La Petite Évasion
Pas facile d'être une petite araignée quand on n'a pas de talent pour le tissage. Pour lui apprendre à faire de belles toiles, sa maman la laisse entre les pattes du terrible Monsieur le scarabée et de sa petite clique de pattes cassées.
Albums jeunesse : 6 à 10 ans La BD au féminin Les Insectes Les petits éditeurs indépendants
Elle y fait la connaissance d'une mouche qui « fofote » à cause de ses dents, d'un bourdon qui n'arrête pas de pleurer et d'une luciole qui n'éclaire qu'à moitié. Ensemble, ils décident de s'enfuir à la tombée de la nuit, à la recherche d'un ailleurs beaucoup plus beau. L'aventure les amènera plus loin que prévu, jusqu'au bout du fil...
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Date de parution | 18 Février 2022 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis d'accord avec l'avis de Ro car je trouve que Marzena Sowa nous propose un scénario assez bizarre. J'ai perçu le récit comme une sorte d'Oliver Twist à la mode animalière. Une petite araignée abandonnée par sa maman. Elle se retrouve dans une sorte de bande pour enfants atypiques sous la coupe d'une sorte de Fagin qui leur demande de rapporter des objets dans un terrain vague dépotoir. La suite est plus conforme à un récit pour enfants lecteurs débutants avec des valeurs d'amitié et d'entraide jusqu'à un nouvel épisode bizarre sur la non-réconciliation avec sa famille. J'ai bien aimé plusieurs travaux de Sowa mais ici j'ai du mal avec ses propositions scénaristiques dans le cadre d'une littérature enfantine. Le graphisme est classique pour le genre afin de proposer un visuel adéquat au public visé. Une lecture pour enfants un peu bizarre à mon goût avec des passages potentiellement traumatisants.
BD résolument destinée à la jeunesse, je ne suis pas tombé sous son charme. Graphiquement, c'est du faussement enfantin classique, au trait lâché et peu enthousiasmant. Au niveau de l'histoire, j'ai eu du mal à entrer dedans car je suis resté un moment perplexe quant au message des autrices. Cela commence simplement avec une petite araignée qui ne sait pas tisser sa toile et que sa mère amène à un scarabée sensé lui apprendre. Elle quitte sa jolie forêt pour se retrouver dans une décharge à ciel ouvert avec trois autres jeunes insectes, tous affectés d'une déficience différente : la mouche qui zozote, le bourdon qui pleure tout le temps, et la luciole qui fait trop peu de lumière et... utilise un langage trop châtié. Le gros scarabée les traite avec peu de respect et surtout ne leur apprend rien du tout. Les petits ne sont pas prisonniers mais n'ont pas non plus envie de voir ailleurs et il faut que la petite araignée les convainque pour qu'enfin ils partent à l'aventure vers la forêt voisine. Et quand ils y arrivent, ils sont tous contents... C'est quoi l'idée ? Un message sur la différence et les enfants handicapés ? Sur le fait qu'il faut aller voir ailleurs si l'herbe y est plus verte plutôt que de rester dans une situation médiocre ? Je n'ai pas accroché du tout. La faute en grande partie à des comportements et des dialogues un peu bizarres de la part des protagonistes. Je n'arrivais pas à cerner le contexte et à bien comprendre les relations entre chacun. Le scarabée est-il méchant ? Pourquoi a-t-il une bonne réputation alors qu'il ne sert à rien ? S'agit-il d'une évasion ou d'une fugue ? La maman araignée est-elle une mère indigne ? Je reste circonspect et pas convaincu par ma lecture.
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