Picsou - Le Dragon de Glasgow

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Plongez dans l’enfance de Balthazar Picsou !


Auteurs italiens Walt Disney

Avant de devenir l’acariâtre oncle Balthazar aux poches bien remplies, Picsou a connu le grand amour et une enfance modeste dans les quartiers de Glasgow. Élevé à proximité des mines, il aime s’y faufiler et explorer les tunnels souterrains avec sa bande de copains. Mais le petit canard aime aussi la magie du théâtre, un loisir réservé aux familles aisées. Lorsque le hasard met sur son chemin la belle Erin, nièce de la directrice de l'établissement, Picsou va s’ouvrir à cet univers passionnant. Ensemble, ils s’amusent en sillonnant la ville jusqu’au jour où la mine commence à décliner. Si elle ferme, c’est la faillite assurée pour Glasgow et ses habitants. Que faire ? Picsou a bien une idée, mais ça demande une sacrée dose d’imagination. En usant d’un subterfuge théâtral bien huilé, il va se lancer dans une entreprise périlleuse qui pourrait sauver la mine et faire naître un dragon insolite dans ses entrailles ! La collection s’agrandit avec les aventures inédites d’un Picsou encore jeune qui finira par partir en Amérique pour y faire fortune. Un album touchant, avec les traits ronds et modernes de Petrossi sur un scénario original de Joris Chamblain.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Novembre 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Picsou - Le Dragon de Glasgow © Glénat 2022
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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17/07/2023 | Gaston
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Par Josq
Note: 4/5
L'avatar du posteur Josq

Celle-là, je ne m'y attendais pas ! Quelle émotion, quelle surprise ! Le Dragon de Glasgow commence comme un récit classique pour enfants. Le décor est joliment posé, dans cette Ecosse industrielle du XIXe siècle, avec ses clivages sociaux très forts. On se laisse donc facilement embarquer, grâce au joli dessin - classique mais efficace - de Petrossi. Mais ce qui nous embarque le plus, c'est l'histoire de Chamblain. Cette histoire n'a l'air de rien, mais l'auteur prend le temps de construire son récit et ses personnages avec une efficacité impressionnante. Le fond de lutte des classes, la description de la misère sociale, cette amitié et ces petites guéguerres entre des enfants désœuvrés, plus ou moins insouciants des problèmes "de grands"... On a déjà vu/lu tout ça, mais ici, ça marche plutôt bien. Mais surtout, plus on avance dans l'histoire, plus on se rend compte de la puissance de ce que Chamblain construit l'air de rien sous nos yeux. La volonté du jeune Picsou pour sauver sa famille, ces relations entre les personnages, pleines d'orgueil et d'honneur mal placé mais aussi de tendresse et d'attention aux autres, le fait qu'il n'y ait aucun vrai méchant... Tout cela participe à façonner une atmosphère très séduisante, façonnée par l'âme de personnages savamment croqués. Bien sûr, le récit peut rencontrer quelques grosses facilités causées par l'enlèvement de cette barrière traditionnelle adultes/enfants. Si les adultes croient aussi facilement les enfants et leur parlent quasiment d'égal à égal, la structure du récit d'initiation en est modifiée et rendue peut-être un peu trop évidente. Et en même temps, c'est ce qui permet à l'émotion de nous toucher directement en plein cœur. Que la directrice du théâtre ou le gérant de la mine s'énervent aussi peu devant des enfants qui s'infiltrent chez eux peut étonner, mais c'est aussi ce genre de détails qui les rend très humains et attachants. Cela donne lieu à de belles scènes comme ce moment où le directeur de la scène ouvre les yeux du jeune Balthazar sur les difficultés des adultes. Ainsi, l'absence de véritable méchant permet d'instaurer une jolie délicatesse et une belle poésie qui portent ce récit humainement très riche. Malheureusement, il faut bien être conscient que cela n'exclut pas quelques grosses approximations ou facilités narratives. J'avoue avoir eu du mal à cerner la nature de certains événements (tout ce qui tourne autour du château) ou à apprécier quelques ellipses temporelles. Jusqu'à quelques pages avant la fin, j'étais prêt à ne mettre que 3 étoiles à cette bande dessinée, trouvant que cette narration pas toujours maîtrisée nuisait un peu trop à l'immersion pour rendre celle-ci vraiment complète. Mais c'était sans compter sur la conclusion, qui m'a absolument embarqué ! Légère et poétique, elle est tout à fait attendue et ne surprend guère, mais elle est admirablement mise en œuvre. Venant parfaitement couronner le parcours de personnages joliment travaillé, cette fin en clin d'œil à tout ce qui a précédé est la seule conclusion qui valait. Et la bouffée d'émotion qu'elle apporte justifie bien qu'on soit généreux avec ce tome, qui me restera probablement bien plus en mémoire que ce que j'avais imaginé.

