La Porte du Sud

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Le porte du sud donne à voir un arrière-monde dont le lecteur ressort à la fois terrifié et ébloui. « Cela ne fais pas de bruit quand cela vous pénètre. C’est tout silence d’un coup » comme l’écrit Johary Ravaloson dans sa nouvelle éponyme.


Adaptations de romans en BD Auteurs africains Editions des Bulles dans l'Océan Les petits éditeurs indépendants Madagascar et ses environs Séries avec un unique avis

Sur un scénario vertigineux de Johary Ravaloson, Ndrematoa nous entraine dans une course poursuite entre dahalo (voleurs de zébus) et gendarmes. Les deux compères nous tiennent en haleine tout comme si nous y étions. Il nous faut courir sur cette frontière entre le monde des vertueux et celui des exclus. Des exclus armés de parapluies, de sagaies courtes, mais aussi d’un fusil, « cadeau de l’officier de Dilepa »

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Porte du Sud © Des bulles dans l'océan 2020
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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10/05/2023 | bamiléké
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Je sors un peu déçu de ma lecture de cette série malgache qui est pourtant une adaptation du roman éponyme qui a obtenu un prix. Madagascar est un terreau d'artistes engagés vraiment intéressants. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la BD et c'est suffisamment rare en Afrique pour être souligné. Ici j'ai trouvé le scénario de Ravaloson trop superficiel pour que j'adhère complétement à son projet. En effet cette histoire de vol de bétail qui se transforme en fuite chaotique devant les forces de l'ordre méritait plus de précisions à mon goût. J'ai eu du mal à m'y retrouver entre les différents troupeaux et les différentes pistes suivies pour échapper aux soldats. De même il eut été plus intéressant de fouiller la psychologie des trois membres du gang, notamment le plus jeune. Les relations avec les traditions des ancêtres qui sont évoquées dans le récit pouvaient être mieux expliquées au vazaha que je suis. Peut-être me manque-t-il des clés et des codes pour apprécier pleinement le travail de Ravaloson mais je suis resté à la marge de son récit. J'ai trouvé le graphisme avec une force sauvage dans la description des troupeaux et des paysages malgaches. Je suis moins emballé par le tracé des personnages malgré une bonne dynamique des mouvements. La mise en couleur est assez agressive. Elle travaille beaucoup sur les rouges et les bruns ce qui donne un rendu assez violent à mon goût. Une lecture découverte intéressante mais qui ne m'a pas fait vibrer.

10/05/2023 (modifier)