Torpedo
Angoulême 1986 : Alfred du meilleur album étranger traduit en français Un homme de main italien macho et sans scrupules, aidé d'un benêt, s'occupe de différentes missions (donc plusieurs petites histoires de quelques pages par tome), se déroulant dans les années 1930, où interviennent régulièrement de jeunes filles aux formes avantageuses. Humour souvent noir et dessin vivant. Un bon petit moment de détente et de rires.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Angoulême : récapitulatif des séries primées Auteurs espagnols Circus Gangsters New York Tueurs à gages USA Magazine
Luca a quitté l'Italie et a gagné l'Amérique après s'être vengé du meurtre de son père par le parrain local. On le retrouve bien après quand il bosse pour la mafia et d'autres commanditaires, mais on a droit à de petits flashbacks de temps à autre.
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Date de parution | Juin 1983 |
Statut histoire | Histoires courtes 15 tomes parus |
Les avis
Abuli est un auteur assez prolifique, dont j’aime bien le style, le ton, souvent noir, et ici je trouve que c’est une de ses plus belles réussites. Accompagné de Thot au départ (2 histoires je crois), il est ensuite en duo avec Bernet. Et ça tombe bien, car je préfère le dessin de ce dernier, parfaitement raccord avec les histoires concoctées par Abuli : son utilisation d’un Noir et Blanc tranché, relativement gras, ajoute de la noirceur à des récits qui n’en manquent pas. Les histoires justement, tournent autour d’un tueur, Torpedo, totalement dénué de scrupules, voire de sentiments, qui exécute froidement ses contrats – en même temps que ceux qui sont désignés par ceux qui le payent. Il n’hésite ainsi pas à flinguer un vieil ami si c’est nécessaire à son business. Parfois accompagné de son acolyte Rascal (qui est son premier défouloir en fait), souvent en solitaire, il accumule donc les meurtres, et les conquêtes féminines. Il faut dire qu’il fait tomber autant les femmes (qu’il traite souvent avec machisme, voire mépris) que les cadavres. Et, cerise sur le gâteau, les dialogues d’Abuli sont remplis de cynisme, de dérision, d’un humour noir (surtout dans les chutes des histoires, souvent amusantes), ce qui rend assez jouissives les saillies du bonhomme (c’est souvent Torpedo lui-même qui nous narre ses aventures, sur un ton faussement dépassionné, très « professionnel » et froid, lui qui manque totalement d’empathie, de morale). Ce polar, se déroulant au milieu des malfrats des années 1930, est une des meilleures séries du genre (lecture fortement recommandée aux amateurs), et une nouvelle très bonne collaboration entre Abuli et Bernet, aussi auteurs du bon Snake et du très bon Sur Liste Noire entre autres.
Cette série m'a bien plu dès sa découverte dans les Spécial U.S.A. de l'Echo des Savanes, et j'avais même acheté des albums édités par Albin Michel et Glénat, je les préfère à l'intégrale. La bande débute en 1981 dans la version espagnole de Creepy qui se paie le luxe d'engager l'Américain Alex Toth, connu dans le monde des comic books, pour signer les 2 premiers épisodes. Mais celui-ci ne donne pas suite, la série est continuée par l'Espagnol Jordi Bernet qui donne au personnage de Luca Torelli son véritable aspect, grâce à son graphisme à l'américaine; les lecteurs du journal Spirou avait eu un aperçu de son talent graphique dans les années 1968-69 avec une série sans suite, Dan Lacombe. C'est un dessinateur qui comme beaucoup de ses compatriotes de la même génération (Carlos Gimenez, La Fuente, Brocal Remohi, Ortiz, Arranz, Palacios....) se sont retrouvés à une époque à travailler en France, puis aux States pour leur graphisme voisin des auteurs de comic books (notamment pour les revues de James Warren : Eerie et Creepy). Bernet trouve ici une maturité graphique en créant une atmosphère série noire et affinera la personnalité de Torelli que Toth n'avait pas eu le temps d'explorer: le regard méchant, l'oeil torve, visage en lame de couteau, cigarette au coin des lèvres, sa devise est "tuer c'est vivre", tout un programme. Dans le New York des années 30, période bénie pour la pègre, il séduit les femmes pour mieux les humilier après avoir abusé d'elles (ce qui explique qu'on voit beaucoup de très belles femmes, parfois dénudées et battues). Mais surtout, ce que fait le mieux ce héros pervers complètement amoral, c'est tuer; il tue avec une froideur mécanique et déconcertante, assisté parfois de Rascal, acolyte crétin et souffre-douleur. Ce thriller affiche donc un ton inhabituel et corrosif, et prend pour héros un personnage atypique, en l'occurence un voyou, une crapule à la cruauté sadique doublée d'un macho cynique; le côté implacable est accentué par son physique. Les récits sont bien rythmés, même s'ils sont un peu répétitifs, mais ils trouveront leur public.
