Caravane (Zentner)

Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)

Un jeune homme étranger traverse le désert en compagnie de chameliers touaregs.


Auteurs argentins La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Maghreb

Un jeune homme étranger traverse le désert en compagnie de chameliers touaregs. Au cours de son voyage, il apprendra à connaître le vent, le sable, la nuit et surtout la caravane elle-même, immuable et mouvante, suspendue au-dessus du temps. A la manière d'une fable ou d'un conte, le dessin d'Olivié s'allie aux textes de Zentner pour procurer un abandon qui ouvre l'espace à la pensée. Le récit s'articule en série de séquences de trois pages, s'ouvrant à chaque fois par une image plein cadre. Ces segments composent un carnet de route qui s'attache avant tout au rythme des paset des jours qui s'enchaînent. Ainsi le livre peu à peu envoûte et fabrique des souvenirs. Ces pages qui se tournent, ces jours jours qui se succèdent, ces souvenirs qui dorment près du feu sont les vôtres. Sur son fil de sable, la caravane traverse le temps, la nuit, les rêves. Le lecteur la suit, la vit sur le fil de sa lecture. Au terme de ce parcours, vous n'aurez toujours pas traversé le désert. Mais au gré de ces pages de sable, vous vous rappellerez que tout livre est une invitation au voyage. (source : Frémok)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Caravane (Zentner) © La Boîte à Bulles 2003
Les notes
Note: 2.4/5
(2.4/5 pour 5 avis)
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13/07/2003 | ThePatrick
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Par Ro
Note: 3/5
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Du début à la fin de ma lecture, je me suis dit que c'était bien le genre d'album dont je ne conseillerai pas l'achat. A cause du dessin, tout d'abord. Epuré, assez géométrique et presque naïf, il est très personnel. Mais l'originalité ne fait pas la beauté et je ne l'ai guère apprécié. Je trouve les planches trop vides. Cet album est une oeuvre de poésie. Il ne s'y passe que peu de choses hormis le fait de suivre l'image de caravaniers qui traversent le désert et d'un jeune ingénu qui les accompagne et qui est le narrateur du récit. Les 160 pages de l'album ne sont composés que de moments contemplatifs associés à des textes narratifs parfois abscons, au caractère lyrique et poétique affirmé. Mon caractère est tel que j'apprécie grandement les balades solitaires, le désert est beauté pour moi et j'aime à laisser mon esprit vagabonder. Dans ce sens, j'aurais facilement pu être touché et me laisser emporter par l'ambiance de cette caravane, de ses campements sous les étoiles et du cheminement silencieux entre les dunes et les rocailles. Mais je n'ai pas su capter ni être transporté par l'atmosphère de cette BD. Sa narration est un peu trop lourde, trop présente. Les phrases poétiques y sont souvent trop alambiquées, un peu pénibles à lire car il faut parfois les déchiffrer pour en comprendre le sens. Et le dessin n'arrive pas à se suffire à lui-même. Malgré ces reproches, il y a de bonnes choses dans cet album. La première est son originalité. C'est un hommage rendu au désert, aux hommes qui le traversent, et à tous les symboles et métaphores que cela entraine forcément. Il fallait oser produire une BD aussi longue où il ne se passe presque rien. Et puis dans l'ensemble, il y a quand même plusieurs moments de beauté dans les instants, les récits et les phrases poétiques. Je retiens par exemple cette image de la caravane qui forme une chaine de vie serpentant dans le désert et, après le dernier homme du convoi, il n'y a plus que le néant et l'absence qui se referme derrière lui. Métaphore à mes yeux de la vie, de la brève traversée de l'homme dans le temps et du néant qui fait suite à sa mort. C'est souvent joli, mais comment échapper à la beauté quand le thème est celui du désert et du vagabondage de l'esprit dans cet espace ouvert et noble. Malgré ces jolis passages, cette BD ne me satisfait pas. Il y avait matière à faire bien mieux à mon sens, avec un dessin plus abouti, moins simple, et une narration un peu moins ennuyeuse et répétitive.

