Wiloucha - Les dernières heures de Troie
La ligue Achéenne contre les Troyens, la prise de Troie, l'empire Hittite, Âge du bronze.
Au temps de la Grèce Antique Les petits éditeurs indépendants Petit à Petit Proche et Moyen-Orient
1270 av. J.-C. Le roi des Hittites, Hattusili III, fait régner la terreur dans sa capitale Hattusa. Pendant ce temps, sur la plage de Troie, Agamemnon cherche toujours un stratagème pour pénétrer les remparts de la cité mythique, après dix années de guerre. Le roi Priam, prêt à défendre Troie coûte que coûte, appelle désespérément à l’aide son allié Hattusili. Celui-ci répondra-t-il à l’appel ? Ou laissera-t-il les Grecs et les Troyens s’entretuer ? Sa décision pourrait bien renverser le cours de l’histoire…
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Date de parution | 18 Janvier 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Vous trouvez les adaptations de Luc Ferry et Clotilde Bruneau un brin scolaires ou conventionnelles ? La Guerre des Dieux de Valérie Mangin un peu barré à l’inverse ? Le Coeur des Amazones est joli mais ça tourne trop autour du fiac ? Le Troie de Nicolas Jarry sauce heroic fantasy, un soufflé qui fait « pshitt » ? N’en jetez plus, peut être que ce qu’il vous faut c’est la guerre de Troie avec une approche historique mêlée d’un soupçon de souffle épique. Il y a plus de 15 ans de cela et ma lecture de la trilogie romanesque, Troie, signée feu David Gemmell, ce Wiloucha est ce que j’ai lu de plus captivant depuis. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur Mikael Coadou encre son récit vers 1270 av. JC, là où les archéologues soupçonnent le déroulement de la véritable guerre de Troie. Court rappel pour les néophytes, on situe différents sites archéologiques dont le « Troie VIIa » se place entre 1300 et 1180 av. JC, et où ont été remarqué des traces d’incendies par exemple. Bref, c’était aussi un peu le parti pris de Wolgang Petersen pour le film de 2004, celui avec Brad Pitt. Un traitement historique donc dans la timeline mais aussi dans son approche visuel : bon je ne suis pas du tout expert mais j’ai trouvé que décors et costumes étaient suffisamment soft pour ne pas que ça fasse tape à l’œil, et néanmoins suffisamment inventifs pour que ça claque un minimum et que le lecteur sente le souffle chaud du récit épique et légendaire. Avis aux amateurs de récit « conanesque », la philosophie nihiliste de la nature humaine qui transpirait chez Howard (le créateur de Conan le cimmérien) est très présente dans Wiloucha et on sent les auteurs influencés par le film de John Milius. Alors, parmi les quelques « mauvais points » que je pourrai accorder, je regrette le choix de conserver le classique cheval de Troie qui fait 10 mètres de haut et dont bien entendu, aucun troyen ne s’imagine qu’il est piégé de soldats grecs. C’est gros comme une maison et ça casse un peu l’approche réaliste, j’aurai aimé être surpris par quelque chose d’inattendue et moins invraisemblable. Quand le prêtre d’Apollon se fait zigouiller avec ses fils par des murènes on se dit « oh bah ça tombe bien ça alors ! ». C’est ce qu’on appelle un scénario capillotracté, mais bon… faut bien que les troyens trouvent une excuse pourrie pour le faire rentrer ce put@in de cheval. On n’évoquera à peine la durée du conflits parce que hein, un siège de 10 ans, ça me ferait presque sortir de ma lecture. Un récit "réaliste", brutale, en cela il est servi par un dessin tout à fait approprié de Blasco-Martinez, un encrage puissant, profond, et un design gore qui met souvent le lecteur mal à l’aise, preuve d’une réussite totale à ce niveau là. Du bel ouvrage, sale, mais beau. Et pour finir sur cette bonne lancé, l’approche géopolitique du conflit a été un point déterminant dans mon appréciation de l’album, car on a droit à 2 volets en quelque sorte. D’un côté la bataille en elle-même, la ruse d’Ulysse et le carnage grec qui s’en suit. De l’autre la guerre du trône de l’empire Hittite qui s’intéresse à la question de la passivité de cette puissance militaire réputée comme la meilleure à l’époque. Car plutôt qu’une cité-Etat indépendante, il est fort probable que Troie en ces temps-là soit davantage une cité satellite de l’empire Hittite et qu’elle aurait dû en cela bénéficié d’un soutien immédiat. Les motifs grecs par ailleurs vont au-delà de l’excuse des beaux yeux d’Hélène… mais je vous laisse les découvrir. Un one shot sympathique, bien chiadé, différent, et captivant. Fortement recommandé ! Conan, qu'il y a-t-il de mieux dans la vie ? - Ecraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes. - C'est bien. Conan le cimmérien, ou Gengis Kahn de base.
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