Space Relic Hunters
Space Opera et Religions
Les petits éditeurs indépendants Space Opera
Après une guerre de religion interplanétaire et une galaxie dévastée 200 ans plus tôt, quatre dieux, surnommés « Le Grand Quatuor », décident d’ériger un nouvel empire. Ils instaurent une dictature violente et répressive, anéantissant toutes formes de religions autres que celle vouée à leur propre culte. Les Légions divines ont été créées pour faire respecter cet ordre, mais malgré leur surveillance, les différents peuples et espèces continuent de vénérer en secret leurs anciens dieux. Cette situation engendre un trafic galactique de reliques aliènes, liées à de nombreux cultes dorénavant interdits. Qui dit interdit, dit contrebande et la naissance de Relic Hunters. C’est de cette activité que vivent Xia, une humaine, et Little Mercur, un alien masqué dont on ne connaît pas la race. Ils font partie des meilleurs chasseurs de reliques de la galaxie et sont rejoints pour une nouvelle mission par Vitellius, un ex-centurion déserteur des Légions divines.
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Date de parution | 24 Août 2023 |
Statut histoire | One shot (Annoncé comme un one shot, une suite avec d'autres personnages, dans le même univers, est possible) 1 tome paru |
15/10/2023
| Le Grand A
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Les avis
Quoi qu’il arrive, à partir de maintenant le pire est à venir. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2023. Il a été réalisé par Sylvain Runberg pour le scénario, et par Grun (Ludovic Dubois) pour le dessin et les couleurs. Il se termine par sept pages de recherches graphiques de l’artiste. Il compte cent pages de bande dessinée. Ces auteurs ont également réalisé la trilogie On Mars (2017-2019-2021). Dans une galaxie très lointaine, dans un ancien vaisseau-temple akenaïd reconverti en bar, le patron Hegin dit à Xia, une cliente humaine, ce qu’il pense du groupe qui passe sur scène. Il les hait, ils sont infâmes, de la pollution sonore, de la torture auditive.et puis ce nom Angels of the moshpit, aussi moche que leur soit-disant musique. Il continue tout en essuyant un verre : Mais bon, les fans sont des poivrots finis, des ivrognes stellaires. Ils font tourner la boutique, remplissent les caisses et ne posent jamais de problèmes. Alors ses migraines, il les oublie en comptant les deniers gagnés chaque fois qu’ils jouent ici. Xia l’écoute distraitement tout en sirotant un cocktail extraterrestre : elle lui dit qu’elle n’est pas venue dans son astrobar pour les groupes qui y passent. Elle a entendu parler de sa collection de liqueurs kuruniennes rares. Elle lui demande s’il pourrait lui faire une visite privée de sa cave, lui faire goûter tous ses meilleurs crus, juste tous les deux ? Il répond que s’il commence à faire ça avec elle, tous les clients vont lui demander la même chose. Et puis, il n'a pas une tête à trouver les humaines séduisantes. Parmi les clients dans l’immense salle, un petit monsieur avec un casque lui masquant le visage, se lève et s’emporte : c’est quoi cette bouillie sonore ? Le pire groupe de toute la galaxie ! Il les enjoint de se suicider, c’est le mieux à faire tellement ils sont mauvais. La chanteuse guitariste s’emporte et se jette sur lui depuis la scène, mais il esquive en bondissant haut en l’air. Le propriétaire Hegin intervient pour exiger qu’il n’y ait pas de bagarre dans son établissement. Xia en a profité pour descendre dans sa cave. Elle a tôt fait de trouver ce qu’elle cherche : elle sort un colifichet d’une de ses poches et avec ouvre une alcôve secrète. Elle y prend la relique qui s’y trouve : le cerveau de Péroïd, le plus honoré des saints akenaïdes. Elle est interrompue par Hegin qui se tient derrière elle, la visant avec un fusil de gros calibre. Pour répondre à sa question, elle lui explique que son astrobar est un ancien vaisseau-temple akenaïde, ce qu’il aurait peut-être compris quand ou lui a vendu s’il s’intéressait à autre chose que ses liqueurs pourries. Il la tient en joue et lui répond : elle n’est qu’une chasseuse de reliques, elle va remettre ça à sa place et se casser d’ici. Sinon, il