Pendragon (Le Gris/Dellac/Martinello)
Avec un premier cycle prévu en quatre tomes, Jérôme Le Gris revisite librement le mythe chrétien du Graal en l'inscrivant dans le contexte historique qui aurait vu émerger cette figure légendaire. Le dessin généreux et flamboyant de Paolo Martinello nous propose un univers sauvage, empreint de mythologie celte, tout en s'appuyant sur le story-board hollywoodien de Benoît Dellac.
Auteurs italiens Mythes arthuriens
Arthur, le retour de la légende. Depuis le départ des légions romaines, les dieux semblent avoir abandonné les hommes et les terres d'Alba. Et cet antique royaume est désormais la proie de guerres féroces et incessantes. Pourtant, le sorcier Merlin cherche sans relâche à rétablir l'harmonie. Il devra, pour ce faire, trouver enfin un roi capable de mettre un terme aux querelles intestines entre les Sept Royaumes. Un roi capable aussi de rétablir les anciennes croyances face à l'émergence d'une nouvelle religion. Alors que les combats font rage sur les terres du roi Leodan, la prêtresse Nimue sent que l'heure est proche. Bientôt, un homme fera entrer l'Angleterre dans un âge nouveau : Arthur. Chef de guerre local sans rêve de grandeurs, Arthur n'a pas l'ambition de devenir le Haut-Roi des Basses-Terres. Pourtant ses exploits ont déjà plusieurs fois montré ses qualités de leader et de fin stratège. Pour certains, le futur époux d'Elwen, fille du défunt roi Leodan, incarne le seul espoir face aux troubles grandissants qui menacent l'unité d'Alba. Arthur acceptera-t-il la lourde charge proposée par Merlin ? Saura-t-il se montrer digne de l'espoir qui a été placé en lui ? Et si le roi Arthur avait régné au Ve siècle après J.-C. ?
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 06 Septembre 2023 |
Statut histoire |
Série en cours
(1er cycle annoncé en 4 tomes)
2 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
J’ai envie d’aborder de suite un aspect qui m’a beaucoup enchanté : j’adore l’esthétique dark fantasy insufflée par Benoît Dellac. Que ce soit dans les décors, l’architecture des bâtiments, les tenues, les accessoires et même les paysages, absolument tout respire la fantasy épique. Ça me plaît, on s’évade complètement et pour une fois dans un récit arthurien j’ai eu la sensation d’entrée dans une dimension mythologique. Nous sommes bel et bien sur l’île de Bretagne, dans cette époque brumeuse que les anglais appellent « the dark ages » et que l’on pourrait presque dater, mais l’histoire possède également cet aspect intemporel et immémorial des grands mythes comme l’ont si bien écrit J.R.R. Tolkien et David Gemmell. Pareil pour les dessins de Paolo Martinello qui possède un style reconnaissable désormais. C’est très spectaculaire, hollywoodien mais pas trop excessif non plus, c’est bien dans le ton je trouve. Et j’apprécie de même son code couleur qui me fait penser à du Cam Kennedy où on mélange les tons chauds et froids. Donc l’association des deux auteurs, une vraie curiosité de base pour moi, se révèle une franche réussite. L’histoire, j’ai eu un peu de mal au début avec les noms changés des personnages (à part Merlin et Arthur), il faut être un peu versé dans les arthuries pour comprendre que tel nom correspond à tel personnage connu. Ou sinon on peut très bien prendre le récit tel quel pour les non initiés et s’accrocher un chouia pour retenir tous ces noms celtes. J’ai trouvé qu’il y avait parfois un peu trop de raccourcis faciles, des ellipses qui auraient pu être évitées, d’autant qu’apparemment la série ambitionne plusieurs cycles dont le premier sera constitué de quatre tomes. Donc pour une fois Jérôme Legris a le temps de bien poser son intrigue, il a le temps pour montrer les batailles, les complots, les duels, la magie (quasiment absente ici ! ) ; j’espère enfin lire LA grande série qui lui permettra de s’asseoir à la table des grands scénaristes de genre. C’était le reproche que je lui faisais jusqu’à maintenant dans ses séries en trilogie, de toujours rushé à mort dans le dernier tiers et livrer des finals assez plats et peu satisfaisants. Cette entame est encourageante donc mais je reste méfiant désormais. Je veux des tartines de pages d'aventure, de l'homérique pour la suite. Ou alors pour moi Legris sera définitivement à ranger dans les catégories des soufflés qui retombent. To be continued…
J’ai un peu le même ressenti que Tomdelapampa après la lecture de ce premier tome. En effet, le départ multiplie les batailles titanesques, dans des décors grandioses, puis empile les différents conquérants : malgré quelques modifications à la marge, on reconnaît – quelques ajouts mis à part – plus ou moins l’histoire de l’Angleterre. Et puis ensuite, cela s’assagit énormément, au point qu’on n’a plus, par la suite que des échanges verbaux, plus de guerre, de baston (même si l’on peut deviner qu’il va en avoir par la suite, des « forces du mal » menaçant, Mordred étant près à jouer un sale rôle, etc.). Ces deux derniers tiers de l’album se laissent lire, mais c’est un peu longuet. Par contre, ce qui ne change pas du début à la fin, c’est le côté très très sombre du récit. Une menace latente ne lâche pas les protagonistes. Et dessin et colorisation jouent à fond cet aspect « Dark » – au point que certaines cases sont difficiles à déchiffrer parfois – pour donner au récit quelque chose d’épique (les décors grandioses, avec une omniprésence de défenses et des lieux inquiétants par les piques qui les hérissent, avec des reflets un peu métalliques accentuent le côté « avant l’orage » de l’histoire). A voir ce que ça va donner par la suite. Pour le moment, ça se laisse lire, mais cette revisite du mythe arthurien doit gagner en concision, et ne pas trop s’éparpiller. Note réelle 2,5/5.
Je me suis fait avoir comme un bleu … une couverture et des premières pages qui envoient. Je m’étais imaginé tout un monde de Fantasy à la Warhammer bien mis en scène avec un dessin burné. Passé cette introduction qui m’a bien mis en appétit et à mon grand désarroi (de ma faute aussi, je n’avais qu’à lire le 4eme de couverture), le récit prend la tournure d’une revisite du mythe d’Arthur. Pff encore !! criait une petite voix dans ma tête. Malgré les bonnes idées du scénario, j’avoue que j’ai un peu lu ça en mode automatique, jamais vraiment conquis par le récit, tout paraît bien sage et tracé après la fureur des 2 premières pages. Heureusement la partie graphique est soignée, j’avais croisé le dessinateur sur un album de Conan mais ici je trouve son trait encore plus fin, ses couleurs sont également bien réussies. Le storyboard est assuré par Benoît Dellac pour un rendu cinématographique. C’est plutôt solide dans l’ensemble, de chouettes ambiances de crées. Honnêtement c’est bien foutu mais sans réelles surprises dans les péripéties, si ce n’est ce petit côté dark insufflé à l’univers. J’aime bien ce dernier mais le reste m’a semblé trop planplan, je dois faire une overdose du sujet.
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