Air - Sous un ciel moins gris

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Qui contrôle l'air, contrôle l'humanité...


Auteurs espagnols Dieselpunk

Depuis que des météorites se sont écrasées sur le permafrost, libérant des bactéries rendant l'air irrespirable, la population est obligée de s'équiper de masques pour survivre. L'État, qui gère la distribution d'air, s'est lancé dans la construction d'aéronefs censés aspirer les particules nocives et rendre l'atmosphère à nouveau respirable. Mais un mystérieux groupe terroriste sabote systématiquement les vaisseaux. Troy Denen, un membre du Comité central, est chargé d'infiltrer le réseau rebelle pour découvrir qui se cache derrière le complot.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Août 2023
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Air - Sous un ciel moins gris © Bamboo 2023
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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25/08/2023 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

L'atmosphère de la Terre est devenue irrespirable et les humains vivent sous cloche, enfermés dans leurs bâtiments d'acier et ne pouvant sortir au grand jour que munis de clisses, des respirateurs dont les réserves d'air pur sont rigoureusement distribuées par un gouvernement centralisé et tout puissant. Nous sommes ici dans un décor Dieselpunk, ce rétrofuturisme dérivé du steampunk qui donne l'impression de se dérouler dans les années 1940-1950 tout en intégrant des éléments futuristes tels que des robots ou des avions-sous-marins. Ce n'est pas un décor que l'on croise souvent en bande dessinée mais il convient parfaitement au scénario ici car l'Etat y a des allures très soviétiques, promettant à la fois l'égalité pour tous les citoyens et un avenir plus sain tout en les tenant d'une main de fer en contrôlant directement leur droit à la respiration. Face à ce gouvernement discrètement autoritaire, un mouvement de résistance s'est organisé. Mais ce ne sont pourtant pas ces rebelles qui détruisent les avions prototypes destinés à purifier l'air que le gouvernement tente de déployer. Qui se cache derrière ces attentats ? L'un des membres du gouvernement va tenter de le savoir en se faisant passer pour ce fameux terroriste mystère pour mieux infiltrer les rangs de la résistance... et peut-être venger au passage la mort de sa femme et de son fils. J'ai été très vite séduit par cette série qui se présente sous la forme d'un diptyque. Le cadre Dieselpunk fonctionne bien et fournit une esthétique impeccable. Francis Porcel le met en image avec brio, offrant des décors fouillés et spectaculaires autant que des personnages vivants et parfaitement maîtrisés. Certes on imagine mal ses gros avions-sous-marins pouvoir réellement voler mais qu'importe, ils ont une sacré gueule que ne renieraient pas les amateurs de Miyazaki. Le scénario a l'air très sérieux, très plombant, mais les auteurs réussissent à lui donner quelques touches de légèreté grâce à des personnages très humains et aussi un peu d'humour avec le duo de frères qui se chamaillent sans arrêt. Il y a des intrigues politiques, de l'espionnage, de la dystopie, des explorations sous-marines, et ce cadre de science-fiction original et intéressant. Du coup, on se laisse bien vite porter par le sens de l'aventure et par le dépaysement. Tout cela permet un premier tome dense que l'on achève en se demandant sincèrement où va aller la suite. Malheureusement, sans être réellement mauvais, le second tome déçoit car son scénario se révèle nettement plus basique et convenu. Il pêche par la naïveté voire le manque de finesse de nombreux éléments, en particulier le caractère du principal antagoniste qui se découvre soudain presque caricatural dans son rôle de méchant fasciste qui s'octroie tous les pouvoirs. Ses motivations s'avèrent immatures et cela dénature fortement l'élégance du scénario du premier tome. De même, afin d'atteindre une conclusion en deux tomes seulement, la fin est un peu bâclée avec une facilité scénaristique qui vient résoudre d'un coup tous les problèmes de la planète. Dommage donc que le charme et la finesse d'un premier tome soit gâché par la simplicité et la banalité du second, et par le manque de charisme de son antagoniste. Il en découle un diptyque globalement sympathique mais dont la seconde partie n'est pas à la hauteur de son introduction.

25/08/2023 (MAJ le 20/11/2024) (modifier)
Par greg
Note: 2/5

Air était une BD à priori intéressante: une dystopie où avec la disparition du permafrost, des bactéries ont rendu l'air irrespirable et permis à un Etat dictatorial ayant le monopole de la production de l'oxygène en bouteilles (qui est rationné) de prendre le contrôle de la population. Niveau ambiance, c'est clairement du steampunk sans vapeur si je puis dire, on retrouve une esthétique des années 30, avec des véhicules ayant parfaitement leur place dans Porco Rosso. Un mouvement terroriste tente toutefois de semer le trouble. Notre héros travaille pour le gouvernement, est l'héritier désigné du dictateur en place, et est éperdu de vengeance suite à la mort de sa famille dans un attentat du mouvement en question. Il est envoyé comme taupe afin de les infiltrer et permettre leur anéantissement. Le premier tome, disons-le tout de suite, est excellent: il pose bien ses caractères, dépeint un univers crédible, on est sur du quasi-sans faute. Seul bémol: les dernières pages mettant en avant un traître qui semble un peu simpliste. Mais le reste étant tellement réussi, on fait l'impasse sur ce petit défaut. Hélas hélas, au tome 2, qui clôt ce dyptique, c'est la catastrophe: c'est comme si le défaut isolé du premier tome était allé contaminer tout le scénario du second. C'est simple, le scénario devient rapidement complètement idiot: les personnages changent d'avis comme de chemise, leurs retournements de veste assez mal amenés, des ellipses tendent de nous vendre un twist grotesque à la fin, pointant davantage encore les faiblesses du scénario, le happy end final accumule les éléments totalement improbables, le traître du premier qui avait élaboré une machination des plus complexes se révèle avoir des motivations dignes d'un enfant de 5 ans (du genre "je suis jaloux, gnéhéhé") et se fait avoir... comme un enfant ; au moins sur ce point il y a une cohérence, bien involontaire toutefois. Le premier tome mérite amplement 4 étoiles. Le second à peine une....

18/11/2024 (modifier)