contacte direct les légions divines et elle sera bonne pour le bagne, au mieux. Il est neutralisé par derrière, un coup porté par Little Mercur, le petit monsieur ayant mis le bazar en haut dans la grande salle. Il ne leur reste plus qu’à se frayer un chemin au travers de la rixe généralisée pour regagner leur vaisseau et s’enfuir avec la relique. Le titre promet un récit de science-fiction, avec voyages interplanétaires, et des chasses à la relique, certainement moyennant rétribution. Cet horizon d’attente est respecté : le lecteur suit trois chasseurs de primes à la relique dans une mission secrète sur une planète hostile afin de récupérer une relique sur une planète du système solaire Retirri 17, hostile et habitée par des combattants renommés, les Arrachonovanes. L’artiste ne fait pas semblant et il régale le lecteur avec un monde de science-fiction bien conçu dans lequel il a investi du temps. Tout commence avec un dessin occupant la moitié de la première planche, permettant de voir le vaisseau-temple dans son entièreté, au milieu de petits astéroïdes, puis l’intérieur avec la grande salle dans laquelle se produit le groupe. Par la suite, le lecteur peut consacrer du temps pour détailler chaque vaisseau spatial : celui des chasseurs de reliques de l’espace, celui de Vitelliux Redinovan (ex-centurion du Panthéon), ceux de la légion divine, et l’Olympus des quatre dieux Charon, Aresia, Jupiter et Vénus. Il est visible que l’artiste a investi du temps pour concevoir ces formes originales de vaisseaux. Il a également donné une identité visuelle et une cohérence spécifique à chaque race, à chaque planète, conçus des uniformes pour les soldats de la légion divine. En amateur de science-fiction, le lecteur savoure la conception des armes, des vêtements, des drones, des armures, en particulier celles des Arrachonovanes. L’intrigue s’attache principalement au groupe de chasseurs de reliques spatiales qui semblent pulluler dans la galaxie, puisqu’il y eu jusqu’à 1.863 religions avant un événement appelé La digne renaissance, consacrant l’avènement de quatre dieux Charon, Aresia, Jupiter, Vénus. Le récit commence avec la récupération d’une relique, le cerveau de Péroïd, que les deux chasseurs vont aller remettre à leurs commanditaires et ils vont être rémunérés pour ça. Puis vient le temps d’une nouvelle mission, la plus dangereuses qu’ils aient eu à effectuer, avec un chasseur supplémentaire qui leur est imposé et le commanditaire présent tout du long par drone interposé. Cette mission s’avère d’une ampleur insoupçonnée, ayant des ramifications directes avec La digne renaissance. Les personnages existent essentiellement par leurs actions, leurs convictions et, pour certains, par leur histoire passée. En parallèle de cette équipe de chasseurs de reliques spatiales, certaines scènes montrent les quatre dieux, leur générale Merti Ziscarod, ses seconds et parfois son armée, ainsi que la triarchie (Lys, Myr et Tyrosh) des Arrachonovanes (le peuple de la planète où se trouve la relique, un bio-grimoire) et leur hôte Aliyeh. La narration utilise un certain nombre de conventions propres à la science-fiction et plus particulièrement au sous-genre de l’opéra de l’espace. Les auteurs mettent en scène des vaisseaux spatiaux capables de parcourir des distances intersidérales dans des temps très brefs, sans mentionner la technologie permettant de réaliser ces sauts, ni le besoin en énergie pour les réaliser. Dans le même ordre idée, les races extraterrestres sont majoritairement humanoïdes à l’exception d’une (les Arrachonovanes ayant huit pattes et faisant penser à des araignées). Tout le monde respire la même atmosphère qui apparaît identique quelle que soit la planète, et leurs régimes alimentaires semblent compatibles entre eux, laissant penser que les conditions de vie à travers l’univers ont abouti à des espèces très proches. Dans un ordre d’idée similaire, Xia arbore une tenue qui met en valeur sa poitrine et son ventre plat, qui semble peu adaptée au combat physique, ou même à supporter les conditions de vie sur des planètes inconnues. Little Mercur porte un masque, ou plutôt un casque intégral qui couvre toute