21/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Cet opus de la collection fait un détour chez oncle Picsou. Je suis même surpris que cela ne fut pas fait plus tôt. C'est l'excellent Joris Chamblain qui nous propose un scénario assez classique de jeunesse que j'ai trouvé très bien travaillé et émouvant. L'aventure que vit Picsou junior est psychologiquement en adéquation avec la personnalité que l'on connait d'oncle Picsou sur le plan sentimental et sur le plan de l'avarice. On sent que Chamblain n'a pas proposé ce déroulé au hasard mais a bien étudié le profil psychologique de Picsou pour lui fournir un passé très cohérent et crédible. De plus cette histoire de dragons, car il y en a deux dans l'histoire, apporte une belle profondeur universelle au récit. Dans notre culture le dragon est plutôt vu comme malfaisant mais en Chine c'est un être protecteur et bienfaisant. Chamblain propose cette double réflexion pour son jeune lectorat sur la vision que l'on peut porter sur le même personnage. Le scénario est très fluide, ouvert aux lecteurs/rices d'un large éventail d'âges avec un conclusion très émouvante. C'est vraiment dans l'esprit des très bonnes réalisations de cet artiste pour un public assez jeune. J'ai beaucoup aimé le graphisme de Petrossi qui respecte à la lettre les codes du classicisme de Picsou et de ses neveux. Grand lecteur de Picsou dans ma jeunesse, la lecture de cet album m'a renvoyé avec bonheur plusieurs décennies en arrière. L'atmosphère industrielle de Glasgow est rendue sans misérabilisme excessif mais avec un côté optimiste qui sied à l'esprit du récit. Les détails des extérieurs et des arrières plans sont très finement travaillés et variés. Cette variation des décors nous fait voyager dans différents univers au sein même de la ville de Glasgow. J'ai un faible pour ce type de mise en couleur qui m'a rendu la lecture franchement agréable. Une lecture divertissante, agréable et bien en accord avec le personnage de Picsou.

20/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Un autre one-shot Disney moyen qui sort de chez Glénat. Cette fois-ci c'est une aventure qui se passe durant la jeunesse de Picsou en Écosse et d'ailleurs il y a des clins d'oeils à la célèbre série de Don Rosa. Si le dessin est bon avec ce style qu'on retrouve chez les dessinateurs italiens modernes qui font du Disney, le scénario l'est moins. Je comprends que la BD Disney s'adresse avant tout aux enfants, mais cela veut pas dire qu'on peut faire le service minimum. Le récit est remplit d'éléments que j'avais déjà vu au moins dix fois dans les dessins animés que je regardais gamin. Par exemple, Picsou et ses copains vont s'amuser dans les mines alors que c'est interdit et le fils du propriétaire essai de les chasser et ça fini toujours par une humiliation pour ce dernier vu que la bande de Picsou est trop maline. Puis il y a une fille qui débarque de nulle part et devient très amie avec Picsou sauf qu'elle cache un secret que bien sur le gars qui se fait toujours humilié par Picsou et ses copains va le découvrir et le dire à tout le monde pour ce venger et causer la zizanie. Bon, ça se laisse lire et les enfants seront moins exigeant qu'un adulte, mais ils risquent d'être déçu que le dragon du titre n'apparait que tardivement dans le récit et aussi que son origine est très cliché. Un one-shot qu'on lit et qu'on oublie facilement en gros.

17/07/2023 (modifier)