Les Morin-Lourdel

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)

Dans le Paris d'avant-guerre, deux jeunes gens venus d'univers différents se croisent et s'affrontent : Nicolas Morini, fils d'émigrés italiens, prêt à tout pour réussir et Hughes Lourdel, grand bourgeois décidé à rompre avec sa famille afin de défendre ses idées généreuses.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Paris Vécu [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Morini, fils d'émigrés italiens et Lourdel, issu de la noblesse vivent les évènements tragiques de février 34. Le premier, ambitieux, renie ses origines et se lance dans une quête de l'argent et du pouvoir. Le second, idéaliste, choisit le camp des révoltés. Pourquoi les deux jeunes gens ne se retrouveraient-ils pas dans la peau l'un de l'autre ? Les années ont passé. Nous sommes en septembre 1938, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Nicolas Morini reçoit l'autorisation officielle de changer son nom en Morin. Devenu le bras droit de l'industriel de Lourdel, il espère bientôt épouser sa fille. Le mariage est fixé au 16 septembre 1939, en espérant qu'une guerre ne vienne pas contrecarrer leurs projets. Et malheureusement si, il est mobilisé 15 jours avant son mariage. De son côté, Hugues de Lourdel, devenu docteur, est rappelé aux armées. Leurs routes vont se croiser sur les champs de bataille, et ils vont vivre l'enfer.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1994
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Les Morin-Lourdel © Glénat 1994
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’intrigue prend forme dans l’entre-deux guerre en France, dans une période trouble et hautement politisée, au moment où les communistes et les Ligues d’extrême droite se battent – dans tous les sens du terme – pour dominer la rue et les esprits. L’idée de départ est de s’intéresser à des personnages en rupture de ban familial (un jeune homme, fils d’ouvrier cégétiste proche des Ligues – accessoirement personnage très souvent insupportable, arriviste et odieux –, et un jeune bourgeois fils à papa, proche des idées progressistes). Maric aurait sans doute pu tomber un peu moins dans la caricature toutefois, mais bon. La série se laisse lire, sans déplaisir, ni enthousiasme d’ailleurs. Mais l’histoire est quand même bien menée, et l’arrière-plan richement documenté, ce qui donne de la consistance à la trajectoire des personnages cités plus haut. Le dessin de Baron Brumaire est bon, assez spécial (et proche de celui de Dumontheuil). Mais je pense qu’il convient sans doute mieux à des histoires plus comiques et/ou déjantées (voir sa collaboration avec Thiriet par exemple) qu’à ce genre de production « réaliste ». Mais ce n’est peut-être après tout qu’affaire de goût. Je n’ai lu que les trois premiers tomes (seuls disponibles dans ma bibliothèque), et ne sais pas ce que le changement de dessinateur apporte (je n’apprécie généralement pas ce genre de chose). A emprunter à l’occasion.

01/01/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce qui me frappe dès le début, c'est le dessin fouillis, broussailleux et pas très joli ; ça s'arrange dans le tome 2 et c'est encore mieux dans le tome 3 paru 7 ans après, mais en règle générale, ce n'est pas un dessin dont je raffole, ce qui n'est plutôt pas terrible pour m'attirer vers une Bd. Le début des années 30 est une période de bouleversement social et politique que je connais mal parce qu'elle ne m'intéresse pas, et avec surtout les 2 premiers albums, ça bouge beaucoup de ce côté, il y a du progrès pour la classe ouvrière qui était exploitée honteusement par des patrons indifférents du sort de l'ouvrier et ne se préoccupant que de rendement et de bénéfices. Il y a aussi des affaires oubliées comme l'affaire Stavisky et plein de scandales qui ont tapissé cette décennie juste avant la guerre, et visiblement, Raymond Maric est bien documenté pour livrer dans son scénario foisonnant tous ces éléments assez compliqués qu'il mélange à une intrigue relativement simple : des portraits de 2 jeunes gens de classe sociale opposée au sein de familles aussi dissemblables. On a le portrait d'un arriviste souvent ignoble qui dénonce sans vergogne des gens, qui ne pense qu'à sa gueule, prêt à tout pour l'argent et l'ascension sociale ; et on a celui d'un riche bourgeois idéaliste qui épouse les idées ouvrières. Sur fond de lutte des classes et de Front Populaire, c'est donc une sorte d'inversion des rôles, car chacun va s'immiscer dans la famille de l'autre. Survient 1939 et le début de la guerre, avec la débâcle française de 1940, et avec les 2 protagonistes qui vont se retrouver face à face sans savoir qui ils sont ; la dernière partie du tome 3 m'a à ce titre, beaucoup rappelé le film Week end à Zuydcoote. Tout ceci est très instructif à défaut de m'avoir vraiment passionné, j'ai appris de nombreux trucs, même si ça reste une période historique qui ne m'attire pas ; et comme c'est très verbeux, c'est assez long et un peu lourd à lire, mais je ne regrette pas...

