Marécage

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)

Le Marécage. Un territoire maudit, aux contours indéfinis, peuplé d'étranges créatures. Un territoire dangereusement inhospitalier, où l'on n'envoie que les pires criminels. Mais un territoire où Ariston Bergère, capitaine de la Garde du Palais royal de Palantia, va dissimuler Ysaut, bébé héritier du trône au centre de trop de complots.


Auteurs espagnols Les coups de coeur des internautes

Une mission courageuse et louable. Mais qui va très vite mal tourner. Car la princesse mourra... À moins qu'il ne se trouve un moyen de garder vivant son nom... De quoi pousser ses nombreux ennemis à sortir de l'ombre pour une terrible traque, dans laquelle sera prise une mystérieuse aventurière masquée : Sombra...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Avril 2023
Statut histoire Série en cours 2 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Marécage © Dupuis 2023
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 6 avis)
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14/04/2023 | Ro
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Par Emka
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
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Une très belle surprise pour moi aussi, presque un retour aux sources, avec ce même type de plaisir que j’avais ressenti en lisant La Quête de l'Oiseau du Temps pour la première fois. Je ne suis donc pas étonné de trouver Régis Loisel signant la préface du tome 2, un clin d’œil qui renforce l’idée que cette BD s’inscrit dans la même veine. Dès les premières pages, on comprend que le marécage n’est pas un simple décor : c’est un territoire étrange, sombre, grouillant de créatures et peuplé d’exilés. Ce lieu foisonne de détails, d’objets et de paysages à l’aura presque mystique, renforçant cette impression d’inconnu. C’est un univers qui puise ses inspirations un peu partout, empruntant des éléments mythologiques, un soupçon d'intrigues politiques, et même une touche mystique avec des créatures anthropomorphes et hybrides. Le dessin d’Antonio Zurera ne m'a pas laissé indifférent, même si je dois dire qu’il m’a fallu quelques pages pour m’y habituer. Son trait est parfois très foisonnant, et peut sembler confus avec des hachures qui se mêlent aux couleurs sombres et saturées. Pourtant, une fois passé ce premier cap, on découvre une vraie richesse visuelle. Les couleurs, très vives, apportent une dimension onirique et presque oppressante, bien en phase avec cet univers inhospitalier. S'il fallait lui trouver un défaut, je dirais comme d'autres avant moi que la composition des cases et le positionnement des bulles ne facilitent pas toujours une lecture fluide. L’intrigue, elle, tient bien la route. Sur une base classique de complot autour de la succession au trône, l’histoire prend une tournure inattendue, brouillant les pistes avec de multiples personnages et une succession de rebondissements. Les personnages sont bien campés, chacun avec sa propre dynamique, ses mystères et ses ambitions. Une œuvre audacieuse, où les petites imperfections de début de série côtoient une profondeur indéniable. C’est ce genre de BD où j'accepte volontiers de me perdre un peu, pour mieux me laisser porter par une atmosphère travaillée et qui donne envie de découvrir chaque recoin de ce monde. Un univers dense et surprenant, qui mérite qu’on s’y plonge sans réserve. Un début de série très prometteur !

14/11/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
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Une agréable surprise. Un récit de pure fantasy qui pioche un peu partout, la religion avec Moïse, Game of Thrones avec Port-Réal capitale des sept couronnes et son lot de conspirations, la mythologie avec les amazones, et cetera et cetera. Rien de bien innovant, mais un récit captivant avec sa narration alerte et onirique, les rebondissements n'y sont pas étrangers.  De nombreux personnages qui prennent souvent des formes animales ou de créatures hybrides, Ils ont de la personnalité et sont bien campés. On va découvrir des univers bien  différents, le marécage où vit la fange du royaume mais aussi plusieurs seigneurs et leurs châteaux. Une lutte pour le pouvoir avec au milieu un bébé héritier du trône. Je rejoins Ro pour le positionnement de certaines bulles (pas pour le reste des reproches), pas toujours évidentes à suivre. J'aime beaucoup la partie graphique, alors oui, on peut y voir du Régis Loisel, mais j'y ai aussi vu du Tiburce Oger, surtout dans les décors. Un style dynamique, à la merveilleuse scénographie et une belle créativité pour les personnages, j'ai un petit faible pour le look de Sombra. Un trait parfois flou, mais qui apporte un côté ténébreux à l'histoire, que j'aime beaucoup, bien accompagné par de superbes couleurs. J'adore. Un second tome toujours aussi volumineux qui donne la part belle à la politique et aux conspirations. On va aussi en apprendre beaucoup plus sur le passé de Sombra et du fougueux Prospero. Alors oui c'est de la fantasy, mais Antonio Zurera, en excellent conteur, glisse des sujets d'actualité avec malice dans différentes séquences, en particulier sur le sort des migrants. Tous les personnages tiennent excellemment leur rôle dans toutes les sous-intrigues. Un récit qui n'oublie pas les scènes de bataille mais qui se veut aussi philosophique. Surprenant. Un récit qui prend son envol. La partie graphique est toujours aussi belle, des planches qui m'ont en mis plein la vue. Et je persiste pour les couleurs, elles sont magnifiques. Vivement le prochain épisode. 4 étoiles méritées.

05/05/2023 (MAJ le 01/06/2024) (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Une BD que je trouve pas si évidente à appréhender, j’ai attendu l’emprunt pour la lire. Le graphisme tout d’abord, quelques couleurs qui peuvent paraître osées et un trait que je trouve un peu spécial, le tout fait un peu fouillis au premier abord. Il m’a fallu quelques pages avant de m’immerger et de voir ses qualités, je ne vais pas dire que j’ai succombé totalement mais il y a clairement un truc de positif. Une fois « dompté » le dessin, il faut maintenant déchiffrer l’histoire et l’univers, j’étais un peu perdu au début je dois l’avouer. L’auteur ne révolutionne pas les récits de Fantasy mais rend la tâche légèrement complexe pour le lecteur, il met en scène de nombreux personnages et lieux … finalement preuve d’un belle richesse. Une fois tous ces éléments bien digérés, la magie opère, hâte de voir où le récit va nous emmener.

