Noir Horizon
Philippe Pelaez et Benjamin Blasco-Martinez nous réservent un récit SF déconcertant et ésotérique mêlant subtilement références bibliques et scientifiques. Premier tome d'une trilogie qui se veut une allégorie de la tyrannie, Noir Horizon interroge le lecteur : qu'est-ce qui permet à un nombre restreint d'individus d'imposer leur volonté ? Comment l'homme en arrive-t-il à se soumettre de plein gré ? Avec une forte approche cinématographique, le duo signe un album qui détone, à l'ambiance incandescente avec une forte portée universelle. "Je suis le premier à reconnaître mes erreurs, seulement je n'en fais jamais."
Derrière les murs
Dans un monde post-apocalyptique en souffrance, la planète Kepler-452 b intéresse de près l'armée. Toutes les tentatives de traverser son « mur » se sont soldées par de cuisants échecs. Mais qu'y a-t-il derrière cet écran noir d'où aucun des soldats n'est jamais revenu ? Quelle source d'énergie abyssale les dévore jusqu'au dernier ? Face à ce noir horizon, les sondes et les androïdes tombent en panne, les caméras se brouillent. Les damnés de la prison de Kadingirra pourraient-ils réussir l'impensable ? Le Gouverneur a l'intime conviction que ces repris de justice qui n'ont plus rien à perdre pourraient être leur porte d'entrée sur cette planète. Recrutés parmi une horde d'assassins, les six rebelles ne savent pas encore ce qui les attend mais n'ont aucune intention de faire marche arrière ! Une fois sur Kepler, ils vont croiser le mal absolu ... car le brouillard transforme les hommes en ce qu'ils ont de plus sombre. Pour ces six criminels ou six prophètes, c'est le début d'une expédition en Enfer. À moins que ce ne soit le début d'une mission d'envergure pour l'Humanité ...
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Editeur
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Public
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Type
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Date de parution | 27 Septembre 2023 |
Statut histoire |
Série en cours
(Prévue en 3 tomes)
2 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Des citations bibliques (qui m’ont fait un peu penser à Universal War One) un casting de taulards dangereux à la « Douze salopards », et un scénario qui mâtine de la bonne SF avec pas mal de fantastique, on entre de plain-pied dans une histoire très rythmée, violente, mais prenante. En effet, le scénario est bien huilé, et cette entame (l’histoire est prévue en trois tomes) augure d’une série dynamique et intéressante. Si certains flash-backs nous font découvrir le passé de certains protagonistes, il reste beaucoup de zones d’ombre. Idem pour l’histoire, qui nous mène sur une planète inconnue, un « mur noir » quasi infranchissable cachant une civilisation perdue. Si les taulards recrutés/sacrifiés pour percer ce mystère (accompagnés d’un officier chargé de les « escorter ») se révèlent pour le moment moins « fous » que je ne le pensais, ce premier tome est déjà très bien mené, pose le décor, situe les personnages, et est rempli d’action. Surtout, il pose pas mal de questions (sur cette civilisation, ces ruines entrevues, sur ce brouillard qui déchaine les « monstres »). Et il se finit sur un gros cliffhanger ! Un tome inaugural qui donne envie de lire la suite en tout cas. **************************** MAJ après lecture du tome 2: Un deuxième tome moins surprenant et original, et un peu frustrant, puisqu'il n'y est plus (momentanément !?) question du mystère de la planète Képler. Le récit est bâti ici sur des flash-backs, mais aussi sur la révolte qui gronde, menée par les rescapés de l'équipe de "salopards" découverts dans le tome précédent. Le début de la fin pour la dictature du Gouverneur ? On en sait en tout cas un peu plus sur le fonctionnement de ce régime, entre jeux du cirque romain (tendance Roller Ball) et cynisme censure/propagande de pas mal de régime contemporains. Si Kepler est absente de cet album, celui-ci est dynamique et très rythmé, l'action ne manque pas, et l'intrigue donne toujours envie de connaitre la suite. C'est une série intéressante en tout cas. Note réelle 3,5/5.