01/03/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J'aime beaucoup l'idée de départ de nous proposer deux fils indignes aux yeux de leurs pères respectifs, et qui se retrouvent dans la famille adverse. Cette permutation permet d'aborder intelligemment l'opposition entre bourgeois et famille ouvrière durant l'entre-deux-guerres. De plus, le personnage principal, fils d'ouvrier prêt à tout pour gravir les échelons sociaux, a une personnalité complexe qui fait qu'on le comprend et qu'on le déteste dans le même temps. Par ailleurs, l'aspect historique est bien exploité et la montée des courants nationalistes et protectionnistes trouve encore un étonnant écho au jour d'aujourd'hui. Le dessin est pour le moins spécial. certains le trouveront laid mais j'ai finalement bien aimé ce style distordu. Le quatrième tome, par contre, est très décevant. J'ai vraiment eu le sentiment que l'éditeur a demandé au scénariste de terminer son histoire au plus vite. Résultat : un tome très haché, aux enchainements précipités, aux développements oubliés. Et le changement de dessinateur achève le massacre ! Déjà les trois tomes précédents risquaient de déplaire à certains mais ce quatrième ne risque pas de plaire à quiconque. C'est franchement imprécis, parfois à peine ébauché. Les perspectives sont souvent étranges et les personnages ont des corps qui ondulent dangereusement. Je termine donc cette lecture sur une impression de gâchis. Dommage car tant historiquement que pour sa trame générale, la série avait de beaux atouts.

16/06/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une série historique qui permet de découvrir avec intérêt le contexte politique et social complexe qui a précédé la seconde guerre mondiale en France puis lors de l'occupation. Cette BD a surtout l'originalité de nous montrer les deux "faces de la médaille" puisque nous suivons deux personnages principaux aux idées opposées. Il y a avant tout Nicolas, un jeune homme issu de la classe ouvrière qui va se révéler tellement arriviste et sans scrupule qu'il va réussir à s'intégrer, presque par ruse, à une riche famille bourgeoise aux idées radicalement opposées au syndicalisme du père de Nicolas. Et à l'inverse, Hugues, le fils de cette famille bourgeoise, futur docteur aux idées larges, va renier son père et vivre une vie plus généreuse et proche des ouvriers, rejoignant ironiquement la famille que Nicolas aura délaissée. Une manière intéressante de nous permettre de comprendre les idées et façons de penser des deux "camps" qui s'opposaient sur l'échiquier politique de l'époque, allant jusqu'à devenir collabos pour les uns et résistants pour les autres lors de la guerre. J'apprécie le graphisme de Baron Brumaire pour son originalité. Son style très personnel, un peu changeant, un peu caricatural, aura cependant de quoi en rebuter certains. Mais il s'affine et devient plus réaliste au fil des tomes. Seul regret, le tome 4 change de dessinateur et ce dernier n'est hélas pas à la hauteur. Il me semble qu'il a cherché à revenir au style très marqué du premier tome mais la technique n'y est clairement pas. Du coup, les planches de ce quatrième tome m'ont paru assez moches, gâchant l'aspect d'ensemble de la série. La principale qualité du scénario est son intérêt historique. Il nous apprend beaucoup de choses sur l'époque et nous rappelle une fois de plus que le monde de l'époque n'était vraiment pas tout noir ou tout blanc. Il y avait des salauds dans toutes les classes sociales et Nicolas en est une illustration assez détestable. J'ai été intéressé tout au long de ma lecture, sur le plan historique essentiellement car pour le reste, les péripéties de ces albums ne m'ont pas tellement captivé. J'ai trouvé cependant que les évènements se précipitaient un peu trop sur la seconde moitié du dernier tome, comme si le scénariste avait été forcé de terminer son récit en un tome au lieu de deux. La façon dont les choses se terminent n'en est pas moins crédible et l'ironie cynique de la fin est assez bien vue, mettant le doigt sur l'injustice dont peuvent parfois faire preuve la vie et les hommes.

