Une Education orientale

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Recomposer sa propre mémoire et celle des proches disparus tout en leur redonnant vie à travers le dessin...


Autobiographie Hébergé chez ses grands-parents Le Liban Les Guerres du Liban Proche et Moyen-Orient

Il n’est sans doute pas facile de se définir lorsqu’on est né à Bagdad d’une mère d’origine grecque et d’un père arménien, et qu’on a grandi à Beyrouth jusqu’à l’âge de 10 ans, juste avant que n’éclate la guerre civile au Liban... À travers ses propres souvenirs et la reconstitution de son histoire familiale, Charles Berberian nous invite à partager son retour aux origines, qui s’impose comme le livre le plus intime et universel de toute son œuvre. Un plaidoyer humaniste en faveur du dialogue entre les cultures, mis en images avec chaleur et générosité.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Octobre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Une Education orientale © Casterman 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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05/10/2023 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Je préfère nettement la proposition de Charles Berberian pour se raconter que celle de son ancien comparse sur M. Jean (Mon papa dessine des femmes nues). Pourtant j’ai vraiment eu peur en entame de lecture mais finalement j’ai bien aimé cet album, d’autant que ce n’est pas ce que je m’imaginais. Je m’attendais à une formule très proche de L'Arabe du futur, on en garde un peu l’ADN mais c’est beaucoup plus fourre-tout et décousu dans le propos. On garde le côté témoignage via la jeunesse de l’auteur entre Bagdad et Beyrouth (partie toujours sympathique et intéressante même si moins forte que dans d’autres œuvres comme Petit pays par ex.) mais pas que, on a aussi quelques divagations/pensées de l’auteur qui ne m’ont pas parlé (le début surtout autour Covid) et des dessins ou photos sur le vif moins léchés. En fait c’est un album qui se cherche un peu dans sa structure (le début encore une fois), avant de trouver sa voie narrativement et graphiquement … ça se transforme doucement en un bel hommage pour son frère et sa grand-mère (et bien sûr Beyrouth).

02/09/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

C'est toujours un plaisir de lire sur la jeunesse d'un auteur qui a eu une vie pas comme les autres comme c'est le cas avec Charles Berberian qui a vécu un temps au Liban avec des parents aux origines ethnique multiples. C'est juste dommage que l'album soit trop décousu. On fait des allers-retours entre le présent, la jeunesse et les quelques fois qu'il est revenu au Liban. Le dessin aussi va dans tous les sens: il y a de la BD 'normale', les croquis qu'il a faits durant sa jeunesse et même une pleine page de photos. Ça fait vraiment fourre-tout, on dirait presque l'album a été produit au hasard des idées que l'auteur a eu durant sa réalisation. Cela reste tout de même une lecture sympathique et j'ai surtout aimé lorsque l'auteur racontait sa jeunesse et j'avoue que je ne me suis jamais rendu compte que son frère était le réalisateur Alain Berberian. J'aurais toutefois préféré une autobiographie dans le même genre qu'à fait Riad Sattouf et non un truc qui part dans tous les sens.

15/08/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Débuté à l’occasion de la crise du Covid, cet album est un bel hommage rendu par l’auteur à sa famille mais aussi une réflexion sur les racines. D’où sommes-nous lorsque notre jeunesse nous a amenés à habiter dans divers lieux, lorsque nous parents eux-mêmes viennent d’horizons différents ? Charles Berberian signe ici une œuvre très personnelle qui ne parlera pas à tout le monde. Décousu, le début du récit prend la forme d’illustrations saisies sur l’instant, sans réels liens entre elles, à la manière d’un carnet de route compilant les réflexions de l’auteur sur des sujets très disparates. Puis, progressivement, la thématique centrale émerge et Berberian nous invite à découvrir sa jeunesse. C’est bien écrit, agréable à lire malgré le côté fourre-tout du début du récit… mais à mes yeux cela reste très anecdotique. L’auteur a eu besoin de se raconter. Il le fait avec le talent qu’on lui connait mais sa trajectoire ne m’a pas spécialement parlé ou touché et ce que je retiens le plus au final est l’attachement qu’il manifeste pour son grand frère (Alain Berberian, décédé en 2017 et réalisateur, entre autres, de la Cité de la Peur). Pas mal, quoi, mais trop éloigné de moi pour pleinement me toucher.

05/10/2023 (modifier)