Gunnm

Note: 4.02/5
(4.02/5 pour 58 avis)

Gally est une androïde trouvée dans la Décharge, cet océan d'ordures déversé par Zalem, la ville suspendue. Ido, un bio-mécanicien de génie, lui construit un nouveau corps, mais rien ne pourra empêcher Gally de révéler sa vraie nature : une guerrière obsédée par la victoire dont le «Panzer Kust», une redoutable technique de combat, est le seul héritage d'un passé obscur...


Amnésie Auteurs complets Best of 1990-1999 Cyberpunk Glénat Guerrières La vie en suspension Le meilleur du Manga Manga : avant 1995, la préhistoire Robots Science-Fiction, le best-of Seinen Shueisha

Tout commence dans un futur proche dans la ville de Kuzutetsu (nommée aussi la décharge ) où la violence et le crime prends des disproportions alarmantes. Ido Daisuke un cyberphysicien banni de Zalem, la ville flottante, découvre le corps d'un robot dont le cerveau est endormi depuis plusieurs années. Le docteur lui donne un nouveau corps mais à son réveil, il se rend compte qu'elle ( c'est une fille ) est amnésique. Il la nomme donc Gally et l'adopte. Gally se découvre vite des capacités de combat exceptionnels. Elle maîtrise parfaitement le Panzer kunst (le plus vieil art martial cyborg sur Mars). Elle devient donc un Hunter Warrior ( un chasseur de primes ) et débarrasse la ville de Makaku, un criminel sanguinaire. Plus tard, un amour impossible entre Gally et un jeune garçon nommé Yugo la poussera à faire du Motorball ( un sport très dangereux où les joueurs exclusivement des robots sont montés sur des patins à deux roues ). Après sa défaite contre le roi du Motorball : Jashugan, Gally retournera chez Ido jusqu'à ce que le malheur viennent à nouveau les frapper. Gally devra travailler comme mercenaire au service de Zalem et partira à la recherche du professeur Desty Nova. Au fil de l'histoire Gally découvrira l'amour, ramassera au fil des jours de nouveaux morceaux de son passé. Le combat l'emmènera à percer le mystère entourant Zalem.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1995
Statut histoire Série terminée (suite : "Gunnm last order") 9 tomes parus

Couverture de la série Gunnm © Glénat 1995
Les notes
Note: 4.02/5
(4.02/5 pour 58 avis)
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05/09/2001 | Katerine
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L'avatar du posteur Kenshiroux

Les anciens mangas enchaînent vraiment les séries cultes, dont celle-ci en fait partie mais dans un thème SF-Cyberpunk. Nous avons ici un univers que l'on découvre en même temps que notre héroïne Gally, car cette dernière a été reconstituée dans un corps de cyborg depuis sa dépouille retrouvée dans une décharge. Notre héroïne redécouvre la vie et son passé grâce à son "père" adoptif Ido, mais elle rencontrera dans son aventure beaucoup d'antagonistes plus mauvais les uns que les autres qui donneront des affrontements des plus épiques. La décharge est la ville où évolue notre protagoniste mais c'est aussi le dépotoir de la cité au zénith "Zalem". Cette cité dans les hauteurs qui attise le mystère et toutes les convoitises des habitants de la décharge. Nous assistons à des thèmes assez révolutionnaires pour l'époque, qui sont joliment retranscrits par le trait de Kishiro Yukito. L'ambiance est sale, lugubre et puissante à la fois, ceci dit notre héroïne rend cela très agréable à la lecture par sa personnalité innocente mais très caractérielle. Sur la lecture de la série, le début tome 1 et la fin tome 9 ont un rythme trop rapide, par contre cela se conclue plutôt bien. Malheureusement je vous déconseille la suite "the last order", car celle-ci est largement en dessous de l'oeuvre originale. Que ce soit sur l'histoire, qui est sur du Shonen pure à la dragon ball Z; en passant par le dessin qui perd son authenticité à cause de la numérisation... Pour conclure, Gunnm se suffit à lui-même.

