luxuriance ce n’est pas du tout ça. Le noir et blanc n’est pas du tout adapté. J’ai l’impression de m'être fait avoir surtout quand j’ai découvert plusieurs mois après la version colorisée. L’histoire quant à elle mêle l’ambiance d’apocalypse now et de predator avec une semi divinité qui revient pour expurger la souffrance d’un peuple meurtri par la guerre. Le mélange des genres (guerre et fantastique) n’est pas du tout une réussite. J’ai même abandonné ma lecture à mi-parcours dans un premier temps tellement je trouvais ça mauvais. Il m’a fallu attendre presque 1 an ½ avant que je termine cet album que j’avais délaissé dans un coin. Avec du recul je n’aurais jamais dû acheter cette version noir et blanc inappropriée pour les yeux, uniquement faite pour faire payer au prix fort les gogos – je me compte dedans. On ne m’y reprendra plus ! Thomas Legrain a du talent mais sur ce coup-là il s’est laissé embarquer dans une histoire invraisemblable. Il peut mieux faire.
Une déception cet album, alors attention rien de honteux, mais je dois avouer que je m’attendais quand même à mieux. Le scénario qui lorgne vers la série B ne m’a pas dérangé outre mesure, un poil trop linéaire mais pourquoi pas. Cependant pour m’emporter, il m’a manqué un point essentiel à ce type de récit : l’ambiance. La partie graphique est pro mais trop lisse à mon goût. Je ne me suis véritablement intéressé à aucun personnage et surtout, malgré quelques doubles pages qui font leur petit effet, je n’ai pas ressenti la moiteur et le côté sauvage de cette jungle. Du coup, une lecture honnête mais qui ne me marquera pas.
Une déception ce one shot dont je n'attendais pas grand chose a priori mais la collection Signé a suffi pour susciter mon intérêt. Or le dessin et sa colorisation trop "informatique" ne me plaisent pas et l'histoire est un ersatz de Predator dans la jungle vietnamienne. Une troupe de soldats est suivie par une étrange créature le Latah, une sorte d'âme damnée surpuissante qui vous tue en moins de deux. Signalons que les soldats sont des abrutis qui dégomment tout un village "par erreur" et afin de ne pas passer en cour martiale ils vont se soutenir pour camoufler la chose. Je ne connais pas ce que fait Thomas Legrain par ailleurs. Pas convaincu par ce récit.
Un one-shot qui se laisse lire, mais qui n'est pas mémorable à mes yeux. Il faut dire que je ne suis pas fan du dessin. Il est correct, mais c'est vraiment le style réaliste froid et sans personnalité qu'on voit trop dans les bandes dessinées modernes et que je n'aime pas trop. Quant au scénario, on introduit du fantastique dans la guerre du Vietnam et l'idée de départ est pas mal, mais l'exécution est moyenne. Après une longue première partie, on tombe dans du sous-Prédator. Ce genre de scénario fonctionne pour moi si je me suis attaché aux personnages et ici je ne me souvenais même pas de la personnalité de la moitié des soldats victimes de la créature fantastique, ce qui doit montrer à quel point je me foutais un peu d'eux. Je n'ai donc ressenti aucune tension et au final c'est un peu convenu. Il y a rien de terriblement mauvais, mais rien d'extraordinaire non plus. Je ne me suis pas ennuyé en lisant cet one-shot, mais rien ne m'a captivé ou n'a vraiment retenu mon attention. Une BD moyenne comme il en sort des centaines voire même des milliers chaque année.
Proposer une relecture de la guerre du Vietnam en y incorporant du fantastique était une plutôt jolie idée. Mais ne fut pas celle suivie par l'auteur, qui lui préféra une relecture-hommage au film Predator (gentil nanar de John Mac Tiernan avec Schwarzie). L'intrigue perd en profondeur, le récit gagne en linéarité et clarté, ce qui permet de conduire efficacement le récit dans une direction assez banale. Fort dommage, tant les illustrations réalistes (les passages sous la pluie sont particulièrement bien rendus), la montée en tension initiale et cette ouverture vers une mythologie Sud-Asiatique promettaient. Une lecture néanmoins conseillée.
Certes, on ne peut pas dire que Latah soit d'une originalité folle. Toutefois, la bande dessinée de Thomas Legrain a une immense qualité : elle va droit au but. D'une efficacité redoutable, elle sait instaurer une atmosphère paranoïaque, bien aidée en cela par le dessin réaliste, qui nous immerge instantanément dans son univers graphique. Ne reculant pas devant le gore sans en jouer trop, Legrain trouve un bon équilibre pour raconter cette histoire sous tension permanente, où chaque feuille d'arbre peut recéler un danger mortel. Si la simplicité de l'intrigue pourra en décevoir certains, j'ai beaucoup apprécié le fait qu'elle suit sa ligne sans jamais dévier, et aboutit à une conclusion logique et satisfaisante. La vision de la guerre du Vietnam est traditionnelle, mais ça fonctionne toujours bien, surtout que Legrain s'appuie ici sur une galerie de personnages attachants, qu'on arrive à identifier suffisamment pour que leurs disparitions progressives nous affecte. Pour ceux qui aiment les ambiances oppressantes, Latah est donc un huis-clos à ciel ouvert qui accomplit toutes ses promesses. Et même s'il le fait sans grande originalité, il le fait avec un art du suspense consommé, et en ce qui me concerne, ça me suffit largement !