J’ai bien quelques craintes pour la suite de cette trilogie annoncée. Je croise vraiment les doigts pour un final (et révélations) à la hauteur de l’entame de série, car ce premier tome s’avère franchement efficace. Ça vaut bien un petit 4* en l’état. L’histoire pioche dans des éléments déjà rencontrés ici ou là. Il y a un peu de UW1 comme le souligne le grand A, mais j’y ai vu aussi un peu des 12 salopards, de the Mist … bref des références qui ont déjà fait leurs preuves. Le cocktail proposé pourrait être rapidement indigeste, mais j’ai trouvé ce tome bien équilibré. On rentre facilement dans l’histoire, présentation/mystère/personnages tout est bien amené. La partie graphique sublime le récit et participe grandement au plaisir de lecture. Les scènes d’action sont réussies, les ambiances sont bien posées, les personnages bien campés … le tout dans une approche cinématographique bienvenue. On en prend gentiment plein les yeux. Rien de nouveau donc, ça flirte gentiment avec le cinéma de genre, voir la série B (on n’échappe pas à quelques caricatures), cependant il y’a clairement un truc pour que le lecteur ne s’ennuie pas et passe un très bon moment. Pour revenir à mon intro, il y a juste un point qui me fait peur, car à mes yeux ça peut vraiment ternir le bousin, c’est le coté biblique et prophètes (encore discret). Il faudra pas se louper là dessus. MàJ tome 2 : Un 2eme tome qui poursuit la bonne entame de série. Le graphisme y est toujours aussi soigné et le scénario déroule gentiment avant la conclusion annoncée dans le prochain. Petite surprise au menu, puisque ici le fameux mur et son mystère sont à peine abordés. Le récit va s’attarder sûr le régime en place (du style du pains et des jeux) et sa chute annoncée via les rescapés du 1er tome. Une aventure peut être moins marquante mais toujours plaisante à suivre. Je ne sais pas si ça sera finalement le cœur/fond du récit mais on ressent cette fois vraiment l’envie de montrer la fin d’une civilisation.
Je ne garde que des vagues souvenirs d'Universal War One, donc je ne peux pas trop juger de la comparaison. Premier tome d'une trilogie, cette histoire met en scènes 6 assassins condamnés auxquels est offert une chance de rédemption, à condition qu'ils acceptent une mission suicide : passer de l'autre côté d'une espère de mur organique noir sur une planète où un régime dictatorial suppose des sources d'énergies illimitées. Globalement c'est assez positif : les dessins sont beaux, il y a même quelques petites scènes assez époustouflantes visuellement. Les personnages ont leur propre identité, et quelques flash-backs permettent de les poser très facilement (beaucoup de BDs actuelles échouent lamentablement sur ce point, je me permet donc de souligner la chose quand elle se présente), et les combats sont aussi rythmés que lisibles. Le tout avec des monstres affamés du plus bel effet. Enfin, on a quelques petites surprises, bien qu'un peu faciles certes, qui dynamisent l'ensemble. Là où cela se gâte un peu, c'est au niveau de certains choix éditoriaux: -On ne sait quasiment rien de la société dictatoriale que les condamnés sont invités à faire tomber à la fin, cette invitation tombe donc comme un cheveu sur la soupe et laisse assez indifférent. On aurait aimé que le même soin apporté à poser les persos eut été appliqué à poser la société dans laquelle ils évoluent -Aucun des condamnés, pour le moment, ne nous apparaît totalement méprisable: même le tueur à gages du groupe a un côté humain inattendu. Certes, même le pire monstre a une humanité, mais cela semble assez forcé, aucun ne semble être un vrai salopard -Enfin, il y a un sous-texte / un message religieux qui inquiète un peu, à coups de prophéties et autres : déjà pareil, on ne nous pose pas davantage les croyances de cette société. Ensuite, on ne comprend pas trop pourquoi ces personnages auraient des visions ou seraient des prophètes...Reste à voir comment cela sera amené dans les deux tomes suivants, cela peut donner du bon ou du très mauvais. Ma note actuelle est de 4/5 car malgré ces tempéraments, cette série apparaît prometteuse. La note peut descendre en fonction des tomes suivants.
