A walk through Hell - Une promenade en Enfer
Une promenade en enfer...
Auteurs britanniques Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis
Les agents spéciaux Shaw et McGregor sont désormais en charge des affaires courantes, et c'est exactement ce que Shaw aime. Elle a presque 40 ans, à la limite de l'épuisement et les souvenirs effroyables de sa dernière enquête la hantent comme des ombres. McGregor, quant à lui, est plus jeune et plus dévoué : il s'accroche à une certaine forme d'idéalisme, quoi que le monde puisse lui faire subir. Lorsque deux de leurs collègues disparaissent dans un entrepôt de Long Beach, Shaw et McGregor sont envoyés pour enquêter. Mais ils sont loin d'imaginer ce qui les attend et les deux agents vont se confronter à une terreur dépassant leurs plus terribles cauchemars, dans un lieu où la nuit pourrait ne jamais se terminer.
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Date de parution | 25 Août 2022 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Euh... Je viens de lire quoi là ? Conçue en douze chapitres, deux tomes pour l'édition française, sortis très proches l'un de l'autre, la série de Garth Ennis nous laisse suspendue au pourquoi du comment. J'avoue que je n'ai pas tout compris, que je me suis perdu dans ma lecture et que j'en ai même été agacé par moment. Pourtant, il est évident que le scénario d'Ennis est travaillé, que l'auteur sait où il va mais c'est bien trop tortueux pour moi. Les flash-backs réguliers sont censés aider à notre compréhension de l'enquête policière (nous y reviendrons) mais cette manière d'amener les scènes et les dialogues alors que ceux-ci sont déjà commencés - et donc passés sous ellipse - ne fait qu'entraver cette compréhension. De même, les dialogues, puisque j'en parle ci dessus, sonnent faux la plupart du temps. Pas inintéressants, loin de là, mais encore une fois, et cela me gêne de plus en plus dans mes lectures, ils semblent surjoués et pas très naturels. On dirait mes étudiants de l'époque lorsque je leur expliquais comment répondre à une question ou une remarque lors d'une soutenance ou lors d'un entretien d'embauche. C'est pas très naturel ("merci de votre remarque, j'en prends note", "vous avez sans doute raison et je vais réfléchir à votre point de vue", ...). Cela est convenu dans ces contextes, tout le monde sait que nous sommes dans une sorte de spectacle et de paraître mais là, et je ne dis pas que deux flics - ici agents du FBI - ne peuvent pas avoir des conversations profondes et intelligentes, ça sonne faux. L'histoire. Deux agents du FBI entrent dans un entrepôt, ils n'en ressortent pas. On y envoie un escadron du S.W.A.T, ils ressortent instantanément et se suicident tous (cette scène est incroyable d'intensité, bravo au dessinateur). Les agents Shaw et McGregor, nos héros, sont appelés à la rescousse. Ils entrent à leur tour et sont plongés dans un univers d'horreur, irréel, impensable. Que se passe-t-il dans cet entrepôt ? Flash-backs et discussions (certes peu naturelles à certains endroits) nous permettent de commencer à assembler les pièces du puzzle. Une enquête, l'enquête d'une vie, sur un tueur en série d'enfants se retrouve vite au centre de l'histoire. J'ai aimé les deux protagonistes principaux de ce comics, ils sont attachants, charismatiques, chacun à leur manière. Le premier tome est plein de promesses même s'il faut sacrément s'accrocher dans les premières pages, tellement les "défauts" (avis tout personnel) évoqués plus haut y sont présents. J'ai moins aimé le second tome, très complexe. Je n'ai tout simplement pas compris où se trouvait la réalité et le rêve, le cauchemar. Je ne comprends pas la fin, je ne comprends pas le rôle de la directrice (je n'en dis pas plus, je spoilerai au moindre mot). C'est peut-être volontaire de la part d'Ennis, je ne sais pas. Je suis néanmoins sorti frustré de ma lecture, ce genre de lecture qui nous fait relativiser notre "intelligence" : "j'ai rien compris, qu'est ce que j'ai raté ?". On sent bien que nous sommes dans l'ambiance pré et post-élection de Trump (vous savez, le gros monsieur orange). Garth Ennis laisse clairement transparaître ses doutes et ses peurs quant à la tournure des évènements aux US suite à ce scrutin. Et peut-être que l'on peut ainsi y voir une lecture un peu différente, les cauchemars évoqués et visualisés par nos deux agents seraient-ils ceux d'Ennis ? C'est sûrement capillotracté comme analyse mais cela m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises. Un mot, pour terminer sur le graphisme. Le dessin est très beau, en particulier lors des scènes de l’entrepôt. Le découpage est à l'image du comics, complexe.
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