20/08/2024 (modifier)
Par Charly
Note: 5/5
L'avatar du posteur Charly

Dès les premières pages, j'ai été immergé dans un monde dystopique à couper le souffle. L'intrigue se déroule dans une société divisée entre les riches habitants de Zalem, la cité suspendue, et les pauvres survivants de la décharge, en bas. Cette disparité sociale est brillamment dépeinte et contribue à créer une atmosphère sombre et captivante. J'ai été immédiatement happé par l'injustice et la lutte constante pour la survie dans cet univers impitoyable. Le personnage principal, Gally, est un véritable bijou de cette série. En tant que cyborg aux traits humains, elle incarne parfaitement le thème de l'identité et de l'humanité. Son parcours de découverte de soi, alors qu'elle lutte pour retrouver sa mémoire perdue, m'a profondément ému. Sa détermination, son courage et sa force intérieure font d'elle une héroïne inoubliable. Les scènes d'action dans "Gunnm" sont tout simplement incroyables. Les combats de cyborgs sont si bien chorégraphiés et visuellement saisissants que j'avais l'impression d'être témoin de véritables batailles épiques. Les dessins de Yukito Kishiro sont d'une qualité exceptionnelle, avec des détails minutieux et une expressivité qui donnent vie à chaque personnage et à chaque scène. Ce qui rend "Gunnm" encore plus spécial, c'est sa capacité à aborder des questions profondes et à susciter la réflexion. Les thèmes de l'identité, de l'humanité, de la technologie et de l'éthique sont intelligemment entrelacés dans l'histoire, ce qui soulève des questions pertinentes sur notre propre société.

23/05/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Frenchkamit

Un titre énigmatique pour un manga culte. Gunnm est pour moi l'énième démonstration de la suprématie des Japonais dans le genre du cyberpunk. Les chefs-d’œuvre sont légions : Ergo Proxy, Ghost in the Shell, Tehnolyze, Serial Experiment Lain, et bien évidemment l'indétrônable Akira. Parue à la toute fin du siècle dernier, c'est l'une des premières séries nippones à s'être exportée avec succès en Occident : en parallèle avec Dragon Ball par exemple, on peut dire sans trop se tromper qu'elle a contribué à démocratiser le manga, et on ne lui en saurait trop gré ! Dans cette dystopie la Terre n'est plus qu'un immense no man's land infâme, dévasté par quelque catastrophe naturelle (il me semble) qui a laissé une population humaine affaiblie et misérable, qui en est réduit à survivre et vivoter dans des conditions miteuses et précaires comme de vulgaires ilotes. Au dessus de cet océan ininterrompu de déchéance, flotte Zalem, une sorte de cité mystérieuse et inaccessible , à la forme d'une toupie, ou d'autres humains vivent sans contact avec ceux d'en bas. Deux mondes qui se regardent sans se côtoyer : l'un avec envie et émerveillement, l'autre avec morgue et dédain. En haut l'élite technocratique aisée, en bas le lumpenprolétariat. Vraiment pas réjouissant... A kuzuetsu, l'une des innombrables favelas du monde d'en bas, un cybernéticien va trouver dans une décharge le corps mutilé d'une cyborg. Il va la réparer entièrement , lui donner un nom et la prendre sous son aile comme sa propre fille. cependant Gally, puisque c'est ainsi qu'elle s'appelle désormais, se questionne sur elle même, sur son passé, et les circonstances impromptues vont l'amener à partir loin, dans une quête existentielle et identitaire. Derrière cette superbe série se dessine en filigrane une subtile critique sociale et écologiste ou se mélangent pêle-mêle les inégalités, le darwinisme social et le struggle for life. Une satire, un miroir ou se reflètent toutes les tares de notre société contemporaine, ou les plus riches, les happy few, pètent dans la soie, dégradent l'environnement pour maintenir leur niveau de vie tout en abandonnant les plus pauvres dans leur fange où la pègre règne en shérif et ou le chaos et la violence sont le pain quotidien. D'ailleurs le sport favori à Kuzuetsu est emblématique de cette violence : le motorball, ou les cyborgs s'affrontent dans des joutes impitoyables et sanglantes sur des patins à roulettes. L'intrigue est captivante, suffisamment rythmée pour que l'ennui ne pointe pas le bout de son nez même s'il y a quelques trous d'air , en particulier vers les tomes du milieu quand Gally s'aventure au dehors de la décharge. L'auteur arrive à insuffler un dynamisme qui s'exprime dans les scènes de combat, dans la violence graphique, toujours impressionnante mais jamais gratuite, dans les dessins vivants et les visages si expressifs, humains comme cyborgs. Le dernier tome est génial et reste mon préféré d'entre tous : tout prend enfin sens, tous les fils du scénario se dénouent et les révélations s'enchaînent les unes après les autres : on se prend une succession d'uppercuts comme un boxeur groggy sur le ring. Magistral. Un vrai coup de coeur pour ce manga, je suis tombé amoureux de cette androïde féminine (et féministe), cette femme à poigne à la recherche de son identité et de son humanité, qui grandira et avancera dans sa quête à chaque épreuve que le destin dressera devant elle. Japanese cyberpunk is the fuck..g shit !