Comme c’est bizarre… Il y a des citations bibliques, c’est de la science-fiction militaire nappée d’un zeste de space opera, le MacGuffin est une sorte de gigantesque cône noire dans l’espace, source d’une immense puissance et dont tout le monde se demande ce qu’il cache derrière ; on envoie en mission de la dernière chance 6 condamnés à mort (dont on dresse le portrait sur écran numérique) qui n’ont rien à perdre et tout à prouver, et l’une d’entre eux et la fille du grand amiral… Oh comme c’est bizarre. Non mais sérieusement, c’est carrément un plagiat de l’intrigue d’Universal War One là ! Luc Besson a été condamné pour moins que ça avec Lock Out, mais apparemment dans le monde de la bd ça passe crème. Mis à part ce point de « détail », j’ai bien aimé le mélange des genres, ce n’était pas bien difficile après, UW1 est ma série SF préférée. Il est question ici de futur dystopique tendance cyberpunk avec un décorum terrien inspiré de Blade Runner, avec une ambiance beaucoup plus sombre où l’on nous dépeint une société full fasciste (re-coucou UW1) contrôlée par l’armée peut être cette fois inspirée par Warhammer 40 000 car la violence et l’individualisme est exacerbée au possible ; avant que le récit ne tourne au survival horror façon Pitch Black / The Mist. Comme souvent dans un premier tome : beaucoup de questions, peu de réponses, ça fonctionne plutôt bien malgré les quelques scories (les personnages sont de véritables ordures chacun à leur façon pourtant ils sont prêt à se sacrifier pour les autres parfois et font preuve d’un étonnant altruisme). Bref, c’est à suivre malgré le manque d’originalité. Le dessin est une énorme claque, que ce soit l’illustration de couverture ou le trait très fouillis de Blasco-Martinez. Ça me rappelle celui de la série Parallèle (Alter) mais en mieux. C’est parfois grandiose, on a un dessinateur à la hauteur des ambitions de la série.
Une couverture et un titre qui ne laisse aucun doute sur ce qu'on va découvrir à la lecture. Dans un futur lointain, le monde est régi par une dictature où la religion est omniprésente. L'homme a colonisé un grand nombre de planètes dans de nombreux systèmes solaires et une de ces planètes est Kepler-452 b et sur celle-ci se trouve un mur opaque noir, derrière se trouve une formidable source d'énergie. Après plusieurs tentatives pour le traverser, rien n'y fait, les soldats se font massacrer par une force obscure et les robots et autres sondes cessent aussitôt d'émettre. Dans la cité de Kadingirra, lieu du pouvoir, il est décidé d'envoyer les pires criminels qui pourrissent dans les geôles de l'empire pour essayer une nouvelle tentative de franchissement de ce Noir Horizon. Rien de révolutionnaire donc, mais dès les premières planches j'ai été happé par l'histoire, par le rythme impulsé, par ce monde post-apocalyptique qui se dévoile doucement derrière le mur et par les rebondissements bien amenés. Une narration musclée avec quelques flash-back sur le passé de nos taulards, quelques citations biblique qui ne sont pas anodines et une dernière page qui prend une direction inattendue. Un Pélaez (Maudit sois-tu) en grande forme. Benjamin Blasco-Martinez (Catamount) a réalisé un travail monstrueux avec des planches d'un réalisme à couper le souffle. C'est dynamique, cinématographique et bourré de détails. Les couleurs apportent un vrai plus à ce décor de chaos. On en prend plein les mirettes. Grandiose. En conclusion, un blockuster qui tient toutes ses promesses et que je recommande chaudement.
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