Touristes à la Havane
Une plongée surprenante dans la société cubaine contemporaine.
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Arturo et Ivannia viennent passer leurs vacances à La Havane. Comme tous les touristes, ils tombent vite sous le charme de la ville et de ses habitants malgré les petites déconvenues du contrôle à l’aéroport, du change de services un peu louche ou du manque d’Internet pour donner des nouvelles à leur famille. Loin de se contenter de ces anecdotes pittoresques, ils vont chercher à comprendre au fil des rencontres la réalité de ce pays sous la vernis écaillé... Les histoires des Cubains qui croisent leur chemin se mêlent ainsi au récit pour en faire un puissant portait choral de Cuba aujourd’hui. (texte : Steinkis)
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Date de parution | 21 Septembre 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Contrairement à la Corée du Nord, autre pays communiste (mais pas le seul), Cuba est un pays qui s'est ouvert au monde, même s'il est constamment sous le joug du blocus américain. Le tourisme international a largement contribué à l'imagerie populaire du pays, celle d'un endroit lumineux, plein de gens très accueillants, un peu figé dans les années 1950 à cause de ce blocus. Mais c'est également un pays où l'école et les soins sont gratuits, où la solidarité n'est pas un vain mot. C'est ce pays qu'Edo Brenes est allé découvrir avec sa compagne en 2016. Logés dans une pension de famille de la Havane, ils découvrent l'histoire de cette famille recomposée qui les accueille, mais aussi une autre famille, liée à l'une de leurs amis, au Costa Rica. Commence alors une série de saynètes dans plusieurs foyers familiaux dont on se doute qu'ils sont liés, et pas seulement parce qu'ils se croisent dans la rue. J'avoue que je trouvais ça sympa, mais sans plus, à l'instar de pas mal de BD-reportages sur tel ou tel pays, même s'il y avait cette petite couche d'authenticité. Le dessin de Brenes est typique de la ligne claire, on sent clairement une influence d'Hergé et ses héritiers, dans un style cependant assez figé. On notera le choix d'une palette de couleurs assez large, pour rendre justice à l'ambiance de l'île. C'est plutôt agréable, même si ce dessin fait un peu "daté". Et puis à la fin de l'album, au bout de 350 pages ou plus, Edo Brenes m'a cueilli. Le récit bascule dans le drame, avec un accident qui remet en cause beaucoup de choses martelées depuis le début. Un voyage authentique.
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