L'Institutrice
Un récit au grand cœur. Et derrière l'aventure historique, un hommage au corps enseignant.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Bretagne La BD au féminin La Résistance
Bretagne, Juin 1944. Malgré le Débarquement en Normandie, l'occupant et les miliciens locaux traquent encore et toujours juifs et résistants. Marie-Noëlle parviendra-t-elle à protéger ses élèves... tous ses élèves ? Un récit au grand coeur, véritable hommage au corps enseignant, qui démontre que les forces et les faiblesses de chacun ne résident pas toujours là où on les attend. " Cette BD est l'une des meilleures parues sur le second conflit mondial et la Résistance. Elles sont pourtant légion, mais L'Institutrice réussit la prouesse de conjuguer fiction guerrière et réalité de la Résistance ".
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Date de parution | 30 Mars 2022 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
« Qui sauve une Vie sauve l'humanité entière ». Cette phrase tirée du Talmud pourrait parfaitement résumer ce diptyque. Sauver une vie à tout prix, quitte à tout risquer: sa propre vie - pour l'Institutrice d'abord, puis celle des autres enfants de sa classe. C'est un des aspects le plus intéressant de cette BD j'ai trouvé: jusqu'où aller pour sauver une vie? Peut on risquer la vie d'une dizaine d'enfants pour n'en sauver qu'un? Il y a une fuite en avant qui va crescendo dans ces 2 tomes et qui pose très bien cette question. Et la détermination et le courage de l'institutrice virent peu à peu à l'obstination et au déni, jusqu'au moment où elle finit par prendre conscience de façon assez brutale des risques insensés qu'elle fait prendre aux autres enfants. Le dessin est très lisible et facilite grandement une lecture qu'on veut rapide et nerveuse, vu le suspense qui traverse le récit. Seul bémol pour moi au niveau scenario: la petite partie d'acrobranche un peu facile: tout un groupe de jeunes enfants arrive à grimper facilement à un arbre à plusieurs mètres du sol et se balade d'arbre en arbre avec milice et chiens aux fesses. Pour le reste c'est un sans faute. Enfin, c'est une belle lecture pour les enfants. Ma fille de 10 ans a adoré autant qu'elle a été happée par l'histoire.
Je remercie les précédents aviseurs, sans eux je serais passé 10 fois devant cette série sans m’arrêter. Pas grand chose qui m’attire aux premiers abords … mais on va pas se mentir, c’est vachement bien !! J’ai aimé l’universalité de ton, le courage de cette institutrice (et des enfants), la fluidité du récit, ses personnages charismatiques, la justesse de la mise en scène, le message passé, les couleurs chatoyantes, les hommages disséminés, le dessin lisible … bref je vous renvoie à leurs avis. Perso j’ai vibré durant ma lecture, vraiment très chouette.
Une lecture très sympathique et agréable que celle-ci ! Sur un thème rebattu (même si toujours scandaleux), à savoir l’occupation, et la « chasse aux juifs », Yves Lavandier (dont c’est visiblement la première incursion dans la BD) a réussi à développer une histoire relativement originale, et globalement bien fichue. Le récit est une longue traque. Une institutrice – proche des idées de la résistance – entraine une dizaine de ses élèves avec elle pour sauver un gamin juif, des miliciens nationalistes bretons voulant lui mettre la main dessus pour le livrer aux nazis (nous sommes en Bretagne, durant l'été 1944, à quelques semaines de la Libération, alors que les collaborateurs sentant que le vent tourne, deviennent encore plus ignobles et agressifs). La force du récit est d’être crédible, d’avoir des personnages réalistes (les réactions des gamins sont naturelles et crédibles). C’est aussi de faire tourner cette histoire autour d’un personnage très fort, cette institutrice que nous voyons au début faire une leçon de morale, et qui va transformer les quelques heures durant lesquelles elle essaye d’échapper aux nazillons en « école en plein air », passant des paroles aux actes. C’est ainsi que l’on peut lire cet ouvrage comme un hommage au courage des résistants ordinaires, mais aussi aux valeurs transmises par l’école républicaine, incarnée ici par une jeune femme, en tous points remarquable, même vis-à-vis de ceux de ses élèves qui flanchent, ou qui, comme l’un d’entre eux, expriment des idées antisémites. La narration est très fluide et dynamique, il n’y a pas de temps mort. Le seul moment où j’ai trouvé quelque chose d’un peu moins crédible, c’est lorsque notre institutrice revient sur ses pas pour récupérer les cordes dans les arbres (comment fait-elle, sans toucher le sol ????). Si le récit est si agréable à lire, il le doit aussi au dessin de Carole Maurel, vraiment simple et agréable. Sans fioriture, mais efficace. Un diptyque très recommandable, et quasiment tout public.
