L'Autre Jérusalem
Michel Kichka propose des réponses personnelles aux questions essentielles : Pourquoi le dessin, et l'humour, pourquoi l'écriture. Une introspection mémorielle et sensorielle faite d'allers et retours dans le temps et parsemée de ses Madeleines de Proust.
Auteurs israeliens Autobiographie Israël Proche et Moyen-Orient
La période de pandémie Covid 19, du printemps 2020 à l'hiver 2021, a été favorable à cette réflexion dans le temps lent du confinement et des balades quotidiennes dans le kilomètre autorisé d'un quartier de Jérusalem. Une balade qui commence doucement et qui nous mène jusqu'à aujourd'hui, deux ans après le confinement, avec un bilan inquiétant sur Israël.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 30 Juin 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Entièrement d'accord avec Mac Arthur, c'est plus un monologue que réellement une bande dessinée. Mais ça conserve les qualités de l'auteur : léger, belle aquarelle "blonde", comme disait mon prof de dessin. (le pinceau est suffisamment léger pour que la lumière du papier éclaire l'image) Engagement politique ferme et argumenté. Ce qui me plait c'est qu'au détour de ses pensées, il y a toujours des passages qui me surprennent, sur l'art par exemple et ses influences, sur des habitudes locales. C'est comme un musée d'une petite ville française, il n'y a pas de grandes œuvres connues, mais il y a toutes sortes de bric-à-brac, qui vont des traditions populaires aux maquettes d’adoption des compagnons et passant par des paysages du coin, et au milieu de tout ça, chacun trouve sa pépite. Donc, pas la peine de l'acheter, mais on passe un bon moment. Quand au titre, ce n'était peut-être pas le plus juste, mais sans doute le plus rémunérateur pour l'éditeur... Il y a un peu tromperie sur la marchandise.
A l’instar des autres bandes dessinées de cet auteur, Michel Kichka nous parle de lui… Bon, en soi, je n’ai rien contre mais après trois albums, le risque de tourner en rond devient grand. Heureusement (serais-je tenté de dire), la crise du Covid est passée par là et cet album adopte par conséquent un ton et une forme différents des précédentes œuvres de l’auteur. La forme, d’abord, tient beaucoup plus du livre illustré que de la bande dessinée traditionnelle. Peu d’enchainements de cases, les dessins illustrent les pensées de l’auteur, les lieux dont il nous parle, les oiseaux qu’il croise. Le trait est bien lisible, souvent beau dans sa simplicité. La colorisation est de qualité et, elle aussi, très sobre. C’est agréable à regarder mais on est presque plus proche d’un carnet de voyage que d’une bande dessinée. Le ton ensuite. Peut-être plus détaché, plus distancié et plus philosophique que ses précédentes œuvres, cet album offre quelques belles phrases glissées ici où là dont la douce ironie m’auront vraiment plu (lorsque sa femme lui demande ce qu’il va faire de toutes ses photos de nuages et qu’il lui répond qu’il les conserve sur le cloud, par exemple). De ce point de vue également, c’est agréable à lire, léger et bien écrit. Maintenant, cela reste très autocentré. Michel Kichka nous parle de lui, des origines de sa vocation, de la manière dont lui et sa famille ont vécu le confinement, de son engagement dans Cartooning for peace, de sa vision de l’état d’Israël, de son rapport à la religion. Ce n’est pas inintéressant, très certainement pas, mais cela demeure très nombriliste. Heureusement, le ton général est très doux, comme apaisé alors même que l’auteur ne mâche pas ses mots vis-à-vis de certains sujets (principalement religieux et politiques). Je ne regrette pas ma lecture mais c’est le genre d’album que je ne lis qu’une fois et qui, je pense, apporte finalement plus à son auteur qu’à ses lecteurs. Pas mal, quoi, mais pas plus.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site