Rien ne fera venir le jour

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Après Cette ville te tuera, voici le deuxième volume d’une copieuse anthologie consacrée à l’œuvre de Yoshihiro Tatsumi ! Yoshihiro Tatsumi se détache, à la fin des années 1950, des récits d’aventures utopistes pour enfants et invente un genre uniquement destiné aux adultes: le gekiga («images dramatiques ou théâtrales»). Forme d’écriture nouvelle, autant sur le plan thématique que graphique, le gekiga apparaît, rétrospectivement, comme la première tentative de théorisation de la bande dessinée japonaise.


Garo (Editeur Seirindo) Gekiga Les petits éditeurs indépendants Seinen Séries avec un unique avis

À cette époque, Yoshihiro Tatsumi cherche une grammaire pour dénoncer, nouvelle après nouvelle, l’envers de la modernité japonaise. Il préfère aux séquences dynamiques les images sombres, cruelles et urbaines ; aux longs dialogues, le mutisme des hommes et le bruit des machines. Sous l’occupation américaine, l’archipel connaît de grandes transformations sociales, à commencer par un exode rural massif et une explosion des mégalopoles. Et face à l’euphorie et à l’éloge de la modernité véhiculées par le manga pour la jeunesse, Tatsumi oppose les exclus et les victimes de cette transformation sociale. Père de la bande dessinée adulte et d’une nouvelle manière de raconter en images, Yoshihiro Tatsumi se fait également le portraitiste terriblement juste d’un monde bouleversé.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Août 2018
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Rien ne fera venir le jour © Cornélius 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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16/05/2023 | cac
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Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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J'étais passé à côté de ces grosses anthologies chez Cornélius. Je pensai qu'il s'agissait de simples rééditions d'histoires précédemment parues chez Vertige Graphic. On retrouve ici le soin habituel apporté à l'édition de la maison avec une bonne qualité de papier. On n'a pas une histoire complète mais plusieurs histoires sans lien, avec comme fil conducteur toujours ce personnage central fétiche de Tastumi. Un homme au physique passe-partout, mutique bien souvent. On peut dire qu'il est de la classe moyenne, enfin de la classe qui galère. Tatsumi met en scène la vie d'un japonais standard du milieu du XXe siècle. Un dessin superbe, bien plus abouti que son contemporain Osamu Tezuka. Les histoires sont souvent sombres, d'ailleurs le titre le reflète. On dirait que jamais l'optimisme d'un monde meilleur ne perce les ténèbres. On a du sexe, des meurtres, un enfant assassin... Pour moi c'est une lecture exceptionnelle mais je comprends que la dureté des sujets ne soit pas la tasse de thé de tout le monde. Je n'ai plus qu'à me pencher sur Cette ville te tuera...

16/05/2023 (modifier)