sa tête, dissimulant son identité et sa tenue ne permettant pas d’identifier sa race, ce qui paraît difficile à maintenir dans l’intimité exigüe d’un vaisseau spatial. D’un autre côté, il s’agit simplement de conventions de genre qui font appel à la suspension consentie d’incrédulité, comme n’importe quelle convention de genre. La narration visuelle emporte le lecteur dans ce monde futuriste, lui donnant à voir un monde consistant et cohérent, avec des moments spectaculaires et intenses : l’usage de la relique Cerveau de Péroïd par le peuple adorateur, la course-poursuite entre les vaisseaux du Panthéon d’un côté, et celui des chasseurs de reliques de l’autre, occasionnant des dégâts sur un ferry galactique pour touristes friqués, l’utilisation de l’holo-parchemin pour localiser la relique d’Eleusys, un Arrachonovane surveillant le vol du vaisseau des chasseurs au-dessus d’une zone naturelle, la flore s’attaquant audit vaisseau, puis un périple à travers un réseau de cavernes dans une montagne, la bataille sur la planète entre Arrachonovanes et armée du Panthéon, des scènes de foule, etc. L’artiste impressionne par le niveau de détails des descriptions, la mise en scène vivante et la mise en valeur du vide de l’espace, des paysages exotiques, avec une mise en couleurs riche et travaillée. Le lecteur est pris par le rythme et la diversité des lieux et des actions. Il découvre également une intrigue consistante qui ne se limite pas à une suite d’épreuves dont il faut triompher pour pouvoir accéder à la relique, et déjouer une forme de traîtrise de la part de l’employeur. L’intrigue racontée par le scénariste développe l’Histoire de cette galaxie, le déroulement de La digne renaissance qui a permis à quatre dieux d’éliminer toutes les autres religions. Cela fait apparaître que les personnages ne sont pas interchangeables, en donnant un peu de profondeur à la religion de Xia, ce qui explique également son recours très régulier à la boisson alcoolisée, et le risque pour sa santé (cirrhose du foie, c’est un classique dans cette religion, dit-elle). Imposé dans le groupe de chasseurs par le commanditaire, Vitelliux Redinovan, ex-centurion du Panthéon, s’avère beaucoup moins compétent que prévu, sans pour autant être tourné en ridicule. Le lecteur finit aussi par découvrir l’histoire personnelle de Little Mercur dont la vie a également été impactée par les grands événements de l’histoire de cette galaxie. Ainsi, sous-jacents, plusieurs thèmes affleurent. Une théorie du complot dans laquelle tout ne se passe pas comme prévu, les plans les mieux préparés ne se déroulant jamais comme planifié. L’importance du spirituel avec les différentes formes de religion, chaque fois pétries d’idiosyncrasies propres à la planète où elles se sont développées, et les conséquences des rites à observer, du credo collectif, les sacrifices consentis par chacun qui peuvent apparaître ridicules aux yeux du non-croyant (la chasteté des centurions par exemple). L’incompétence du centurion ne relève pas que d’un manque d’intelligence de sa part, mais découle également pour partie du système de pensées imposé dans une armée, dictant un mode d’actions (plutôt que de demander pour récupérer une monture arrachonovane par exemple). Une couverture et un titre qui promettent une aventure de science-fiction proche du jeu vidéo : se frayer un chemin parmi les créatures hostiles jusqu’à accomplir la mission : récupérer une relique spatiale. La narration visuelle tient les promesses d’un tel récit de genre : des vues à couper le souffle de l’espace, des vaisseaux spatiaux originaux, des planètes à la faune et la flore bizarres et extraterrestres, des scènes d’action rapide, et même des scènes de foule d’importance. Le scénariste met à profit les conventions propres à ce genre, sans les remettre en cause, et il raconte de manière linéaire cette chasse à la relique. Dans le même temps, il introduit des variations originales sur le caractère et les compétences des personnages, il donne de la profondeur à son intrigue en développant l’Histoire de l’arrivée des quatre dieux jusqu’à s’imposer en balayant le millier d’autres religions précédentes.
