Résidence Autonomie
Bienvenue dans la Résidence Autonomie ! Entre rire jaune et humour noir, Eric Salch lève le voile sur le quotidien des pensionnaires de ce type de résidence, dans une tragi-comédie qui nous tend le miroir sans complaisance de la situation des vieux... pardon, des « seniors » dans notre société.
Documentaires Troisième âge
Envoyé par Pôle Emploi, Marc apprend les fondamentaux du métier. Se chausser d'une paire de baskets, parler fort en entrant dans la chambre des résidents (il a parfois l'impression qu'ils se livrent à un concours de surdité) et ne pas oublier de mettre le frein sur un déambulateur (pour éviter les chutes, c'est mieux). Ensuite, il lui reste le plus difficile : gérer les relations avec les pensionnaires, entre ceux qui mettent la télé à fond, celui qui l'insulte et celui qui le drague gentiment, sans parler des embouteillages de déambulateurs devant l'entrée de la cantine (évidemment, ils ne sont pas équipés de marche arrière).
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Date de parution | 19 Mai 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
04/07/2023
| Mac Arthur
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Les avis
Petite traversée du monde des EHPAD et de nos vieux retraités... Sachant la misère et la solitude qu'on trouve en ces lieux déprimants, à ma très grande surprise, j'ai passé un moment joyeux, divertissant et sensible en accompagnant notre héro dans son tout nouveau travail. L' auteur a ce talent de rendre compte en toute simplicité, avec humanité, d'un pan de notre société qui nous effraie voir nous dégoûte. A découvrir !
“Résidence Autonomie” mélange habilement humour et regard acéré sur la vieillesse. Salch nous plonge dans le quotidien d’un aide-soignant, Marc, dans une résidence pour personnes âgées autonomes. À travers une série de petites scènes, Salch nous fait découvrir la réalité de ces établissements. Je ne m'attendais pas à ce qu'il ouvre les porte du paradis, et le moins que l'on puisse dire est que l'on n'est pas déçu de ce point de vue. Le style caricatural de Salch, avec ses dessins expressifs et son trait de presse, s’adapte bien à la tonalité du récit. Majoritairement en noir et blanc avec des touches de couleurs, les illustrations capturent à la fois la mélancolie et la légèreté de la vie en résidence. Les personnages sont attachants, parfois grotesques, et leurs expressions renforcent l’humour tout en soulignant la tristesse sous-jacente de leur situation. Marc découvre les joies et les peines de son métier. Son attachement à certains résidents et son agacement envers d’autres sont rendus avec justesse. Salch ne tombe jamais dans le pathos, préférant utiliser l’humour pour aborder des sujets délicats comme la solitude, la maladie et la mort. Ce choix de ton permet de rendre le récit à la fois divertissant et touchant. La BD se lit d’une traite, enchaînant les anecdotes marquantes qui forment un tableau cohérent de la vie en résidence autonomie. Salch parvient à équilibrer la description réaliste du travail de Marc et des résidents avec des moments de pure comédie. Les petits drames du quotidien, les querelles et les relations interpersonnelles sont dépeints avec une ironie mordante. Derrière les rires se cache une dure réalité : la pénibilité du travail des aides-soignants, les restrictions budgétaires, et la détresse des résidents qui n’attendent plus que la fin. Marc, épuisé physiquement et moralement, incarne bien cette dualité entre le dévouement et l’épuisement. “Résidence Autonomie” est une BD drôle et émouvante, qui parvient à aborder des sujets difficiles avec sensibilité. Cela en fait à la fois une critique sociale et un hommage à ceux qui vivent et travaillent dans ces résidences.