Je me suis replongé dans cette série sympathique avec beaucoup de plaisir. J'avais lu plusieurs albums de Torpedo à la fin des années 80 ou peut-être (excusez ma mémoire qui me joue des tours , vu mon grand âge) au début des années 90 et j'avais oublié à quel point j'avais apprécié ma lecture. Cette série originellement en noir et blanc, puis en couleurs, est constituée de courtes histoires . Elle met en scène le mafioso Lucas Torelli (alias Torpedo) et son acolyte Rascal, aux USA dans les années 1930. J'ai fait récemment l'acquisition de l'intégrale (qui, elle, nous présente toutes les histoires de ce gangster en noir et blanc pour mon plus grand plaisir) et je ne le regrette pas du tout car c'est vraiment un bel objet. Le ton de cette série est résolument noir et très cynique. Notre "gentil" héros ne fait pas dans la dentelle , il réfléchit avec son colt 45 et il n'hésite pas à s'en servir même sur les grand-mères . Je suis d'accord avec la plupart des autres posteurs qui trouvent que les histoires finissent par se ressembler. Il est vrai qu'au bout de 600 pages on tourne légèrement en rond, mais il ne faut pas trop en demander à ce genre de bd. On espère en la lisant se détendre (si, si je vous assure) et se marrer un bon coup car de nombreuses répliques sont hilarantes. Le dessin est tout simplement très bon et il s'améliore tout au long long de la série. J'ai une préférence pour les dessins de Jordi Bernet (dont j'ai apprécié d'autres séries comme Kraken par exemple) même si ceux d'Alex Toht ne sont pas mauvais. Je vous promets que la plupart de ceux qui voudront s'aventurer sur cette série ne le regretteront pas car elle fut quand même il y a longtemps fort appréciée. On peut rappeler qu'elle a reçu le prix du meilleur album étranger traduit en français au Festival d'Angoulême 1986.
Je viens de me taper 3 tomes sur les 6 que j'avais emprunté et je ne compte pas lire le reste. Je pensais que j'allais lire un truc sympathique sur l'univers des bandits comme avec ''Spaghetti Brothers'' sauf que ce dernier est mille fois mieux que 'Torpedo' pour la simple et bonne raison que cette série formait une histoire à suivre et qui évoluait au fil des pages alors que 'Torpedo' n'est qu'une suite d'histoires courtes. Certes, c'est amusant au début, mais je me suis vite lassé après un tome. J'ai eu l'impression de toujours lire la même chose: Torpedo tue quelqu'un, quelqu'un veut tuer Torpedo, il y a une femme fatale, etc. Je me demande comment quelqu'un peut lire l'intégralité de cette série sans faire une overdose. Le dessin en noir et blanc est pas mal toutefois. D'ailleurs, j'ai vaguement feuilleté les autres tomes que j'avais et j'ai vu des histoires avec de la couleur. Là, le dessin était vraiment moins bon.
Torpedo, où comment suivre les aventures d’un tueur à gages (forcément) violent, cruel, vulgaire, antipathique et (très) mysogine… Alors c’est clair que les bons sentiments, on oublie, la morale, on s’en balance, et la justice, je n’en parle même pas. Certain(e)s ne vont pas apprécier, cela me semble clair ! Pour ceux qui cependant apprécient une série « borderline », certes répétitive, mais qui permet à notre cerveau de se mettre en position off, alors je dis foncez ! Côté dessins, c’est bon, du moins cela s’améliore au fil des planches et permet d’obtenir un trait réaliste et réussi. Bref, je pense avoir résumé un peu l’esprit général de cet album. Notez le prix exceptionnel de l’intégrale, et je vous renvoie, pour le même prix et dans le même genre, à Spaghetti Brothers.
A l'heure où l'intégrale de "Torpedo" est éditée à un prix défiant toute concurrence et au moment où j'ai enfin pu me procurer le Tome 15 et où je cherche encore vainement le recueil des 9 aventures inédites, il est temps de revenir sur "Torpedo", série vulgaire, répétitive, machiste, violente mais ô combien jouissive ! L'action ? Un minable mafioso suivi de son acolyte gaffeur tel Don Quichotte et Sancho et leurs courses aux moulins ! Remplacez les moulins par des affaires minables qui se terminent toujours mal et vous aurez un aperçu de Torpedo, l'anti-héros au possible ! Antipathique, violent mais le verbe en bouche et doté d'un faciès reprenant le côté diabolique de Clint Eastwood, sa vie n'est ponctuée que d'échecs et de femmes pulpeuses entre deux affaires perdues d'avance... Alors ce mélange de sexe, de violence et d'humour noir doit tout son talent à une mise en scène épurée, des histoires courtes mais drôles ponctuées de quelques scénarios longs (mouais) et de couleur (re-mouais) et pourtant contre toute attente, ça marche, surtout dans les premiers albums... Le souci est que le tout s'épuise rapidement, le côté serial ne permettant pas l'entrée en matière de personnages récurrents -à part Rascal- ni de fil rouge... Torpedo est un héros figé dont la seule réelle nouveauté viendra d'épisodes savoureux sur son enfance... Servi par de beaux dessins (aaaaaaah que les femmes sont belles !) et un humour qui fait néanmoins souvent sourire, cette bd n'est clairement pas pour le grand public, pas pour les femmes, encore moins pour les enfants mais que c'est bon !
