Pyongyang

Note: 3.86/5
(3.86/5 pour 35 avis)

Après "Shenzhen", Guy Delisle nous entraîne sur les traces de ses trois mois passés en Corée du Nord.


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Pyongyang, en Corée du Nord est le lieu où est envoyé Guy Delisle pour contrôler les animations de dessins animés produits par les animateurs locaux. Il arrive donc avec sa valise dans l'un des pays les plus contrôlés du monde, et se pose à l'hôtel pour 3 mois d'une vie complètement nouvelle pour lui.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pyongyang © L'Association 2002
Les notes
Note: 3.86/5
(3.86/5 pour 35 avis)
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30/06/2003 | JBT900
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L'avatar du posteur Hachou Znarf

Mon coup de coeur de cette collection ! J'aime la manière de conter de Guy Delisle, ses touches d'humour, son regard neutre sur son expérience de vie dans ce pays. J'ai aimé découvrir ce pays à la fois "fascinant" et terrifiant à travers son regard et ses traits de crayon. Une belle découverte à mettre entre toutes les mains !

07/10/2020 (modifier)
L'avatar du posteur carottebio

Dans ce style de BD, récit autobiographique avec une plongée dans une culture méconnue, je n'y trouve aucun défaut même après une relecture quelques années plus tard. C'est toujours aussi drôle, très instructif et... réel ! Après la lecture du bouquin, tu te demandes comment les nord-coréens ont pu en arriver là. Cela me laisse perplexe. Le dessin qui est très simpliste n'en demeure pas moins très expressif et lisible. Les lieux et les personnages se reconnaissent sans difficulté. En tout cas, moi j'ai craqué, j'ai fini par l'acheter.

04/06/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Bienvenue en Absurdie. Le récit de Guy Delisle est édifiant et amusant à la fois. Et c’est là tout le génie de l’auteur lorsqu’il réalise ce genre de carnet de voyage. En effet, l’artiste a l’art de nous décrire en peu de mots toute l’absurdité d’une situation sans se montrer hautain ou professoral. Il observe, compare et s’amuse, tout en gardant une certaine tendresse pour les personnages rencontrés. Le simple fait d’emporter « 1984 » comme livre de chevet en Corée du Nord donne un bon aperçu de l’humour du gaillard. Au niveau du dessin, ce n’est pas beau mais efficace ! Le trait est minimaliste mais suffisamment expressif pour saisir l’état d’esprit des personnages. Ce n’est cependant pas là que réside la force du récit… Quoique, avec un style trop fouillé, le rythme de lecture aurait sans douté été différent et, par conséquent, moins adapté à la narration enjouée de l’auteur. La narration, tiens, parlons en de la narration ! C’est de la super-glue, cette narration. Une fois la lecture entamée, pas moyen de lâcher l’objet. Drôle, vivante, elle ne surcharge pas les cases. On se dit « bon, allez, je lis encore deux, trois pages, puis j’arrête »… et on continue jusqu’au terme car il se passe toujours quelque chose d’amusant et/ou d’étonnant. Drôle et vivant, ce récit est aussi très instructif et je sors de cette lecture en ayant le sentiment d’un peu mieux connaître la Corée du Nord. Edifiant et amusant, tout en restant humain, un très grand récit ! A lire et à posséder !

18/04/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Big Brother existe et il est coréen. Il a réussi là où d'autres dictateurs ont échoué. Son peuple est tout le temps en surveillance et croit tout ce qu'il dit (ou fait semblant pour ne pas avoir d'ennui). C'est ce que j'ai retenu de 'Pyongyang', la bd la plus sombre que j'ai lue. Bon. Il existe des séries beaucoup plus glauques comme Ayako ou Idées Noires, mais c'étaient des oeuvres de fiction alors qu'ici c'est la réalité. Il y a des gens qui vivent réellement comme ça et je ne crois pas que je vais l'oublier tellement cela m'a marqué. Guy Delisle nous présente des tranches de vie de ce qu'il a vécu. On voit des monuments à la gloire de Kim Jong-il, le peuple obligé de faire du 'volontariat', un musée faisant croire que toute la planète aime la Corée du Nord (sauf évidemment les Américains qui sont fourbes et cruels), etc. C'est vraiment intéressant et passionnant même si, comme je l'ai déjà écrit, j'ai ressenti un certain malaise car des personnes vivent ça toute leur vie.

23/06/2008 (modifier)
Par JBT900
Note: 5/5

Je ne connaissais pas Delisle, et je dois avouer que ce premier album lu va certainement me pousser à ne pas en rester là. Les récits autobiographiques peuvent être de deux sortes : mal racontés, ils deviennent rapidement un calvaire intimiste qui ne touche pas le lecteur ou qui lui passe au-dessus ; et bien racontés, ils se transforment en véritable petit bijou de la BD. C'est dans cette deuxième catégorie qu'entre "Pyongyang", avec une force narrative particulièrement brillante. Le ton est très juste et donne un parfait décalage entre la vie occidentale telle que la connaît Delisle et le quotidien de ce régime totalitaire qu'est la Corée du Nord. Le moindre détail devient le vecteur d'une réflexion humaine qui ne s'embarrasse ni de questions fumeuses ni de théories fantasques : le narrateur est un Homme comme vous et moi. Ses réflexions sont pertinentes et elles ont un écho que tout lecteur partagera à la lecture de cet album. Les pensées décalées de l'auteur apportent un comique qui constitue un violent contraste avec l'univers décrit. De tous petits détails prennent une importance aiguë dans l'analyse sociologique et politique de ce monde si différent du nôtre. Des anecdotes du quotidien revêtent un ton croustillant et joyeux qui invitent le lecteur à s'imprégner complètement de cette ambiance atypique. C'est tellement mesuré, drôle et bien rapporté qu'on a vraiment l'impression de partir avec lui et de partager sa chambre dans l'hôtel froid et impersonnel où il loge. Le dessin en nuances de gris s'accorde parfaitement à l'histoire décrite, les bâtiments et les autres signes du régime apparaissent parfois sur des planches d'une page entière très réussies. Le découpage est varié, et participe à la facile lecture de la BD. Gros pavé, cet album n'est toutefois jamais ennuyeux, et le rythme est savamment dosé. Ces trois mois passés par Delisle à Pyongyang se déroulent devant nos yeux curieux et enthousiastes et je suis littéralement tombé sous le charme de cet univers et de ce ton qui ne tombe ni dans la caricature ni dans le parti pris.

30/06/2003 (modifier)