Avec "Résidence Autonomie", Eric Salch nous dépeint le quotidien d'un aide soignant dans une résidence pour personnes âgées, et plus globalement le quotidien des résidents, puisque c'est bien d'eux qu'il s'agit. Le héros n'est qu'un témoin de passage, qui, à travers les anecdotes les plus marquantes, nous plonge le plus possible dans la réalité de ce que vivent les seniors placés dans ce type de résidence. D'ailleurs, j'ai à cette occasion découvert ces "résidences autonomie". Il s'agit d'établissements d'hébergement pour les personnes âgées qui sont autonomes. La résidence autonomie est différente de l'ehpad, sur ce critère d'autonomie. Nous avons donc droit a la description du travail de Marc, qui travaille au sein de cette résidence. On voit sa découverte du métier, ses anecdotes, son attachement a certains habitants ou, au contraire, son agacement vis a vis d'autres. J'ai trouvé que le curseur était bien placé entre description d'une réalité pas réjouissante, aussi bien pour les salariés que pour les habitants, et humour avec les petites scènes marrantes du quotidien. La bd se lit d'une traite, comme de multiples petites scènes qu'on pourrait lire à l'infini mais qui forment un ensemble cohérent et qui raconte une histoire, celle de l'abandon des petits vieux et petites vieilles, qui s'emmerdent à longueur de journée et, au final, sont une source de pénibilité pour leurs proches qui ne veulent pas les voir, pour les dames de la cuisine qui sont insupportées par le temps qu'ils mettent à manger et pour les aides soignants qui se lèvent quinze fois par nuit, marchent 25 km par jour, doivent faire avec les restrictions budgétaires, et voient leurs idées pour améliorer le quotidien des habitants (et le leur), quasi continuellement rejetées. Salch arrive à être drôle et touchant à la fois, et à la fin du livre on a souri, et on se retrouve à s'être un peu attaché à ces "résidents", et à compatir avec le pauvre Marc qui finit la bd et son année épuisé moralement et physiquement. Pas de fausse note pour cette bd selon moi, j'ai aussi beaucoup aimé le dessin. La différence est assez spectaculaire entre les toutes premières planches et le reste, mais pour l'ensemble c'est très maitrisé. Ça fait un peu dessin de presse mais ça fait surtout parfaitement le job, les personnages sont très expressifs et dans une bd de ce genre c'est surtout ce qui compte, tant pour croquer les têtes marrantes des résidents sympas, les airs désabusés des travailleurs, ou la détresse des abandonnés qui n'attendent plus que la fin. J'ai aussi bien aimé aussi le coloration en noir, blanc et jaune (?), avec parfois un peu de rouge, les eux couleurs apportant un peu de peps quand il en faut. Je ne peux que conseiller cette bd qui ne paie pas de mine mais s'avère vraiment agréable à la lecture.
Énorme surprise , j’ai pris ce livre un peu par hasard à la bibli dans les nouveautés. On suit un homme qui travaille pour aider des personnages âgées dans une résidence. Le dessin est dans un style caricatural et on suit ce personnage très humain et touchant dans lequel je me reconnais totalement. Il sait que pour les humains ce qui compte ce n’est pas d’être en vie mais de vivre (il refuse des règles qu’il trouve idiotes pour passer plus de temps à parler aux gens, enlève son masque, tutoie, bref il est humain). C’est forcément triste car on parle de gens seuls, malades, solitaires forcés, mais c’est aussi touchant et on voit que c’est fait avec bienveillance et amour. On s’attache aussi au narrateur qui fait un boulot extrêmement fatiguant. Le seul « problème » de cette bd et que vu le sujet ce n’est pas évident de la prêter pour la faire découvrir car j’aurais peur de faire de la peine et certaines personnes qui penseraient à la fin de fin de vie de leur famille ou à leur fin de vie et que ça pourrait déprimer. Mais je me raccroche à ce personnage courageux et gentil et je vous en recommande la lecture.
Résidence autonomie nous présente un certain regard sur la vieillesse et la mort, celui de maisons de repos dans lesquels finissent des personnes de moins en moins autonomes, de moins en moins lucides, de plus en plus en attente de leur mort. Le fond est déprimant au possible et heureusement qu’Erich Salch a opté pour la caricature pour nous en parler car, autrement, il y a de quoi se tirer une balle (et pas dans le pied). Le récit s’articule autour de multiples scénettes dans lesquels Marc nous fait découvrir son quotidien et les personnes dont il est amené à s’occuper. Nouveau dans la profession, son ignorance est une bonne excuse pour nous initier à la réalité de terrain. Personnel peu qualifié devant faire face à une très grosse charge de travail, patientèle pénible à gérer (entre la perte d’autonomie, la sénilité et la méchanceté gratuite), les moments de plaisir sont rares. Seul le lien noué avec telle ou telle patiente permet d’un peu alléger le quotidien. Le dessin très caricatural majoritairement en noir et blanc (seules de petites notes de couleur font à l’occasion ressortir un élément du décor) me faisait peur. A la lecture, et sans dire que j’en suis fan, je trouve qu’il passe plutôt bien. La calligraphie employée par contre, avec tous les textes écrits en majuscules, m’aura bien plus dérangé. Il s’en dégage un aspect amateur et une impression de cris constants qui m’ont déplu. Le constat dressé a de quoi déprimer même si le ton est léger et l’humour omniprésent. C’est un tableau sans surprise qui m’incite à espérer être mort avant d’échouer dans ce genre d’endroit, une bonne piqure qui me rappelle qu’il faut profiter de la vie tant qu’on le peut et que les craintes des personnages âgées face à l’éventualité de finir leur vie en centre de soin sont on ne peut plus légitimes (malgré toute la bonne volonté et le dévouement du personnel soignant). C’est dur, parfois drôle, fondamentalement triste… c’est la fin de vie.
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