La Princesse Peau d'Âne

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Le célèbre conte de Charles Perrault en bande dessinée.


Charles Perrault Féminisme La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Dans un palais magnifique, un roi et une reine vivent heureux avec leur fille unique. Mais un jour, la reine tombe malade. Avant de mourir, elle fait promettre à son époux de ne se remarier que s’il trouve une femme aussi belle et aussi sage qu’elle. Et le roi finit par se mettre en tête qu’il s’agit de sa propre fille ! Pour échapper à son père qui souhaite l’épouser, la princesse, aidée de sa marraine la fée, lui demande les cadeaux les plus impossibles. Mais, malheureusement, le roi est prêt à accéder à tous ses désirs, jusqu’à sacrifier celui qui donne la richesse à son royaume. La princesse n’aura d’autre choix que de prendre la fuite, mais son courage et sa volonté la guident dans cette nouvelle aventure qui commence ! (texte : Jungle)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Septembre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Princesse Peau d'Âne © Jungle 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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27/09/2023 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Le conte de Peau d'Âne, classique de Charles Perrault, est très connu. Pour échapper à une situation d'inceste, une adolescente décide de partir, se camouflant dans la peau d'un âne dont elle avait elle-même demandé l'exécution. Cécile Chicault a choisi de reprendre le texte "original", en vers, et de combler elle-même les trous qu'il pouvait y avoir dans l'histoire. Elle propose une illustration figurative, presque fantasmagorique, avec de la flamboyance, de l'exubérance, aidée par les couleurs de Flavia Castagna (Arancia Studio). Mais le point qui est à retenir, soulevé par l'adaptatrice elle-même dans une note à la fin de l'album, c'est la modernité du conte, incongrue si l'on ose dire, dans l'oeuvre d'un auteur de la fin du XVIIème siècle, qui plus est adaptée d'un récit populaire antérieur. Car en effet l'inceste n'était pas rare dans les cours de l'époque, souvent justifié -s'il en était besoin- par le besoin d'un souverain d'voir une descendance mâle. Or dans le conte écrit par Perrault, la dimension moralement révoltante de cette pratique est mise en exergue, et l'histoire est la mise sous protection puis la fuite de la princesse pour préserver son intégrité morale et physique. En filigrane, la question du consentement. Des éléments encore rares à l'époque dans la littérature populaire. Cécile Chicault propose une illustration symbolique, alors que les adaptations précédentes de ce même conte allaient plutôt vers le réalisme. L'élégance de son trait le lui permet, et de nous livrer une belle version de ce conte classique, avec une lecture à l'aune du questionnement du consentement de la jeune fille en ce début de XXIème siècle. Une variation intéressante, donc.

27/09/2023 (modifier)