28/12/2008 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

4 tomes en 12 ans... l'attente a dû être longue pour les amateurs. Fort heureusement, ma découverte de cette série de l'excellente collection "Vécu" est toute récente! Lorsqu'on découvre les images de la première planche, on se dit que les personnages sont dessinés assez bizarrement. Leurs silhouettes s'élancent de manière un peu élégante avec un contour un peu imprécis. On s'habitue progressivement au trait jusqu'à l'apprécier car il s'inscrit assez bien dans le cadrage de l'époque. Une amélioration est même perceptible dans le tome 2. Cependant, le tome 3 change de traitement graphique et le 4 de dessinateur! On a réellement du mal à s'y faire tant c'est brutal. C'est bien la première fois que j'ai eu à subir un tel changement du dessin. Et dire que je m'étais plaint sur Le Maître de Jeu ! Le scénario nous plonge dans la France des années 30 puis dans celle de Vichy. Nous suivons le destin des deux familles: l'une d'origine modeste et l'autre beaucoup plus riche. C'est passionnant car on se concentre sur le parcours de deux hommes que tout oppose: Nicolas Morini, un fils d'émigré italien, extrêmement ambitieux et celui de Hughes de Lourdel, un jeune médecin issue de la noblesse bourgeoise et qui a cependant des idées très humanistes proche des syndicats. On a du mal à croire à ce décalage des genres mais on se laisse vite entraîner par l'histoire. C'est une véritable saga qui est principalement tiré par Nicolas dont la personnalité fascine et attire notre attention. Le second héros de l'histoire apparaît bien fade en comparaison. Ceux-ci vont d'ailleurs se rencontrer brièvement dans le troisième tome mais il n'en ressort rien pour l'avancée du scénario. Un gros reproche: les auteurs se sont servis de chaque faits historiques pour les inclure de manière systématique dans leur récit. Je prends un seul exemple: la manifestation d'extrême-droite du 4 février 1934 où comme par hasard un couple va se former. Les discussions des personnages tournent autour de la politique et c'est un véritable bonheur pour des férus d'histoire. Comme dit, rien n'est laissé au hasard du moins dans les deux premiers tomes. Le troisième tome traite de la défaite de la France en 1940. Le dernier retrace la vie sous la France de Vichy (l'opposition entre la résistance et la collaboration). Par ailleurs, il y a des situations et des réactions des personnages qui sont purement stéréotypés. J'ai même l'impression que leur évolution est trop radicale. Nous avons dans le tome 1 une ravissante Adrienne qui est maligne et têtue pour terminer dans le quatrième tome comme une pauvre fille sous la dépendance totale de son mari. On se demande encore si c'est la même d'autant que le changement de dessinateur n'aide pas à une bonne harmonisation de l'ensemble. C'est vrai que la conclusion amène à la réflexion suivante: on juge les gens sans les connaître. On pense qu'un tel peut être un héros alors que c'est un vrai salaud et que tel autre est plutôt lâche alors que c'est pas forcément vrai. La vie est quelquefois très injuste en accordant du mérite à des gens peu scrupuleux. Finalement, il faut pas juger une personne sur un minimum de critères. C'est sans doute pareil pour la bd... En tout cas, cette bd mérite toute votre attention. Cela fait style grande saga familiale mais c'est une partie de l'histoire de France qui est visitée et qui nous permet véritablement de mieux comprendre cette époque trouble et de ne pas juger en toute impunité.

07/01/2008 (MAJ le 07/01/2008) (modifier)
Par ManuB
Note: 4/5

Voici une autre série soldée par Glénat, et encore une fois, j’ai vraiment été surpris par sa qualité. C’est vrai que le premier contact avec le dessin est plutôt repoussant. Malgré le style réaliste, je trouve les visages, les corps et les décors déformés, tordus. Le rendu général fait un peu « sale » et le tout ne s’arrange pas avec le changement de dessinateur sur le 4ème tome. Pourtant, quand on noue le dessin et le scénario, tout semble correspondre parfaitement. Le récit va se dérouler sur une période assez longue allant de l’avant 2nde guerre mondiale à la fin de celle-ci. On va suivre le destin croisé de 2 hommes issus de 2 univers antagonistes : le premier venant de la classe ouvrière, cherchant à tout prix la fortune et le second venant d’une famille bourgeoise prêt à tout pour défendre ces idées généreuses et loin de ses origines. Le contexte d’avant-guerre est parfaitement rendu : lutte des classes, changements politiques, l’approche de la guerre. La narration est vraiment très voir trop dense mais le récit se concentre vraiment sur ses 2 hommes qui vont en quelque sorte échanger leur place sans jamais le savoir. Je ne dis rien sur le final de cette série qui est vraiment très réussi, mais il laisse forcément un goût amer dans la bouche. Je ne saurai que conseiller la lecture de cette excellente série. Un point c’est tout !