Je n'aurais jamais lu cette série sans l'avis de Cacal69. Dommage que cette série soit passée en-dessous des radars lors de sa parution. Est-ce parce que depuis une décennie il y a des dizaines de BD sur le thème de la seconde guerre mondiale qui sortent chaque année ? Ici, on met en vedette une institutrice qui va tout faire pour sauver l'enfant juif de sa classe des miliciens et pour cela elle va devoir se cacher avec tous les enfants dont elle a la charge. Le scénario commence tout doucement durant une bonne partie du premier tome et puis cela s'emballage lorsque l'institutrice part en foret avec sa classe. La tension monte et le scénario devient passionnant. Il y a du vrai suspense, je ne savais jamais ce qui allait se passer, et j'ai vraiment eu l'impression que cela aurait pu mal tourner et finir en drame. Disons que cela fait changement de certaines vieilles comédies où on sait que les héros vont toujours gagner contre les méchants nazis même si toute l'armée allemande est à leurs poursuites. Ce que j'ai surtout apprécié est à quel point tout semble réaliste. Je pense notamment au comportement de certains enfants qui répètent les propos antisémites de leurs parents sans vraiment réfléchir à ce qu'ils disent. Le dessin est vraiment magnifique, j'adore les couleurs !
J'ai emprunté ces deux volumes au hasard comme je le fais souvent, avec toujours l'espoir de tomber sur un chef-d'œuvre inconnu de Bédéthèque. J'ai le droit de rêver, non ? Et là je vous le dit haut et fort, on en est pas loin. Yves Lavandier, cinéaste et essayiste, se lance à 61 ans pour la première fois dans le monde de la bande dessinée, en tant que scénariste. Et le résultat est bluffant. Oui bluffant de réalisme, il dépeint le portrait d'une femme, Marie-Noëlle Moënner, institutrice dans un petit village situé en Bretagne. Une institutrice au caractère bien trempé et un tantinet autoritaire avec ses élèves, mais avec un cœur en or. Les enfants sont tout pour elle. Il situe l'histoire en 1944, les alliés viennent de débarquer en Normandie, mais la guerre est loin d'être terminée. Elle va emmener une partie de sa classe, les "hameaux", en excursion avec Jacques, jeune enfant juif, qu'elle veut sauver de la milice bretonne. Commence alors une cavale improbable avec les chiens des collabos au cul. Un récit touchant, réaliste, sans manichéisme aucun. La vision des juifs par les enfants est effarante, ils les voient "menteurs", "pas gentils" et avec le "nez crochu".... Tous les personnages sentent le terroir, ils sont très bien campés et seront vous surprendre. Je ne vais rien dire de plus, laissez-vous emporter par ce récit très émouvant. Une belle leçon de résistance sur fond d'aventure et d'espoir. Carole Maurel, elle, n'est pas une débutante, j'avais déjà apprécié son travail sur Nellie Bly - Dans l'antre de la folie. Un dessin délicat et expressif rehaussé de très jolies couleurs et à la mise en page aérée. Il apporte beaucoup à l'histoire, les émotions transpirent de case en case. C'est vraiment une très très bonne BD que je conseille chaudement et d'ailleurs .... une intégrale sort ce 06 septembre. Coup de cœur.
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