L'Abomination de Dunwich (Dunwich no Kai)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Toute naissance n’est pas une bénédiction…


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles H. P. Lovecraft [USA] - Nord Est

Dunwich, village en déliquescence aux confins de la Nouvelle-Angleterre, fait l’objet de nombreuses rumeurs. On dit que les cercles de monolithes au sommet de ses collines étaient jadis le théâtre de rites terrifiants… En 1913, la naissance de Wilbur est un mystère de plus sur cette terre maudite. Sa mère est une albinos aux airs de sorcière, et l’identité du père est tenue secrète par le patriarche Whateley, qui assure qu’il s’agit d’un être supérieur, différent de tout ce qu’il connaît… Les voisins le croient fou, néanmoins le faciès animal du jeune garçon semble appuyer ses dires. Sans compter qu’il grandit à une vitesse fulgurante… À dix ans, il se met en quête d’un ouvrage ésotérique, le Necronomicon, dont il s’enquiert auprès de diverses bibliothèques. Le professeur Armitage de l’université Miskatonic, intrigué par cette demande, se rend sur place pour le rencontrer. L’intelligence de Wilbur l’impressionne, mais quand il voit les murs de l’étage se déformer sous l’effet d’une puissance inconnue, il repart la peur au ventre ! Quelles monstruosités se cachent chez les Whateley ? (texte : Ki-oon)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Septembre 2023
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série L'Abomination de Dunwich © Ki-oon 2023
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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23/09/2023 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

On est là au cœur de l’œuvre de Lovecraft, dans ce qu’il a de plus reconnaissable, dans sa façon d’amener le malaise, dans ses obsessions : l’université de Miskatonic, le Necronomicon, ces mythes et personnages prétendument anciens étant mêlés à des rites amérindiens, bien évidemment dans le hameau paumé d’un bled à moitié abandonné. Une nouvelle fois, Tanabe réussit son pari d’adapter en images – et avec une économie de moyens – narratifs et visuels – l’œuvre de Lovrecraft. Il se lance même ici dans un triptyque, prend donc son temps, le malaise s’instille donc par petites touches, sans retours en arrière. J’ai quand même trouvé qu’il y avait quelques longueurs (surtout que la surprise joue moins lorsqu’on connait l’univers lovecraftien). Mais la lecture est quand même agréable, plaisante. D’autant que Tanabe nous propose encore une fois un dessin très chouette, avec un trait fin, précis, utilisant le Noir et Blanc et toutes les nuances de gris pour accompagner les silences, dans lesquels Lovecraft et Tanabe laisse germer l’imagination du lecteur. Du très classique, très bien réalisé. Les amateurs de Lovecraft y trouveront leur bonheur, malgré quelques longueurs – et une certaine lassitude me concernant (j’avais ressenti la même chose lorsque j’avais lu l’œuvre de Lovrecraft il y a longtemps, thématiques et narration ne se renouvèlent pas assez à mon goût), après lecture en peu de temps de pas mal d’adaptations de Tanabe. Note réelle 3,5/5.

08/02/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Tanabe m'a encore cueilli avec son adaptation de Lovecraft. L'abomination de Dunwich est l'un des récits les plus emblématiques du reclus de Providence, et l'auteur japonais, fort de ses travaux précédents, s'attaque donc à ce monument du genre, qu'il va découper en trois tomes. Yog-Sothoth, le Necronimicon, l'Université de Miskatonic... On est en plein mythe de Cthulhu, que Lovecraft a créé et d'autres continué. Cette fois-ci c'est une bourgade paumée du Massachusetts, terre de légendes indiennes, qui abrite l'histoire étrange des Whateley, qui semblent associés depuis plusieurs générations à la magie noire. Comme d'habitude nous avons des intervenants extérieurs, quelques villageois apeurés et un brin idiots, qui semblent ne pas comprendre ce qu'il se trame dans la ferme surplombée par Sentinel Hill... L'ambiance est inquiétante au possible, avec ces craquements dans la vieille bâtisse, l'odeur pestilentielle qui y règne, et par les grondements souterrains tout droit descendus de l'éminence plantée de pierres dressées. Dans ce premier tome on ne voit pas grand-chose de significatif, seulement quelques formes inquiétantes, et bien sûr Wilbur, cet enfant à la peau sombre, au visage étrangement étiré, qui semble grandir plus vite que la normale. Et participer au sabbat auquel se livre régulièrement sa mère dans le cercle de pierres. C'est oppressant et excitant à souhait. Tanabe réussit le tour de force de me réconcilier en partie avec Lovecraft, avec ses structures étrangement organiques, ses contrastes terrifiants sur les visages ou encore ses décors cyclopéens. Nul doute qu'on va avoir droit à une suite pleine de créatures incroyables, sorties du fond des âges. J'ai hâte de lire la suite.

23/09/2023 (modifier)