Je n'ai vraiment pas aimé cette lecture. Pour le moment j'ai beaucoup de mal avec les scénarii de Runberg. Encore une fois, j'ai trouvé le récit très convenu avec des schémas d'une trop grande facilité. De plus j'ai vite trouvé Xia l'héroïne principale très vite insupportable avec son langage ado relâché et lourdingue à force d'insister sur la sexualité supposée de Vitellius son pseudo coéquipier. L'introduction d'un personnage mâle très cliché macho qui se révèle archi nul en comparaison de Xia aurait pu être une bonne idée. Mais la dérision tourne vite court et les situations sont si insignifiantes que cela ne m'a même pas fait sourire. Enfin avoir une héroïne qui a constamment une bouteille d'alcool à la bouche n'est pas dans mes goûts. Le graphisme de Grun aurait pu me faire ajouter une étoile mais contrairement aux avis précédents j'ai tiqué sur plusieurs passages. En premier lieu Xia est le cliché de la bombasse sexuelle attrape-ado mâle. Ensuite j'ai trouvé que son visage n'était pas du tout constant au fil des cases avec certains dessins où elle est franchement vieille et laide. Enfin je n'ai pas été séduit par une mise en couleur assez pâlotte à mes yeux. Une lecture très décevante.
Commençons par ce qui fait le principal intérêt de cet album : le côté graphique. C’est ce qui est toujours mis en avant par le galériste/éditeur Maghen, et ici Grun justifie cette réputation. Son dessin est excellent techniquement, très lisible (et le grand format le met clairement en valeur !). Un visuel très agréable donc. Mais hélas au service d’une histoire qui n’est pas au niveau, et qui se révèle décevante. Runberg ne s’est pas trop foulé je trouve. Il pompe un peu partout les idées. Un peu des chamailleries entre Hans Solo et Leïa dans les dialogues entre Xia et Vitellius – ce dernier se révélant au final des plus transparents et inutiles comme personnage ! L’histoire de ces pseudo nouveaux dieux est abracadabrantesque – et n’apporte rien au final, et je n’ai pas compris – sans spoiler leur origine – pourquoi ils avaient tous un aspect très différent, comme représentant des races venues de divers coins de l’espace ? Mais bon, pourquoi pas ? C’est juste que l’histoire est rapidement sans réel intérêt, c’est même de pire en pire au fur et à mesure que la fin approche. Un scénario de flemmard je trouve donc, et qui se finit en plus de façon bizarre, comme si une suite pouvait être envisagée (ou alors comme si elle manquait). Mais bon, plus de 100 pages déjà, l’ennui pointait largement avant la fin. Le dessin de Grun ne suffit pas, l’histoire se laisse lire, plutôt traverser, sans vraiment accrocher le lecteur. Note réelle 2,5/5.
Pas mieux que mes camarades, Space Relics Hunters m’a fait le même effet que le film Rebel Moon … beau mais creux. Je vois qu’une suite est possible dans le même univers, bah franchement j’y réfléchirais à deux fois, tant la douche était tiédasse. Pas grand chose à reprocher à Grun, on voit qu’il s’éclate, sa mise en page est agréable et sans lui le plaisir de lecture serait quasi nul. Il y a juste ses personnages que je ne trouve pas spécialement charismatiques, sinon design et couleurs sont toujours au rendez-vous. Pour le coup, c’est l’histoire imaginée par Sylvain Runberg que je trouve vraiment très moyenne, il nous a habitué à mieux. J’ai trouvé ça linéaire, sans (réelles) surprises et surtout sans tension. Si le début n’est pas encore trop mal, je me suis rapidement désintéressé des protagonistes, je me moquais complètement de leurs trajectoires (et puis comme le souligne le grand A, il sert à quoi Vitelius ?!). Le final, dont j’espérais beaucoup, ne rattrape malheureusement pas l’intérêt. Ça se laisse lire mais une désillusion cet album. C’est le petit frère qui le possède, je suis deg’ pour lui. 2,5
Je me retrouve malheureusement complètement dans l’avis de Le Grand A, que j’avais pourtant lu mais sans trop y prêter attention, ayant adoré la dernière collaboration science-fiction des deux auteurs : On Mars. Et je tombe de haut. J’adore toujours le dessin de Grun, ses personnages bien dessinés, le design des véhicules, des planètes. Bon, je trouve que les couleurs en font parfois trop, que les palettes sont trop riches, et surchargent les planches. Rien de grave cependant, j’en ai quand même pris plein les mirettes. Mais que s’est-il passé avec le scenario de Runberg ? J’adore pourtant On Mars mais aussi son blockbuster Orbital. Le Grand A parle de « nanar », et c’est effectivement le terme parfait pour décrire ces aventures ridicules et improbables, ces personnages insupportables (à commencer par la protagoniste claquable au possible) et surtout ces dialogues niais qui m’ont complétement empêché de rentrer dans l’histoire. Ou alors s’agit-il de second degré ? Quoi qu’il en soit, j’ai eu un mal terrible à finir l’album, les 20 dernières pages furent un vrai calvaire, malgré des révélations finalement intéressantes et bien amenées. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas planté de la sorte en achetant une BD. Sa présence au catalogue de Daniel Maghen me parait incongrue, je la verrais plutôt chez Soleil, ou à la limite chez Delcourt dans la collection Neopolis. Je l’aurais sans doute mieux appréciée étant ado… en tant que vieux con, je mets 2 pour le dessin, mais de justesse.
