Inner City Blues
Du Tarantino en BD...
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Gangsters Points de vue
Tiré du site "Vents d'ouest" : Inner City, côte Est des Etats-Unis, septembre 1972. Arnold et Willie Brown sont deux frères, petits malfrats et voleurs de bagnoles. Un jour, sans faire gaffe, ils volent la voiture de Yaphet Kotto, un grand ponte de la mafia régnant sur la ville. Ils la lui rendent immédiatement mais sont redevables, et doivent exécuter une sale besogne pour Kotto. Ils réussissent et le ponte les inscrit dans son gang. Dès lors, ils vont progressivement gravir les échelons de l'organisation. Ils vont manier des gros flingues, toucher beaucoup d'argent, devenir des caïds, et bien sûr, devoir faire régulièrement couler le sang... Mais tout va basculer lorsqu on va leur confier un gros coup : acheter une grosse quantité de drogue à un dénommé Priest, redoutable truand indépendant...
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Date de parution | Juin 2003 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Super sympa cette petite série ! Un dessin au top, j’aime vraiment ce que fait Brüno. Trois albums pour trois histoires ou plutôt pour trois fois la même histoire racontée par des personnages de points de vue différents. Tout s’imbrique parfaitement. Et pour ne rien gâcher, on y retrouve plein de clins d’œil musicaux et cinématographiques : « Tu te demandes combien de balles il me reste. Est-ce que j’ai tiré cinq ou six balles ? » Clint Eastwood. Les truands aux physiques pour le moins contrastés et aux fringues aux couleurs seventies nous rejouent les luttes intestines de la mafia. Les dialogues sur fond de feuilletons des années 70 rendent les scènes cacophoniques à souhait et c’est super drôle. Tout s’imbrique parfaitement, franchement réussi !
Bof. Ça se veut cool parce que l’histoire se passe dans les 70’s, période disco, pattes d’eph tout ça. Et aussi parce qu’il y a une grosse influence Inspecteur Harry avec Clint Eastwood (« je sais ce que tu te demandes. Tu te demandes combien de balles il me reste. Est-ce que j’ai tiré cinq ou six balles ? »). Mais honnêtement ça ne prend pas en ce qui me concerne. Je n’ai pas décroché un sourire même pour le tome 1 qui est le meilleur des 3, et les punch lines m’ont paru manquer d’originalité, trop resucées à droite à gauche. Bref ça se lit vite fait, on survole les cases en soupirant, les paupières à moitié fermées tellement l’ennui guète. Le dessin est des plus sommaire. Comme le scénario il ne décroche pas l’enthousiasme.
Chic, je suis “tombé” sur l’intégrale. J’ai ainsi pu suivre –à mon aise- le style narratif de cette série ; à savoir trois opus qui racontent la même histoire, mais chacune d’entre-elles vécue par un personnage différent. Bon, je l’écris franchement : j’ai eu du mal à m’y faire car le style graphique m’a heurté tant les yeux que l’esprit. J’ai alors pensé au « Sergent Laterreur » dessiné par Touïs dans le milieu des années 70, dont j’avais détesté le graphisme… avant de l’apprécier. Même chose ici. A croire que le dessin de Brüno est par moments « mathématique » de par ses rondeurs et ses traits. Et ce style crée une véritable ambiance générale assez plaisante, tant dans la mise en page que par la colorisation. Je ne vais pas dire que je suis devenu fan après avoir refermé l’épais tome, mais je n’ai pas été mécontent du temps passé avec les avatars de Willie et Arnold.