Une plongée au cœur de la forêt vietnamienne pendant la guerre en 1965, nous suivons des soldats américains en mission de reconnaissance. Ce fait de guerre classique va vite se transformer en pénétrant sur le territoire d'un monstre local qui tue sans distinction les soldats des 2 camps. La retranscription de l'ambiance oppressante vécue par les soldats est le point fort de cette bd, le manque de visibilité qui cause un risque permanent d'embuscade et les conditions de vie provoquées par la pluie sont superbement dessinés. La représentation détaillée de la jungle avec sa couleur dominante verte, les visages et les équipements des soldats nous transportent au cœur de cette jungle hostile en plein conflit avec réalisme. Pour la compréhension, la fin de l'histoire est annoncée trop tôt. Il n'y a donc aucun effet de surprise, je termine ma lecture avec cette déception alors que pratiquement tout l'album l'auteur a su m'embarquer dans cette aventure. Un bel album de la collection Signé
Je suis tombé par hasard sur cet album qui m'a fait une excellente impression. Il s'agit d'un survival en pleine jungle, et il ne m'en fallait pas plus pour apprécier ce récit, étant passionné depuis longtemps par les Bd de jungle (tout comme au cinéma d'ailleurs, les films de jungle m'ont toujours apporté de bonnes sensations). Il y a dans cet environnement quelque chose de fascinant, de mystérieux, ça grouille toujours de dangers potentiels, et ici j'ai l'impression que c'est décuplé. Pourquoi est-ce que mon film préféré est Predator ? je ne l'ai jamais trop su, j'ai vu ce film une bonne soixantaine de fois, j'en connais toutes les répliques par coeur, et je le revois encore sans me lasser... il y a une sorte d'ambiance spécifique que je ne peux décrire qui me fascine dans ce film, on s'attend à une banale mission militaire, le groupe de mercenaires commandés par Schwarzenegger vient à bout sans mal d'un camp de guerilleros, et puis ensuite, ils se retrouvent confrontés à l'inconnu, à une créature extraterrestre très douée et à l'instinct de chasseur. J'ai ressenti exactement la même impression en lisant cet album, car ça m'a fait énormément penser à Predator pendant toute une partie, mais ça s'en écarte, car ici il y a un côté surnaturel avec le Latah, cependant, le récit conserve son aspect réaliste, en cela, Legrain a réussi à mixer ces 2 aspects de façon virtuose, sans que l'un déborde sur l'autre. C'est ce qui m'a fait hésiter à ranger la Bd en fantastique, et finalement j'ai opté pour l'aventure. La bande rappelle aussi plusieurs films sur le Vietnam comme l'inévitable Platoon ou même Hamburger Hill, et aussi la superbe série des années 80, l'Enfer du devoir (Tour of duty), les progressions de GI's dans la jungle étant un des éléments qu'on retrouve dans ces oeuvres. Ici, la progression est remarquable, on ressent une oppression latente, une ambiance inquiétante bien rendue, une ambiance de jungle bien retranscrite. La mécanique scénaristique est extrêmement bien développée, avec des rebondissements qui entretiennent un suspense bien dosé, rendant ce survival prenant et captivant. L'originalité vient aussi qu'on ne s'attend pas à ce genre d'évolution, car le récit évite les histoires de guerre déja vues situées sur le front avec des scènes de combat ; les personnages sont plongés dans un autre enfer, inconnu. De plus, les nerfs des hommes sont mis à rude épreuve dans une ambiance tendue, car chacun cache un obscur vécu commun. Seule la fin semble un peu légère, peut-être pas tout à fait au même niveau de la qualité narrative et de la densité du récit. Mais ceci n'est qu'accessoire. Au niveau graphique, Legrain offre un dessin superbe, soigné, détaillé, j'aimais déja son style graphique sur Sisco, et ici, il réussit de belles images de jungle, avec une mise en page dynamique et très cinématographique ; le rendu des couleurs est aussi d'excellente qualité. Voila donc une Bd qui m'a offert un très bon moment de lecture en cochant toutes les cases : scénario bien travaillé, dessin maîtrisé, cadrages étudiés, colorisation bien adaptée. J'en redemande !
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