22/08/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Bon… et bien pour une fois, je crois que je vais plomber l'ambiance. Ma note reflète mon désaroi, immense. J'ai du m'accrocher pour finir les 9 tomes, ce qui est rare chez moi… quelle purge ! Cela faisait pourtant plus de 15 ans que je tournais autour de cette série, classique du manga au panthéon de BDThèque. En ma possession depuis quelques temps déjà, « Gunnm » patientait sur mon étagère. J'avais parcouru le début du premier tome et tout semblait prometteur. Le dessin est clairement le point fort de ce manga. La finesse du trait et la dynamique des lignes surpassent largement la majorité des productions nippones. La vitesse des combats et la violence sont illustrées à merveille. Gally est bien représentée, sexy, mais pas trop, comme c'est souvent le cas. Les corps bioniques et l'univers de Zalem et de la décharge sont variés et originaux. Les détails sont nombreux et rendent le graphisme riche. Un vrai plaisir des yeux ! Les premiers tomes expliquent comment Gally est trouvée et son retour - mouvementé - à la vie. Amnésique, elle se découvre des talents de combattantes, puis devient chasseuse de prime, jusqu'à un événement tragique qui va lui faire changer de voie… et là, les choses commencent à se gâter sérieusement… Gally va multiplier les carrières. Star d'un sport futuriste ultra violent, chanteuse (…), ange de la mort de Zalem, Gally touche à tout. Malheureusement, on passe du coq à l'âne sans véritable justification et de manière maladroite, comme si les transitions entre les chapitres n'existaient pas. S'ajoute à cela de petits intermèdes sur les états d'âmes de Gally, qui sonnent faux. Passés les premiers tomes, je me suis détaché d'elle progressivement, jusqu'à une quasi indifférence. Mais le pire dans tout cela, ce sont les personnages secondaires et les liens qu'ils entretiennent avec notre héroïne. Leurs relations se nouent en quelques pages à un niveau d'intensité extrême et peu crédible (amitié, amour, inimité, etc.), avant de se défaire aussi rapidement (mort, amnésie, etc.), sans que l'on comprenne très bien ce que ces personnages sont venus apportés. Pourquoi ne pas réduire leur nombre et mieux les utiliser ou les développer ? « Gunnm » restera sans doute comme l'une de mes plus grosse déception.