Après lecture de l’intégrale. Bien sympathique ! L’histoire restitue parfaitement l’ambiance black des années 70. Durant ma lecture, certains morceaux de musique collant parfaitement au décor me venaient naturellement à l’esprit. L’ensemble est bien mené, le rythme est soutenu, on ne s’ennuie pas une seconde. Ces trois récits qui n’en forment qu’un au final s’emboitent parfaitement. A l’arrivée, l’histoire en elle-même n’a rien de fascinant, c’est du déjà vu et revu, mais la façon dont elle est racontée fait toute la différence. La galerie de personnages est assez bien trouvée et dans cette tripotée de truands, certains se révèlent même attachants. Le dessin est simple et n’a rien d’exceptionnel, mais il colle au récit et restitue bien l’ambiance de l’époque. Note : 3,5.
Inner City Blues, c'est d'abord une black attitude. C'est également un tempo soul music. Et enfin, c'est surtout une sorte de décortication amusante des milieux mafieux en plein seventies. On respire en effet l'air de cette époque bien particulière entre les couleurs flashies et psychédéliques et ce design rétro. J'ai adoré notamment l'ambiance qui se dégage de cette oeuvre ! Pourtant, cette bd ne partait pas gagnante dans mon coeur. Le graphisme me paraissait si étrange avec ses traits si épais. Et puis, les histoires de gangsters, on en a déjà vu des tonnes ! Mais non, c'est justement tout l'effet inverse qui s'est produit à mesure que j'avançais dans cette lecture qui procure un plaisir non dissimulable. Le scénario est parfaitement maîtrisé avec notamment un exercice de style magistral qui raconte le point de vue de plusieurs personnages à chacun des tomes. Et puis, il y a surtout les à côtés avec les soap movies qui retiennent l'attention de tueurs à gages sans compter les oeuvres artistiques les plus kitchs qu'on se mettait à collectionner. Que dire également de ces déhanchements sur les pistes de dance-floor au milieux de jolies filles se prénommant Pamela ou Sue. C'est bien tous ces petits détails qui font que le monde de cet Inner City fonctionne à merveille. On en redemande pour une suite qui pourrait bien se faire dans l'absolu. A bon entendeur, salut !
Après la lecture de l'intégrale des 3 tomes. Trop court !!!! On ne se lasse pas avec ce genre de BD. Le dessin de Brüno est faussement naïf, il est excellent à tous les niveaux avec une mention spéciale pour la colorisation vraiment superbe. Le scénario n'a qu'un défaut : être trop court car c'est avec regret que j'ai fermé cette intégrale, tant la lecture fut des plus plaisante. Le scénario est rythmé, inventif, structuré et toujours contrôlé. Les flash-backs sont bien gérés, on découvre des bribes de l'histoire vus par différents protagonistes, dévoilant les tenants et les aboutissants de ce récit. Le final est dans la lignée de ce qui le précède : bien senti et bien amené. Je ne vois pas quoi reprocher à cette série qui est à découvrir de toute urgence. Pour rappel, l'intégrale est à petit prix et reste parfaitement lisible malgré le format moyen.
L'avis de Ro m'avait donné envie de lire cette BD et je suis sorti de ma lecture en étant totalement déçu car mon avis est le même que celui de Cassidy. Le scénario m'a paru vide et oubliable. D'ailleurs, je n'avais même pas remarqué que les deux tomes racontaient en fait la même histoire, mais d'un point de vue différent. Je pensais que le tome 2 racontait les aventures des deux gardes du corps quelques années plus tard. Ça montre à quel point cette lecture m'a captivé...