Je suis partagé au moment de donner mon avis. Autant j’ai envie d’encenser les graphismes, autant j’ai envie de mettre plus bas que terre le récit, mais les choses sont peut être plus nuancées… Après avoir lu le titre, « Space Relic Hunters », et après avoir feuilleté vite-fait l’album, j’ai pensé que les auteurs allaient nous concocter une histoire d’aventure archéologique futuriste, du même type que le roman Seeker de Jack McDevitt, ou le cycle des Inhibiteurs d’Alastair Reynolds, une histoire se déroulant très loin dans le futur et où l’intrigue se résout par énigmes successives pour à la fin dénicher un potentiel « trésor ». Alors oui, en partie, mais en fait non pas vraiment… On est dans du gros Space Opera qui tâche, le genre d’histoire qui bouffe à tout les râteliers : du Star Wars, du Starship Troopers, du Total Recall, tout ce qu’il y a à pomper, on ne se gêne pas, et tant pis pour la patte personnelle. Mais surtout, je pense que c’est volontaire, mais c’est un nanar intégral ! La dernière fois que j’ai lu une histoire aussi médiocre c’était les romans de Kevin J. Anderson, ou Alexis Aubenque, des gars qui niveau tâcheron de la SF se posent là, on fait difficilement pire. Je ne dis pas que Runberg en est un, la preuve, il a écrit des bons trucs comme Orbital et On Mars entres autres, donc… Il y a un côté Raypunk là dedans, style Flash Gordon, m’voyez, les auteurs doivent être en mode « oui on sait qu’on flirte avec les limites mais on assume ». Parce que les tenues des personnages entre la parodie de sentai Power Rangers et le Dark Vador BDSM, les dialogues indigents avec les méchants qui LOL au-dessus des gentils en expliquant leurs plans machiavéliques, les passages invraisemblables ou les gros points d’interrogation (mais à quoi sert Vitelius ?! ), l’humour qui tape sous la ceinture niveau Lanfeust de Troy, les raccourcis scénaristiques en mode on s’en bat les steaks (quand ce n’est pas du charcutage)… pour moi c’est forcément voulu. Ça passe ou ça casse et j’ai envie de dire heureusement qu’il y a Grun pour sauver les meubles sinon… j’vais pas dire direct à la poubelle mais vous avez compris l’idée. Non mais les personnages qui s’appellent Ziscardo, Jupiter, Little Mercur, etc. avec des dégaines de Grand Stratéguerre (Goldorak), Skeletor, Cobra commander ou que sais-je, c’est pas possible. Je me suis prêté au jeu, mais même en mode décontracté du gland, parvenu à la 80ème page je saturais, ça m’a complètement empêché de pleinement entrer dans le récit. Heureusement qu’il y a Grun pour sauver le navire du naufrage. Quel artiste ! Je l’avais repéré sur Metronom' à l’époque, puis redécouvert avec On Mars. Un artiste qui ne cesse de surprendre, une évolution dans le bon sens, est-ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui il est au sommet de son art ? Pour moi il y a tout ce que j’aime là-dedans : de l’inventivité (si je mets de côté l’aspect parfois kitch des personnages), de la minutie sur tous les plans, un trait propre et lisible, un régal visuel avec des dessins en pleine page, des couleurs diversifiées et hyper bien soignées. Si seulement il pouvait mettre son art au service d’une série un poil plus « ambitieuse »… Mais c’est néanmoins une bd magnifique et plaisante à parcourir. C’est dommage car même si je me tourne de prime abord vers des bd avec un dessin qui me plaît, je vais avoir tendance à n’acheter que celles qui ont aussi une histoire accrocheuse. J’ai fait une entorse à ma règle en craquant pour l’édition de Canal BD dont l’illustration de couverture est envoûtante.
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