Le Clan des Poe (Poe no Ichizoku)

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Une des oeuvres phares de Moto Hagio et qui lance la collection Héritages d'Akata.


La BD au féminin : le manga Les petits éditeurs indépendants Shogakukan Shojo

XVIIIe siècle, quelque part en Angleterre… Edgar et Marybelle, enfants illégitimes d’un aristocrate, sont abandonnés au fond des bois… Ils sont alors recueillis par Hannah l’Ancienne, matriarche du mystérieux clan des Poe. Mais quelques années plus tard, le garçon découvre accidentellement le terrible secret de sa famille d’adoption : tous sont des vampanella, des êtres immortels se nourrissant de sang humain. Et pour protéger sa sœur, il doit devenir l’un des leurs… Suivez à travers différentes époques le destin tortueux d’Edgar, vampanella prisonnier d’une existence sans fin. Texte : L'éditeur

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Avril 2023
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Clan des Poe © Akata 2023
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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09/06/2023 | Gaston
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L'avatar du posteur bamiléké

Décidément ce n'est pas mon truc. J'ai emprunté ce pavé Manga sur le nom de Poe mais j'ai vite réalisé mon erreur. Voilà une compilation d'histoires courtes parues entre 72 et 76 dans des journaux japonais. Comme souvent le passage du feuilleton séquencé à la série suivie est difficile. On se retrouve avec un trio Edgar/Allan et Mary Belle (la sœur d'Edgar) qui tourne en rond affectivement et dans l'action. Edgar et sa sœur sont des vampires (pardon des vampanella) qui se cachent sans se cacher. La sœur tombe constamment dans les pommes par manque de sang que doit lui fournir son frère en suçant (le sang lol) des pauvres humains. Sauf qu'ici pas de grandes dents ni rien d'autre. Tous les éléments de la mythologie et de la symbolique de lutte Bien/Mal disparait au profit d'une esthétique fleurie et évanescente. Les récits sont d'un intérêt mineur et sont souvent redondants, il faut se tourner vers le graphisme de Moto Hagio. Comme souvent on se retrouve avec des femmes poupées potiches, lisses au possible et qui passent leur temp à se pâmer. Elles se ressemblent toutes et sont sans caractères. Les hommes androgynes imberbes sont plus dynamiques mais sont d'une effrayante superficialité. Le graphisme est souple et élégant dans les mouvements des planches soignées qui abusent de détails dans les costumes ou les arabesques fleuries. Les décors sont rares et bien moins travaillés. Une lecture qui m'a vite ennuyé.

08/08/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Le Clan des Poe est une des œuvres les plus importantes de la carrière de Moto Hagio et qui fait aussi partie des séries qui ont révolutionné le shojo dans les années 70. Comme souvent avec les shojos de l'époque, l'action se passe en Europe. Les histoires mettent en avant Edgar, un vampanella (c'est comme un vampire, mais avec un autre mot). Ce sont des histoires courtes qui forment une saga. L'action n'est pas linéaire, une histoire peut très bien se passer après le récit suivant. On se déplace du 18 au 20 -ème siècle, mais sans trop perdre le fil. Le dessin d'Hagio est vraiment bon pour créer des atmosphères mélancoliques, mais par moment les transitions sont un peu trop abruptes et ses personnages de petites filles ont tendance à se ressembler un peu trop. Quant au scénario, je l'ai trouvé inégal selon les récits, certains m'ayant davantage plu que d'autres. Les principaux problèmes sont que le côté très dramatique typique des shojos de l'époque devient souvent irritant et que le personnage d'Edgar n'est pas franchement sympathique et c'est le personnage qu'on suit le plus dans ce premier tome. Sa petite sœur n'est pas trop charismatique non plus, à part être un bel objet elle ne fait pas grand chose. Au final, le personnage le plus intéressant est Alan et d'ailleurs mon histoire préférée jusqu'à présent est celle où il a le premier rôle sans Edgar pour une fois. Je note d'ailleurs qu'il y a une amélioration, j'ai d'avantage aimé les histoires de la seconde moitié de l'album aux premières. Cela montre l'amélioration d'Hagio au scénario (c'était publié mensuellement entre 1972 et 1976) ou alors c'est moi qui ai fini par m'habituer à cet univers et ses tics. Un manga pour ceux qui n'ont pas peur des vieilleries. En tout cas, j'ai trouvé que même si cela avait un peu mal vieilli, c'était plus intéressant que les romances niaises qu'on retrouve dans plein de shojos modernes.

09/06/2023 (modifier)