16/10/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Une bien chouette série, pas trop connue malheureusement, qui débute en l'année 1934. Une histoire curieuse aussi qui plonge dans deux mondes différents : ceux de l'aristocratie et de la classe ouvrière. Mais un attachant postulat fait une sorte de retournements -voulus- de certaines situations. D'un côté, c'est la vie d'un ouvrier qui va se ranger du côté du patronat ; de l'autre c'est un médecin aristocrate qui décide de rejoindre les ouvriers. Mais ce n'est pas qu'une histoire de deux hommes que nous offrent les auteurs : il m'ont fait passer par le Front Populaire du milieu des années 30, par la lutte des classes, les coalitions politiques diverses... J'ai ainsi traversé l'état d'esprit d'une France qui vivait une époque troublée, très difficile, où -déjà- l'extrême droite pointait. Une bien belle saga concoctée par ce chouette scénariste de Maric et, également, bien mise en scène par un Baron-Brumaire qui fait usage d'un style nerveux, au trait bien personnel, et dont la "manipulation graphique" parvient à donner une véritable idée de ce qu'était l'époque et ce que vivaient et ressentaient les gens. Vraiment bien bon.

28/08/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 4/5

Excellente surprise que cette série écrite par le vétéran Raymond Maric ! Venant d'un auteur habitué à produire pour la presse, nous pourrions craindre des scénarios trop classiques peuplés de personnages caricaturaux. Or, il n'en est rien ! L'intrigue est une petite merveille d'intelligence, recréant à merveille la période d'entre-deux guerres. Le destin de deux jeunes gens, rejetant chacun son milieu social, l'un venant de la classe ouvrière, l'autre d'une famille d'industriels pour échanger leur place sans le savoir l'un de l'autre est habile, et permet une superbe étude de société. Les intrigues se nouent autout du pouvoir, de l'argent, de la politique, du sexe pour une ronde où la manipulation est l'arme la plus utilisée dans un pays qui se prépare à un nouveau conflit mondial. Notons une fin sans concession où la libération de la France est montrée de façon beaucoup moins idéalisée qu'elle n'a pu l'être dans la fiction en général et la bande dessinée en particulier. Le dessin de Baron-Brumaire, d'un trait fiévreux et assez irrégulier, sert pourtant à merveille le script de Maric en rendant parfaitement les ambiances, et se révélant très intelligent lui aussi dans sa reconstitution et sa mise en scène. Le quatrième tome est dessiné par Chouin qui "singe" un peu trop son prédecesseur pour se montrer à la hauteur de l'originalité de son prédesseur qu'il caricature un peu. Cela ne nuit pas à l'excellente fin de cette série que l'on pourrait approcher des "Steenfort" qui propose vraiment une belle galerie de personnages qui mérite le détour. Une réussite à réhabiliter sans doute.

26/04/2007 (modifier)
Par longsword
Note: 4/5

L'intrigue de la série m'a bien plu, la période d'avant-guerre française est bien restituée, avec ces grandes familles encore bien présentes et toutes imbues de leur supériorité. Les luttes de 1934 et 1936, périodes importantes de notre histoire puisqu'elles nous ont indirectement placés dans le camp des vainqueurs de la seconde guerre mondiale (que se serait-il passé si le fascisme avait réussi à prendre le pouvoir en 34, aurions-nous été les alliés d'Hitler ?) sont très bien évoquées. Et les deux histoires d'amour qui se développent en parallèle permettent de construire une intrigue intéressante. La qualité du dessin est, ma foi, le bat qui blesse un peu. Elle est assez inégale, rendant difficile l'identification des personnages (c'est à ce point) surtout dans le quatrième tome. Et le scénario est vraiment manichéen, ce qui nous donne une fin inattendue et pas forcément souhaitée. PS : Merci aux conseils nombreux précédant la rubrique (NDW : les règles de postages). C'est vrai que la BD, art mineur de la littérature, peut gagner énormément avec des chroniques bien écrites.

03/05/2006 (modifier)

Je n'ai pas du tout accroché aux dessins, réalistes et trop chargés de détails. La couleur est bien faite et pourrait être belle si justement elle ne surchargeait pas l'ensemble. Pour être gentille, disons que l'histoire ne m'a pas passionnée. Je ne suis pas rentrée dans cette histoire, les destins ne m'ont pas intéressée. Peut-être que pour les fanas d'Histoire, ce sera différent.

01/07/2003 (modifier)