13h17 dans la vie de Jonathan Lassiter
Quand on n'a plus rien à perdre, on peut prendre tous les risques...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Le Meilleur de Bamboo Les prix lecteurs BDTheque 2023 One-shots, le best-of [USA] - Middle West
Chassé de son boulot dans une petite société d'assurance de la triste ville de Keanway dans le Nebraska, quitté par sa copine, Jonathan Lassiter voit sa vie bouleversée. Sous une pluie d'orage, alors qu'il vient de se faire détrousser par un pickpocket, il se réfugie dans un petit pub à moitié désert. La rencontre avec Edward, homme distingué, cultivé et cynique qui fête un curieux anniversaire, va initier une folle équipée de 13 heures et 17 minutes dont Jonathan sortira épuisé, rincé, bouleversé et transformé.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 31 Mai 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
A la fois classique et original, ce petit polar aura réussi à me surprendre tout en m’entrainant sur de rassurants sentiers balisés. Et c’est justement de cette association de style, entre réel hommage aux polars des années 50 et volonté de surprendre le lecteur via quelques développements inattendus qui est la cause de mon enthousiasme… Enfin, ça et la qualité du dessin d’Eric Stalner… et sa qualité d’écriture aussi ! Bons, soyons clairs, en fait même si je ne trouve rien d’absolument exceptionnel, j’estime que tout est bien voire franchement bien. Le rythme est bon, le découpage est soigné, la mise en page est maîtrisée, l’intrigue est régulièrement relancée, les personnages sont bien choisis, le début du récit est accrocheur et la fin est satisfaisante. Je ne sais pas quoi dire de plus : c’est bien ! Pas un chef-d’œuvre, pas un immanquable mais un récit qui comble toutes mes attentes dans le registre dans lequel je l’attendais.
3.5 Un bon polar quoique je pense que cet album s'adresse surtout aux amateurs du genre. En effet, la structure du récit manque d'originalité et les personnages sont un peu clichés. Je peux facilement imaginer un lecteur dont le polar n'est pas le genre de prédilection s'ennuyer ferme ou du moins prendre moins de plaisir à la lecture que moi qui aime bien les polars. Le scénario est jouissif avec des dialogues souvent savoureux. Bon je suis conscient des défauts du scénario. Il y a quand même des facilités et des ficelles un peu grosses quoique cela ne m’ait pas trop dérangé. Il y a seulement la fin que j'ai trouvée décevante. Je m'attendais à quelque chose de plus marquant. Le dessin est pas mal.
C’est une sorte d’hommage au polar noir, tout en n’étant ni très poisseux ni hard-boiled. L’intrigue en tout cas est assez rythmée, sans pour autant que cela pétarade à tout va. Idem pour les dialogues. J’ai un temps cru à des joutes à la Audiard. Mais en fait non, malgré quelques petits échanges entre Jonathan Lassiter (assureur à la vie rangée voire minable, viré de son boulot, larguée par sa copine, dépouillé par un pickpocket) et Edward (truand de haut vol habitué au faste). En tout cas ces dialogues dynamisent l’intrigue. Stalner parvient à rendre crédible son histoire, et la rencontre entre deux types que tout oppose, mais qui tous les deux, pour des raisons différentes, cherchent un nouveau départ. La quasi complicité qui nait entre les deux hommes est aussi improbable que leur rencontre, mais ça fonctionne ici. Le cynisme, le bagout et l’expérience d’Edward m’avait fait attendre quelque chose de plus « incroyable » pour le bouquet final de son plan, mais après tout là aussi ça reste possible, et tout se finit dans un calme apaisant, comme si les deux hommes refermaient une parenthèse. Comme pour "Bertille et Bertille", Stalner n’use que diverses nuances de gris (nuances pas trop marquées d’ailleurs), agrémentées de quelques rares touches de rouge (plus rares ici). Son dessin très classique et réaliste, est vraiment très agréable en tout cas. Une lecture très sympathique. Note réelle 3,5/5.
Un seul mot : formidable. Une BD située aux USA dans les années 50, mettant en scène un personnage, Jonathan, dont la petite vie réglée s’effondre, et qui va, à la manière des montagnes russes, remonter la pente de plus en plus fort avec l'aide d'un acolyte, Edward, dont la bonne humeur communicative, et la part d'ombre, vont étrangement éclairer l'humeur initialement bien sombre de Jonathan. Cette BD est sans aucun temps mort, et un brin surréaliste (il y a un peu de Dali dans ce scénario), mais bon dieu que cela fait plaisir. On ne s'ennuie pas, on s'amuse, on s'étonne, et on referme le livre avec un grand sourire et une grand satisfaction !
Avec Eric Stalner, je n’étais pas en territoire inconnu, j’avais adoré la série La Zone. Je m’attendais donc a retrouver les sensations positives perçues précédemment. Et je vous le dis tout de go cela a été le cas ! Jonathan Lassister va - sur une seule journée - voir sa vie basculer. Il perd son travail, il se fait détrousser par un pickpocket et sa petite amie le quitte ! Désabusé il se réfugie dans un pub et c’est là qu’il rencontre monsieur Edward ! La soirée va se prolonger jusqu’au petit matin. Les pérégrinations des deux compères font que vous ne lâcherez pas cette BD ! Au fil des pages de ce thriller psychologique vous vous enfoncerez dans la nuit pour votre plus grand plaisir avec de nombreux rebondissements à la clé. Les perceptions perçues sont un régal. L’atmosphère graphique style année 60 est merveilleuse. Le trait élégant d’Eric Stalner est parfait. Peu de couleurs au final mais que c’est beau ! Les pointes rouges distillées de-ci de-là me rappellent celles de noir burlesque d’Enrico Marini. C'est génial ! Les aventures nocturnes de ce duo improbable méritent votre attention. Un peu d’actions et un zeste d’humour, voilà qui est parfait pour passer un bon moment de lecture. C’est diaboliquement efficace.
Jonathan Lassiter, petit employé d'assurances, voit sa vie détruite le jour où sa fiancée le quitte et où il est viré de son boulot. Désespéré, il rencontre un homme distingué dans un bar qui s'intéresse à son cas et décide de l'emmener avec lui dans une drôle d'équipée à travers la ville, de soirées mondaines en clubs sélects quoique mal famés. Quel est l'objectif mystérieux derrière les actes de cet étrange bienfaiteur ? Qui est-il vraiment ? Jonathan doit-il se méfier ou se laisser entraîner puisqu'il n'a de toute façon plus rien à perdre ? Mêlant ode à la vie et ambiance polar, ce one-shot est aussi une forme d'hommage au 9e art puisqu'il reprend plusieurs codes des films noirs, sans parler de la ressemblance manifeste entre Monsieur Edward et l'acteur David Niven. Le dessin est sobre, plutôt élégant. Les couleurs sont très désaturées, presque grises à l'exception de touches de de rouge. Leur aspect informatique est assez visible, ce qui a tendance à aplatir un peu les décors. L'histoire est bien rythmée et on s'y laisse facilement prendre, poussé par la curiosité à découvrir les vraies motivations de Monsieur Edward et ce qu'il va arriver au pauvre Jonathan. L'ambiance des Etats-Unis des années 60 ressort plutôt bien. Quand l'énigme est finalement dévoilée, elle tient la route mais peut légèrement décevoir pour qui s'attendait à plus d'originalité ou davantage d'émotions. A noter aussi un peu de facilité dans sa résolution. Mais il n'en reste pas moins une lecture divertissante et bien menée.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site