Le Chemin de Saint-Jean
Il y a dans le monde des chemins plus beaux, mais c’est de celui-là que je veux parler.
En Provence... Les petits éditeurs indépendants
C’est mon chemin. Il ne m’appartient pas, mais c’est un peu lui qui m’a fait. Je dis « mon chemin » comme on dit « ma mère ». Quand j’ai fait le premier dessin j’étais assis sur une pierre avec une sorte de fatigue. C’est souvent comme ça au départ d’une promenade.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 2002 |
Statut histoire | One shot (inachevé par nature.) 1 tome paru |
Les avis
Album très personnel, trop personnel, qui parlera éventuellement aux dessinateurs et aux proches de l'auteur mais qui personnellement m'a laissé complètement froid. La base est composée de dessins et croquis réalisés par Baudoin lors de ses différents périples le long de son chemin de montagne préféré dans la région de Nice, ainsi que d'autres dessins réalisés plus tard au Québec. Revenant sur ceux-ci, l'auteur les a assemblés dans un ouvrage agrémenté de commentaires relatifs à ces dessins et et aux pensées et autres digressions qui lui viennent quand il les voit. Si l'on ajoute à cela quelques cases de mise en scène pour mieux articuler le monologue de l'auteur, on aboutit à un ouvrage qui s'apparente à une représentation artistique underground qui s'adresse aux happy few qui pourraient trouver un intérêt ou un ressenti à cette lecture. Ce n'est pas mon cas. Le dessin de Baudoin ne me touche pas, ses monologues m'ennuient, pour rester poli, et il n'y a aucune histoire ni véritable cheminement de pensée qui ait su m'atteindre dans cet album que j'ai eu du mal à terminer.
C’est une sorte de transposition d’un journal qu’aurait pu tenir Baudoin – et d’ailleurs chaque réédition se voit augmentée de quelques pages. J’ai lu l’édition de 2002, dans un très très grand format, qui doit gêner pour la ranger dans une bibliothèque, mais qui offre un espace immense au dessin et à l’inspiration de l’auteur. Je comprends que certains lecteurs n’aient pas trouvé leur bonheur dans une œuvre qui ne raconte pas vraiment une histoire. Mais j’ai bien aimé cette lecture. Le texte, très poétique, agglomérat d’annotations, d’observations, de souvenirs réactivés est de ceux qui m’attirent. Et le dessin de Baudoin – surtout dans ce très grand format ! – accompagne très bien le texte. Il utilise très bien le Noir et Blanc, en alternant un trait très fin et précis avec un trait bien plus gras, virant parfois à l’abstraction. Une lecture reposante et agréable en tout cas. Note réelle 3,5/5.
Le chemin de Saint-Jean est un travail en élaboration permanente. Chaque nouvelle édition de cet ouvrage sera augmentée d'un certain nombre de nouvelles planches d'Edmond Baudoin. Voilà ce qu'on peut lire en préambule, c'est assez rare comme démarche pour être souligné. On voit certains dessins avec des spirales sur le côté, ça doit sortir de dessins pris sur le vif dans un carnet. Baudoin se rappelle de son enfance sur ce chemin de montagne qu'il fréquentait enfant avec son frère pour aller chercher des pignes comme il les appelle (des pignons de pin). On retrouve toute la nostalgie dont est empreint certaines de ses oeuvres, par exemple Couma Aco. On retrouve plein d'images de cette montagne dont l'auteur voudrait saisir chaque portion, chaque grain de poussière et atome de minéral rocheux. Ce n'est pas déplaisant à lire, mais pour le coup on reste un peu sur sa faim. Donc à voir si des éditions augmentées vont arriver un jour.
Je reste perplexe voir insensible devant cette initiative. Baudoin met en scène un chemin ou plutôt le secteur de son enfance. Il rend hommage à la nature et sa beauté. Il ne triche pas et se livre simplement. Chaque lieu, chaque vue lui rappellent des souvenirs. Malheureusement je n'arrive pas à vraiment m'imprégner de cette BD. Je la trouve trop personnelle et comme elle ne m'apprend rien, l'intérêt s'en retrouve réduit. Ce genre d'exercice est plus acceptable dans L'Espignole où le format réduit permet un hommage court et vrai sans longueurs. Peut-être que j'aurais aussi préféré des dessins couleurs car le N&B ne retranscrit pas la lumière ni la beauté du site. Cette BD se lit relativement vite mais il ne faut pas s'attendre à grand chose. Elle me parait surtout faite pour les proches de Saint-Jean...
Pour être direct et honnête, je dois avouer être incapable d’évaluer cet album. Tout d’abord je ne connais quasiment pas l’œuvre de Baudoin, ensuite cet album est vraiment spécial, tant dans la forme que dans le ton, et enfin il s’agit d’une œuvre essentiellement graphique (croquis, panachage de techniques) et je n’y connais pas grand-chose. Au-delà de cette ignorance, que puis-je en dire ? Le plus frappant est bien sûr le format : 27 x 37cm, soit presque du A3. Impressionnant, mais peu pratique pour sa bibliothèque. :) Le papier de l’album est très épais, plus encore que celui de la collection Côtelettes. Ensuite la petite note de l’auteur, presque dissimulée en bas de page : Le chemin de saint-jean est un travail en élaboration permanente. Chaque nouvelle édition de cet ouvrage sera augmentée d’un certain nombre de nouvelles planches d’Edmond Baudoin. Magnifique réponse aux amateurs d’éditions originales, puisque plus l’édition sera récente, plus elle sera intéressante... et mauvais plan pour les fans de Baudoin, qui devront racheter au moins une édition plus récente... (s’il y en a eu une, je ne sais...) Mauvais plan également pour les libraires : « Bonjour, je voudrais la quatrième édition, j’ai déjà les trois premières et la cinquième ». :) Le récit est une espèce de petit journal très libre, recueil d’impressions, de sentiments, de pensées, de souvenirs… Un « carnet de bord » avant l’heure, en quelque sorte. Illustrations commentées, croquis, pas réellement une bande dessinée. Le ton général est très rêveur. Mélancolique. Nostalgique. En parcourant ce chemin on a l’impression de parcourir une vie. Le dessin enfin... il y a sans doute énormément de choses à en dire. Je me contenterai de relever la diversité des techniques employées, les « assemblages » de dessins, les « collages », son côté croquis, très beau, donnant parfois l’impression de receler d’autres formes, tel un test de Rorschach caché. Aucun ennui en lisant cet album, mais le plaisir qu’il propose est étrange, et demande certainement à être apprivoisé. Amateurs de Baudoin, si vous passez par ici...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site