06/01/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Ce tome inaugural est relativement imposant (près de 100 pages !), et pose très bien l’univers et l’intrigue, qui se révèle originale et captivante. C’est un mélange de médiéval fantastique et de fantasy – mélange très bien équilibré. Le dessin de Zurera (que je découvre avec cette série) est original. Un peu fouillis, j’ai eu du mal au début à entrer dedans. Mais rapidement je m’y suis fait, et je dois dire qu’il est vraiment très chouette ! En tout cas il se démarque franchement des différents styles adoptés dans les séries du même genre chez Soleil par exemple. La colorisation est elle aussi réussie, et ajoute un brin d’étrangeté à l’ensemble, qui n’en manque déjà pas. L’intrigue est assez riche. Sur une base ultra classique (un complot au cours duquel le méchant s’empare d’un royaume), cela bascule assez vite dans quelque chose de plus complexe, avec tous les personnages vivants dans le « Marécage ». En tout cas, voilà une série très recommandable, que je suivrai, c’est certain.

01/08/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
L'avatar du posteur grogro

J'avoue : j'attendais bien plus de ce début de série. J'espérais un début de saga où l'on entre comme dans du beurre, genre Alim le tanneur ou l'indépassable Quête de l'Oiseau du Temps. Marécage, c'est avant tout un très joli dessin, genre de mélange entre Loisel et Duchazeau, et une mise en couleurs des plus réussies : elle est surprenante et donne à l'ensemble une atmosphère fantastique très originale. Accessoirement, l’univers emprunte à Miyazaki (Princesse Mononoké), et bien entendu à la Quête de l’oiseau du temps… D'où sans doute les attentes que je nourrissais à son égard. Malheureusement, le scénario est quant à lui assez poussif. Est-ce le fait d'un début de série un peu longue à mettre en place ? Peut-être ! Mais au-delà de ce manque de mordant, il y a des lacunes, des raccourcis rendant difficilement compréhensible les motifs des personnages, et ce qui nourrit le fond de leurs actions. Ca manque de cases… De plus, les situations semblent compliquées à appréhender, trop. Trop compliqué, inutilement à mon sens. Bref ! Trop de flou, au point qu’on ne sait plus très bien pourquoi tout ce cirque… Dommage, ça plombe un peu la lecture qui manque clairement de fluidité.

02/06/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un grand album cartonné dont le dessin de couverture parcourt toutes les faces comme une fresque, un visuel qui rappellent aussitôt Loisel, et la promesse d'un récit d'Heroic-Fantasy dans un esprit proche de La Quête de l'Oiseau du Temps : difficile de ne pas être aussitôt poussé à la lecture de cette BD. Antonio Zurera est un grand nom du graphisme et de l'illustration, notamment dans le milieu de l'animation espagnole qu'il côtoie depuis une cinquantaine d'années. Marécage est sa première BD. Si son aspect global rappelle en effet celui de Loisel, par ses décors et ses créatures humanoïdes aux caractéristiques animalières, sa technique diffère. Le trait est fin, comme esquissé, et sa mise en scène a parfois des aspects impressionnistes dans le sens où elle se laisse davantage deviner que réellement représentée en détail. Certaines planches sont très soignées tandis que d'autres se rapprochent du lâché et de la vivacité d'un story-board. Elles sont soutenues par des couleurs intenses, réalisées par Hiroyuki Ooshima dans un style qui surprend pour qui s'attend à la palette graphique d'un Loisel et de ses proches sur La Quête de l'Oiseau du Temps. Ici se côtoient le rouge, le violet et autres couleurs peu naturelles, dans un rendu pouvant rappeler les parutions de Métal Hurlant. Le résultat est original, souvent très beau, mais pas toujours convaincant, notamment quand l'obscurité des couleurs s'ajoute à l'abondance de hachures et de traits du dessin pour un rendu difficilement discernable. A noter également quelques défauts plus concrets à mes yeux. D'abord le lettrage qui ressemble à du Comics sans MS ou du moins à une police informatique froide et sans âme qui détruit en partie le charme des planches. Et ensuite quelques erreurs de mise en page, avec une poignée de cases et des bulles de dialogues dont l'ordre de lecture n'est pas naturel. C'est dommage de voir ce genre d'erreurs de débutant associé à une telle maîtrise graphique. Un travail éditorial aurait été nécessaire je pense pour conseiller sur le choix du lettrage et de ces positions de cases et de bulles. Lors d'une réédition peut-être ? Pour ce qui est de l'intrigue, elle aussi joue la carte de l'originalité. Alors qu'elle s'entame comme un classique récit d'aventure médiévale fantastique, avec une conspiration pour s'emparer d'un royaume et la fuite d'un fidèle guerrier protégeant le bébé de la reine, les retournements de situation inattendus vont se succéder tout au long des 90 pages du premier tome, comme pour faire mentir tous ceux qui se croyaient en terrain connu. De nombreux protagonistes placés alternativement sur le devant de la scène, certains qui disparaissent brutalement, des motivations nombreuses et parfois mystérieuses, et une grosse inconnue sur les futurs développements de l'histoire et l'avenir d'un certain bébé. Arrivé en fin de premier album, aussi dense et épais soit-il, on en est toujours à se demander dans quelle direction va nous emmener l'auteur. C'est à la fois appréciable et aussi déroutant. Dans tous les cas, je lirai la suite avec attention.

14/04/2023 (modifier)