La Femme à l'étoile

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Toute la violence de l'Ouest dans une quête d'amour et de rédemption.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Alaska Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs

Fin du XIXe siècle, nord-ouest des États-Unis. Dans un village abandonné assailli par la neige et le froid, deux fugitifs se rencontrent alors qu'ils cherchaient une planque où se faire oublier. L'hostilité et la méfiance des premiers temps laisse place à la curiosité puis à la complicité, lorsqu'ils affrontent ensemble les marshals venus les capturer. Car Zachary et Pearl portent chacun un lourd passé qui n'en finit pas de les poursuivre. Ils sont en lutte contre la société qui a juré leur perte et ils comptent bien résister de toutes leurs forces aux représentants de la 'justice' qui viennent les assiéger.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Avril 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Femme à l'étoile © Casterman 2023
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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03/04/2023 | Mac Arthur
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Pas mal, ce western ! Très classique dans le déroulé, le fameux struggle for life, les auteurs brossent deux portraits de personnes qui tentent de survivre avec un meurtre sur la conscience. Progressivement le récit dénoue les motivations et on arrive au point de non-retour avec un duel au sommet. Disons que tout est classique dans le déroulé, mais ce classique efficace : le méchant parfait dans son rôle de mystique fou, les assaillants qui tombent progressivement autant de leurs faits que des assiégés, la préparation minutieuse avec le payement ensuite. Le tout maitrisé dans son récit, donc classique, sans fioriture et surtout avec une idée autour de la question de la légitime défense que chacun peut invoquer. Mais le gros attrait de la BD est surtout le dessin, entre la neige tombante et les paysages enneigés, c'est une franche réussite. L'auteur a réussi à tenir le grand nombre de planches de façon efficace et surtout en gardant un trait incontestablement réussi. C'est beau, oui ! Une BD agréable, pas indispensable mais qui remplit parfaitement son office de western. Recommandé !

24/07/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Un album épais, mais dont la lecture est agréable, et relativement rapide finalement. Sans tout renouveler dans le genre, ce western se révèle prenant, et assez original. C’est une sorte de huis-clos, où nous assistons, au fond d’une vallée encaissée, au milieu de ruines près d’une vieille mine abandonnée, à la résistance de deux jeunes gens, une femme et un homme, qui se sont retrouvés ici par hasard. Par bribes, on apprend qu’ils ont tué – et qu’ils sont donc traqués pour cela. Les raisons de leur « assassinat » s’éclairent peu à peu. Cela donne de l’épaisseur à leurs personnages, alors qu’apparaissent les bras armés de la justice, des shérifs et leurs sbires. La notion de bien et de mal n’est pas très claire, mais le struggle for life de nos assiégés donne du rythme à l’intrigue. Et rapidement on prend fait et causes pour eux, tandis que les représentants de la loi – leur chef en particulier (qui semble habité par une illumination christique) – sombrent dans la folie. La lutte est âpre, dans le froid glacial, on ne s’ennuie jamais. Pastor prend le temps de donner corps et âme à ses personnages, on s’attache à eux. Le dessin de Pastor, qui a travaillé à l’aquarelle, est beau et original pour un western. Une lecture très sympathique. Note réelle 3,5/5.

17/06/2024 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cleck

Western & huis-clos décrivant la rencontre de deux fugitifs et la traque s'organisant pour les capturer. Pastor dresse le portrait d'un jeune homme et d'une jeune femme à la fois bourreaux et victimes du patriarcat, des coupables dont les circonstances atténuantes sont méprisées par la justice expéditive d'alors. Ces deux personnages se réfugient dans une ville fantôme enneigée et y apprennent à s'aimer, à accepter leur honte. La réussite de ce huis-clos tient dans cette manière de décrire froidement la survie en milieu très hostile (la montagne enneigée, le froid pénétrant ces habitations délabrées, le manque de nourriture, la culpabilité rongeant les esprits, la solitude) et d'habilement gérer via un faux-rythme la tension inhérente à l'attente de l'inévitable règlement de compte sanglant à venir. Les personnages forts et habités sont présentés dans leur mystère, les informations les présentant sont disséminés progressivement et au compte-gouttes. L'essentiel est plutôt visuel et retranscrit en une élégante bichromie à l'aquarelle. Parce qu'il s'agit d'un western, genre en BD moins apprécié, et que les illustrations certes belles me touchent moins que celles pourtant similaires d'un Bonneau, ma note demeure relativement basse pour cette œuvre au demeurant réussie.

08/12/2023 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Ce western est un mélange entre respect des codes du genre et petites touches originales. On retrouve donc le héros solitaire, les marshalls traquant nos hors la loi supposés, on a bien sûr droit aux colts à la ceinture, aux barillets qui se vident... mais on aura aussi une femme qui porte l'étoile de shérif et quelques autres touches originales. L'introduction des personnages est réussie, le flou autour de leur passé, la façon dont ils se découvrent l'un l'autre, tout ça fonctionne et permet de bien rentrer dans l'histoire. L'ambiance se démarque également pas mal. Ce récit est un huis clos glaçant. De la neige, une atmosphère hivernale, des couleurs froides ... Et deux protagonistes qui attendent le jour où on va venir les arrêter, sans aucune notion de quand ce sera. Cette incertitude est pesante pour leurs nerfs. L'attente est plus ou moins longue, elle s'accompagne de petite scènes de la vie qui s'organise, pour se préparer au jour où. Les vieux démons du passé remontent sous forme de cauchemars pour des nuits toujours plus stressantes. Mais tout ça est un peu inégal en terme d'intérêt. Le huis clos se met bien en place, et l'incertitude ambiante est bien rendue, on sent cette dimension pesante. Mais cette attente donne lieu à des baisses de rythme, à des petites longueurs qui se font ressentir sur la durée. Lorsque la confrontation arrive cela apporte enfin de l'action, cela pimente le récit de quelques bonnes séquences. Mais là aussi le duel s'éternise un peu en longueur. Au final un album plutôt pas mal, avec un univers bien trouvé. L'auteur retranscrit habilement l'ambiance recherchée. Dommage que cela s'accompagne de petits temps morts.

03/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Anthony Pastor signe ici un western assez classique mais diablement prenant. Plutôt qu’une longue chevauchée, il nous propose une sorte de huis clos. En effet, les deux personnages principaux sont deux fugitifs qui, par un concours de circonstance, vont se retrouver dans le même village abandonné et isolé du monde. Dans l’attente de deux marshals qui ne manqueront pas de surgir à un moment ou un autre, ces deux personnages vont devoir s’apprivoiser. J’ai beaucoup aimé cette construction. Les périodes de calme sont nombreuses mais la tension est toujours présente. Les deux personnages centraux sont touchants quand bien même leurs profils sont assez communs. Enfin, il n’y a pas de bonne histoire sans un méchant détestable, et le contrat est bien rempli dans le cas présent. Au niveau du dessin, le style assez brut de Pastor convient parfaitement au récit proposé. Le choix restreint de couleurs apporte un style à l’ensemble. Les grandes cases donnent de l’air à la narration. Le découpage est classique et efficace. En fait, sans être subjugué, j’ai vraiment passé un très agréable moment, happé par la destinée de ces deux fugitifs. Il n’y a pas de grosses surprises mais c’est diantrement bien fait. 4/5, donc.

03/04/2023 (modifier)