28/04/2020 (modifier)
Par karibou79
Note: 5/5
L'avatar du posteur karibou79

Avant tout, justification de la note : 5/5 dans le sens où ce manga est effectivement culte, véritable pierre angulaire du cyberpunk japonais, comme peut l'être Akira qui lui déroule aussi sur d'autres terrains. Là, on y est, c'est mad max, les coupes iroquoises, la violence comme quotidien, les loques en guise de tenue et le sable aux portes de la cité. Extravagant, les combats sont certes surréalistes mais surtout subjugants. Et le trait du mangaka ne fait que monter crescendo en virtuosité pour offrir des scènes d'action incroyablement détaillées et parfaitement lisibles. Petit plus, les annotations scientifiques apportent une touche de rationalisme dans ce maelstrom de démence. Ensuite, les personnages. Les caractères s'accumulent, au look, background et personnalités bien propres. Même les bad guys (peut-on vraiment les appeler ainsi au vu de la moralité moyenne du reste de la population ?) acquièrent une aura justifiant (en partie) leurs actes. Et au-dessus de tout, Gally, insaisissable même pour le lecteur : tour à tour ange, démon, petit coeur, spectatrice, moralisatrice, enfantine, inquiétante... Gally peut devenir un adjectif en lui-même. Le début est assez balisé (bien que déjà dans le haut du panier par rapport au genre de l'époque), l'arc du roller ball tourne assez en rond mais la suite est dantesque. Autre bon point, les intrigues s'accumulent mais trouvent (presque) toutes leur conclusion dans cette série plutôt courte (9 tomes). Donc, dessin, scénario, personnages, originalité : ràs, lisez-le. Enfin, si vous aimez les mangas et que la violence graphique ne vous rebute pas.

06/07/2018 (modifier)
Par Jérem
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Après une énième relecture du cultissime Gunnm, je décide enfin d’en faire un petit avis. Je fais court car la série est déjà très largement commentée et plébiscitée sur le site. Gunnm, c’est la symbiose parfaite d’un univers post-apocalyptique immersif, d’une héroïne grandiose, d’une histoire haletante et de combats dantesques. Graphiquement déjà, le manga en impose. Au-delà de la très grande qualité des dessins, Kishiro a réussi à créer un monde incroyablement dense et cohérent, au visuel très original, jouissant d’un dynamisme et d’une expressivité parfaits. Les nombreux personnages sont pour la plupart intéressants et charismatiques mais c’est bien Gally et de loin qui est le plus réussi. Attachante, complexe et imprévisible, ambigüe parfois, elle accroche très vite le lecteur au manga, en dépit d’un début d’intrigue un peu « bateau » (une combattante amnésique à la recherche de son passé). L’histoire prend heureusement très vite beaucoup d'ampleur. Chef d’œuvre de la SF, Gunnm est une série puissante et incontournable !