Une excellente édition intégrale vient de sortir, rassemblant les quinze albums de cette série qui jouit d'une sérieuse réputation... Pourtant, elle peut gravement décevoir! Dans l'ensemble, ce sont des recueils d'histoires de huit pages qui exploitent touts les poncifs des récits de gangsters, tentant de redonner du sang neuf au genre en prenant pour héros un tueur impitoyable et cynique, secondé d'un idiot nommé "Rascal". Certes, la personnalité du personnage peut se révéler savoureuse à force d'ignominie, surtout lorsqu'il se fait "doubler", mais le scénariste essaye trop de "mettre les pieds sur la table" (pour utiliser un peu de jargon) et charge à plaisir ses histoires de violences et autres images racoleuses sans que finalement les intrigues soient intéressantes à suivre où même solidement construites. Répétitives et ennuyeuses, les aventures de Torpedo semblent même lasser ses auteurs, le scénariste n'accumulant plus qu'une suite de scènes destinées à choquer pour le dernier tome tandis que Bernet ne produit plus sur les derniers titres que des caricatures de ses débuts de la série, où il montrait une grande maîtrise du noir et blanc pour restituer une atmosphère impeccable et réaliste des années trente. Bref, une série qui néglige la forme pour tenter de renouveler le fond en utilisant immoralité, érotisme et violence, mais qui pêche par outrances pour rater son aspect humoristique et finalement devenir ennuyeuse. Reste le dessin sur les premiers titres, ainsi que quelques histoires courtes assez réussies, notamment les deux premières dessinées par Alex Toth où le scénariste se montrait plus mesuré.
JE SAIS !... Il a été demandé de ne pas réécrire l'histoire dans la rubrique "avis", mais le résumé me semble tellement... résumé que j'ai bien envie de vous en écrire un -tout petit- peu plus... Luca Torelli est né en 1904, dans l'Italie du Sud. Très vite orphelin émigré aux Etats-Unis, il va devenir un assassin froid et méticuleux, et surnommé Torpedo. La série démarre vraiment en 1936. C'est la récession aux States, la "grande crise" suite au crash boursier de Wall Street. Et cette période sera du vrai pain béni pour les gangsters de tous poils ; et forcément pour Torpedo. Ce tueur implacable se fait néanmoins assister dans ses "missions" par Rascal, un malfrat plutôt idiot, mais qui se ferait tuer pour son patron. Torpedo ?... C'est dans "Creepy" (version espagnole) que la série démarre en 1981. Les scénarios ?... C'est l'histoire d'un mec qui, de jeune orphelin va devenir un des meilleurs tueurs à gages de la mafia. C'est vrai, ce genre d'histoire existe déjà sous d'autres formes, tant en BD qu'au cinéma (" Il était une fois en Amérique ", " Cosa Nostra "... entre autres). Mais les divers scénarios ici concoctés tiennent bien la route. Le dessin ?... Un trait réaliste, qui marque bien les expressions et qui -en quelques lignes- sait vous restituer une ambiance d'époque. Que j'y pense : les deux premiers tomes ont été dessinés par Alex Toth, lequel est le créateur graphique. Jordi Bennet ne reprendra la série qu'à partir de tome 3. (rendons à César... ) In fine : une bonne série, avec un air de "déjà vu, déjà lu" mais où les histoires, qui mêlent humour, cynisme, action... et jolies nanas, se laissent lire avec un plaisir non feint.
Un petit bonheur de banditisme! Il est succulent de rire des malheurs qui peuvent arriver à ce "saint homme", et surtout de voir quelle vengeance il va concocter. On est loin du James Bond qui fait tomber toutes les femmes et à qui tout réussit. Mais ce sont les imperfections de cet "Al Capone" de bas étage qui font ses charmes et sa grande richesse. Bonne vie à la mafia! Si seulement elle ressemblait à Torpédo, on serait plus heureux...
"Torpedo", c'est franchement bien mais je ne mets pas les 4 étoiles parce qu'on tourne un peu en rond en lisant la grosse dizaine de tomes qui composent cette série; c'est parfois clairement redondant. Originellement paru dans un hebdomadaire espagnol assez grand public (il y a plusieurs histoires par tome), Torpedo est un vrai dur qui ne se laisse pas avoir deux fois par la même personne quoiqu'il se fasse souvent tabasser pour un caïd. Je suis assez étonné que cette série, à l'humour très noir mais aux histoires souvent sanglantes, ait pu être grand public. Il y tout de même eu un mini scandale lorsque Torpedo, voulant se venger d'un gamin qui lui avait causé du tort, envoie sur ses basques un pédéraste un brin pédophile sur les bords. Même si le gamin ne s'est pas fait chopper, il y a probablement quelques limites à ne pas dépasser!
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