Orage

Initialement, il y avait "Bouhland", un webtoon racontant l'arrivée d'un garçon dans une école de monstres, de magiciens et de vampires où il va devoir apprendre à développer ses pouvoirs qui ne sont pas encore éveillés. Ambiance collège de magie et de combat, c'était la jeunesse du petit Orage et son apprentissage de la magie de combat. Le manga Orage, maintenant, raconte la suite, quand le héros est devenu un jeune mage guerrier terminant ses études et envoyé en mission pour combattre les monstres désireux de ramener à la vie le Croquemitaine, le dangereux roi des monstres à la puissance démesurée. En trio avec ses deux amis, Lila la magicienne de feu et le vampire Laïtoff, eux aussi étudiants, ils chassent ces créatures dans les rues d'un Paris séparé en deux entre la Fédération des magiciens et l'Empire des vampires. Une nuit, alors qu'Orage a fait preuve d'une dangereuse insouciance, il se fait projeter dans les Enfers où les monstres sont bannis et en revient mystérieusement accompagné d'une cape qui se révèle être une puissante entité qui s'accroche à lui et se sert de lui pour de mystérieux desseins. Se peut-il que ce soit le Croquemitaine qui soit revenu sur Terre par son intermédiaire ? Ou est-ce que cela cache un secret mieux gardé encore ? Orage est un manga à la française qui mélange beaucoup d'influences. En matière de récit, celles du shonen sont très présentes, avec une bonne part de Naruto ou de Fairy tail dans l'esprit des combattants avec chacun leurs pouvoirs et réunis en communautés rivales. Mais d'autres influences se font également sentir, en particulier celles de Harry Potter pour cette école magique et une certaine compétition plus tard, notamment la première épreuve sous l'eau. Un peu de Vampire : La Mascarade aussi, j'ai trouvé, avec l'explication sur les goules par exemple. Mais contrairement à un shonen classique, l'auteur a pris soin de poser son décor dans une version magique très proche de notre vrai monde, avec un décor parisien très français, et aussi la présence du Covid et des masques, ce dernier point étant peut-être un peu trop collé à l'actualité puisque déjà devenu désuet de nos jours. Graphiquement, Prince Rours fait preuve d'une personnalité intéressante. Bien sûr, il y a une influence manga mais peu marquée et on se rapproche souvent davantage d'un style multiculturel comme celui de Run et d'autres du Label 619. Techniquement, ce n'est pas parfait, surtout dans les premiers chapitres où les visages manquent souvent de profondeur, mais les chapitres suivants font preuve de plus d'aisance. Et dans l'ensemble, j'aime bien ce style, ce soin apporté aux détails, et la colorisation qui va avec. Quant à l'intrigue, je l'ai trouvée également un peu immature sur les premiers chapitres, surtout ce passage trop artificiel où Orage agit comme un pur idiot en partant réaliser une mission tout seul sans prévenir ses partenaires, mais il se fait plus accrocheur par la suite et on se prend au jeu et à l'envie d'en savoir plus. Prince Rours distille de belle manière son cocktail de camaraderie, de compétition, de mystères à dévoiler et de combats magiques. Et j'ai bien envie de savoir où il va nous mener et ce qui se cache derrière cette fameuse cape des Enfers et son rapport avec les Trois Héros.

16/09/2023 (modifier)

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