31/10/2017 (modifier)
Par jules
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Série pleine de qualité et je risque d'en oublier. Déjà une série en 9 tomes (bien que 10 aurait été le bienvenu), pour un manga c'est plutôt très court et tout aussi rare. Et si la série est si courte, c'est qu'il n'a pas de place aux scènes inutiles. Pas de scène d'amour "je t'aime moi non plus", pas de scène d'explication de jeu de carte qui dure trois tomes. Les seules explications de règles que l'on ait, c'est pour le motorball et c'est torcher en quelques pages (même pas 10% d'un chapitre, même pas 5% d'un volume). Pas de personnage féminin ultra sexy prenant des poses d'actrice de film de cul, juste gally, guerrière de son état, chasseuse de prime de sa décharge. Donc pas voyeur pour un sou. Pas de scène grand guignolesque composé d'instant nawak (écueil dans lequel tombe Gunnm Last Order, GLO, par moment). Le personnage de gally est, dans le monde du manga, une petite merveille. Vous connaissez beaucoup de personnage féminin aussi badass qui ne se sent pas obliger de taper des pauses de... péripatéticienne ?? sans être non plus un garçon manqué, Gally n'est pas une femme comme les autres dans le manga. Tour à tour touchante, ouverte et douce, elle peut être le parfait oppposé. Et déjà, on peut dire que l'on est devant un personnage assez nuancé, loin des carcans habituels du manga, en fait de la bd en générale. Le personnage est d'autant plus nuancé qu'on le suit pendant une bonne quinzaine d'années (avec des ellipses bien sûr), ce qui fait qu'on a le temps de la voir passer par plein d'étape (enfance, adolescence, rebellion, adulte). En fait, on voit le personnage vivre, évoluer mais surtout changer (que ça soit en bien ou en mal). A mon sens, Gally est une femme dans toute sa splendeur, sans avoir une féminité exacerbée par les pulsions perverse d'un auteur en manque de culotte de petite fille. Le monde dans lequel évolue notre cyborg n'est pas post apocalyptique mais plus post post apocalyptique puisque il existe une vraie société, un vrai ordre pré établi : les gens de zalem dans leur cité volante, les autres de la décharge, considéré comme les premiers comme une espèce inférieure. Je le précise car je vois beaucoup dire univers post apocalypse... mais le seul vraiment moment que l'on peut qualifier comme ça dans Gunnm, c'est le flashback sur la vie de Vilma dans Gunnm last order. Le reste du temps, l'apocalypse est déjà bien loin et passer depuis plusieurs centaine d'années, il y a même eu deux apocalypses si je puis me permettre (voir GLO encore). Donc c'est bien sûr un monde quasi anarchiste (quasi car il y a quelques lois quand même comme celle de ne pas inventer d'objet volant) plutôt crade. Du cyber punk comme il faut avec son lot de cyborg, de camé surboosté et de violence, les humains 100% bio étant très rare et n'ayant que très peu de chance de survie dans la décharge. ALors oui, rien de révolutionnaire, mais il est bien dépeint et suivre Gally y évolué et fort plaisant. Surtout que si l'on reste concentré sur la décharge dans les premiers tome, cela change à partir du tome 6 (et dans GLO, encore) avec la traque de Desty Nova. Après ce que j'apprécie vraiment dans cette série, c'est qu'en plus d'être du cyberpunk, on a de la vraie science fiction. Comprenez bien, je dis ça car pas de magie ou de théoie scientifique fumeuse, toute explication provient d'une théorie scientifique valide et explicitée, ce qui rend l'oeuvre cohérente et très crédible. Ainsi vous aurez des explication sur le point de Lagrange, sur l'énergie de Tesla, sur la chimie quantique etc. Ce manga est donc bien documenté, et c'est un point plus qu'interessant car très rare dans le monde manga (à part la gravité. La gravi quoi ? voir dbz) Et ce côté Zen (dans le vrai sens du terme) qui se ressent au travers d'un des antagonistes les plus barrés de l'histoire de la fiction (Desty Nova) qui a pour obsession une chose : la maîtrise du karma. Paradoxe intéressant puisque Desty Nova modifie le karma des gens mais sans vraiment se demander ce que ça impliquera sur le sien, ce qui fait de lui un espèce de bouddhiste complètement taré qui pousse le grotesque au maximum. Le grotesque n'est plus marrant mais complètement flippant car pousser à son paroxysme. Le dessin est quand à lui honnête et surtout assez différent de ce que l'on peut voir habituellement, la plupart des personnages sont moches (dans le sens crado) par exemple. Les scènes d'action font partis des plus dynamiques et des plus net qu'il m'ait été donné de voir. Les décors peuvent paraître assez vide mais en même temps la terre est un géant désert... donc bah on s'arrête juste pas là dessus et on regardera plus les pièces mécaniques et autres bras cybernétique assez bien détaillé. Bon il y a encore pas mal de chose dont je n'ai pas parlé (volontairement) mais je vous recommande plus que chaudement ce manga, seul la fin peut être un peu décevante car expéditive mais c'est pas forcément génant et puis, maintenant il y a les GLO qui vous porpose une suite alternative au moment où Gally se réveille avec son corps Imaginos.