J'ai découvert cette série par le biais de l'intégrale à petit prix qui vient de sortir et j'ai été véritablement séduit. Je connaissais déjà bien l'oeuvre de Brüno et j'apprécie son dessin qui m'avait charmé lors de ma lecture de Nemo. A la fois simple et naïf, et pourtant très personnel, stylé et esthétique. Ensemble, avec Fatima Ammari-B, ils arrivent à redonner vie de très chouette manière à la société urbaine des années 70, teintée d'ambiance afro-américaine, de musiques planantes, de pantalons "pattes d'eph" et de décors design pop aux couleurs volontiers orange et marron. Wouhou, cool man, get funky ! Le récit et les décors sont bourrés de petites références, parfois humoristiques, parfois un peu anachroniques, et le tout est vraiment plein de vie. L'intrigue pour sa part fait la part belle au polar de gangsters, avec magouilles et corporations maffieuses. Chaque tome fait le choix, toujours agréable quand il est bien mené comme c'est le cas ici, de présenter le même récit sous trois points de vue différents permettant à chaque fois de comprendre un peu mieux tous les détails de l'histoire. Il n'y a aucune redite et on suit des personnages différents dans des contextes bien différents. Tout s'imbrique parfaitement et permet une très bonne conclusion. Du beau boulot tant graphiquement parlant qu'au niveau de l'histoire, avec en plus l'avantage de mettre en scène une atmosphère d'époque particulièrement réussie et assez amusante en même temps. Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas avoir pu suivre davantage les aventures des frères Brown du tome 1.
Qu'est-ce que je pourrais bien dire sur cette série ? J'ai été tellement déçue que j'ai du mal à choisir entre 1 et 2 étoiles, je mets tout de même 2 parce qu'il y a quelques bonnes idées et que le dessin est plutôt sympa. En fait j'étais tellement attachée aux deux gardes du corps du premier tome, vraiment drôles et sympathiques, que le fait qu'ils disparaissent pratiquement sur les deux suivants a enlevé tout intérêt pour moi à l'histoire, car les autres personnages m'ont plutôt ennuyé. D'autant plus que le récit se répète, la même histoire vue par des personnages différents. Sans parler de la fin qui m'a totalement frustrée. Bref, après un super tome 1, une chute vertigineuse sur les tomes 2 et 3.
Ou plutôt 3.5/5 pour cette petite série sans prétentions mais fort divertissante qui a le mérite de nous présenter une histoire à tiroirs comme Tarantino s'amusait à le faire déjà dans son hommage à la blaxploitation avec "Jackie Brown". Les dessins de Bruno tous en rondeurs nous calent dans une mégalopole proche de New York des années 1970 riches en couleurs brunes, gaies, criardes, un peu toute la synthèse d'une ambiance funky délurée qui nous rapproche autant de Starsky & Hutch que du jeu GTA, tout du moins dans sa première partie avec ses deux frangins loubards, dont l'ascension vers les cimes de la pègre, de petits délits vers des meurtres de gros calibre nous ramène directement vers ce style narratif classique que j'affectionne dans tout polar mafieux : origine, galères, succès, top et... chute ! Le tout en un seul premier tome fort rythmé et riche de références musicales et pop art aussi on peut se demander vraisemblablement vers quelle suite l'auteur va emmener son lectorat et on se retrouve au départ de l'histoire mais sous un autre angle et donc un autre personnage à la méthode du classique Berceuse assassine par l'ex taulard Priest et le parrain Yaphet Kotto. Et c'est là où je rejoins un peu l'avis de Miranda car contrairement à Berceuse Assassine, référence voulue et assumée également du polar, les évènements se répètent et ne se croisent réellement qu'au dernier tome dont la fin reste frustrante car même si complète en l'état, un ultime tome n'aurait pas été de trop pour, non pas cette fois opposer un 4ème point de vue, mais faire évoluer l'histoire mais du coup on sort de l'idée originale de cette trilogie qui était de confronter uniquement l'ensemble des personnages sur la même unité de temps. Mais malgré tout, le charme opère de façon désuète et offre un très chouette moment de divertissement et pas du tout prise de têtes aux amateurs d'histoires mafieuses, blacks et de révélations finales. A lire de préférence avec la B.O. de Shaft en fond sonore :) P.S. : bon petit point pour l'édition de l'intégrale qui aurait gagné néanmoins (c'est valable également pour d'autres éditions) d'intégrer les couvertures originales des différents tomes à l'instar de Berceuse assassine (eh oui encore lui !) qui fait donc réellement office de référence à tous points de vue ! :)
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