12/02/2015 (modifier)

Réinventer la SF, c'est ni plus ni moins ce qu'a réussi Kishiro avec Gunnm. Dans un univers cyber-punk post apocalyptique, il fait évoluer Gally à la recherche d'elle même, en côtoyant des personnages hauts en couleurs qui lui apportent son humanité et se battant contre des adversaires très charismatiques pour mieux se découvrir personnellement. Le background est fouillé et inventif à souhait, déroulant devant nos yeux un monde en 3 âmes (Salem, l'extérieur et la décharge) distinctes dans lequel vit un microcosme au design bigarré et terriblement séduisant. Gunnm se pare d'un dessin fin et travaillé, où la dynamique insufflée est époustouflante dans les combats et la contemplation des décors est bluffante et très ciné-génique. Les propos ne sont pas en reste, une somme de réflexions philosophiques s'offre à nous sur les 9 tomes, sans s'étirer inutilement, dieu merci, en longueurs navrantes dans une histoire complète et pleine où chacun peut être victime sans l'annoncer d'une violence subite et sans compromis mais jamais gratuite. Rien ni personne n'est oublié, dans une cohérence globale maitrisée, alternant subtilement l'humour, l'amour, la tragédie, l'action et l'épique. Kishiro a bien senti qu'il avait réalisé un chef d'oeuvre du Manga, tant sur la forme que sur le fond, et de la BD de façon générale, puisqu'il ne lâche plus le filon avec Gunnm Last Order, bien malheureusement car la magie n'y est plus, tout avait été déjà dit en 9 volets.

08/08/2013 (modifier)
Par jul
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Un de mes mangas préférés (avec Akira). Je ne suis pas expert en manga et excepté les plus connus comme celui-ci je n'y connais rien. Mais cette série a bercé mon enfance, rien à jeter. C'est violent, bouleversant, avec des personnages hauts en couleur (robots et mutants plus terrifiants les uns que les autres). Une superbe fresque cyberpunk, cruelle, lyrique et passionnée et passionnante.

13/02/2013 (modifier)
Par Superjé
Note: 2/5

J'aurais aimé lire une série aussi accrocheuse et bonne qu'Akira, manga de S.-F. aussi vieux que Gunnm et qui est autant que lui un précurseur du manga en France. Mais clairement, après avoir lu l'édition deluxe (contenant tous les chapitres bonus et 5 art-book) "Gunnm" ne boxe pas dans la même catégorie qu'Akira. Alors certes, les dessins sont loin d'être mauvais, si vous aimez le dessin manga d'action assez old-school (certes c'est dynamique, nerveux et détaillé, mais moins précis que dans d'autres mangas de la même époque, comme justement Akira, désolé d'être lourd avec ça). Par contre, à part dans les chapitres bonus (plus récents et dessinés dans un style un peu plus cartoon), la lisibilité du dessin dans les scènes d'actions n'est pas toujours au rendez-vous. La série part en cacahuètes lorsqu'on se penche sur le scénario. Sur les 6 volumes que j'ai lus, il n'y a AUCUNE intrigue pendant 4 tomes (plus dans l'édition originale). Pendant ces premiers volumes, on va suivre Gally en chasseuse de prime, puis en athlète d'un énième sport futuriste ultra-violent, puis elle sera musicienne, professeure... Et au bout de ces chapitres interminables où il ne se passe rien de passionnant (à part évidemment si on passe de bons moments en compagnie de cette niaise de Gally ce qui évidemment ne fut pas mon cas), un semblant d'intrigue se met en place avec une rébellion contre Zalem. Alors certes, les premiers tomes servent à poser une ambiance (les deux premiers tomes y arrivent bien) et un univers, mais il faut être courageux pour tout lire. Et comme si ce n'était pas assez pénible à lire, pendant les scènes d'actions (ou après) on est obligé de se taper un questionnement métaphysique et une introspection pleine de bons sentiments (à peine lourd) de la part de Gally elle-même. Pour bien enfoncer le clou, je ne trouve pas les personnages si charismatiques que ça, par contre cette fin de série tant décriée n'est pas si horrible, loin de là. Bref, je n'ai pas adhéré du tout, et je suis du même avis que les autres 2/5 et 1/5... Je ne vous conseille évidemment pas la série.

07/02/2013 (modifier)