17/08/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
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Une promenade originale, en compagnie d’une caravane traversant un désert inconnu… pour aller où, dans quel but, on ne le saura jamais, mais le narrateur en profite pour philosopher sur le désert, en nous abreuvant de textes poétiques un peu abscons, mais assez jolis et bien écrits. Alors c’est sûr, il faut jouer le jeu, et tantôt se laisser porter tranquillement sans trop réfléchir, tantôt s’impliquer un peu plus et se poser des questions sur le sens de tout ça. Le dessin est élégant et original. J’ai lu la réédition en couleurs de la Boîte à Bulles, qui semble se spécialiser dans cet exercice (voir aussi la réédition couleurs de Séjour en Afrique). Une BD originale, qui m’a envouté et intrigué, mais sans me marquer ou m’émouvoir plus que ça.

08/08/2009 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
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Tout comme mes prédécesseurs, j’ai été attiré par l’esthétique très soignée de l’album mais l’histoire en elle-même déroute et déçoit. Visuellement, elle est donc très réussie avec une couverture très belle et des dessins qui mettent l’accent sur l’ambiance (l’ombre de la caravane, l’avancement des dunes, le ciel étoilé, . . . ). Mais le lecteur reste sur sa faim car on sait peu de choses sur cette fameuse caravane du désert (d’où elle est partie et où elle va). Il n’y a pas vraiment de fil conducteur. La narration semble faite de dictons ou de proverbes berbères (ou Touareg) sur le désert et ceux qui y vivent. Il s’agit en quelques sortes de paroles de sage du désert mises bout à bout par Zentner pour former ce récit. Très spécial . . .

16/11/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Si le dessin de cet album est plutôt agréable, voire carrément très réussi, en revanche le scénario (si on peut vraiment appeler ça un scénario) n'est hélas pas particulièrement intéressant. Il n'y a pas vraiment d'intrigue. On suit une caravane dans le désert sans savoir d'où elle est partie et où elle va. Et il faut bien dire qu'il ne se passe pas grand'chose dans le désert, et qu'on s'y ennuie un peu : pas un troquet, pas un flipper, pas une femme à poil, rien... Les hommes de la caravane, narrateur compris, occupent ce vide comme ils peuvent, c'est-à-dire avec beaucoup de blabla. Le texte oscille ainsi entre la compilation d'aphorismes sibyllins sur le désert, la caravane, le voyage, le caravane, le voyage, le désert ("le désert est un jardin absent", "Voyager c'est serrer et resserrer un noeud, jusqu'à délier le fil", "La fin de tout voyage est un fruit mûr qui tombe d'un arbre sec", "Le désert est pareil à une immense table de ping pong, et la caravane est la balle qui fait "toc" en rebondissant dessus", etc.) et envolées lyriques sur le désert, le voyage, la caravane, le désert, le sable, le désert, la caravane ("Le désert est immense. Je presse dans ma solitude les gros raisins du silence, et je m'enivre de paix, d'absence, d'oubli"). Alors, dans ces conditions, deux possibilités : soit vous vous laissez tranquillement bercer, voire envoûter, par cette douce et longue rêverie philosophico-mystico-poético-mélancolique, soit vous ne rentrez pas du tout dans le trip, et sans trouver ce bouquin mortellement chiant, vous risquez quand même de vous ennuyer gentiment, et de trouver parfois un peu risibles et limite caricaturales les jolies tirades solennelles que nous sortent ces arpenteurs de désert tout au long du voyage, se donnant l'air de grands sages alors que, dans le fond, ce ne sont jamais que de vils commerçants partis vendre leur camelote de l'autre côté du sable sur le dos d'animaux puants. Personnellement je n'ai pas détesté mais je n'ai pas vraiment accroché non plus.

29/06/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Bah, étant donné le genre et la mise en oeuvre très particuliers de cet album, soit on rentre dedans très vite et on tombera sous le charme, soit on y reste hérmétique d'un bout à l'autre, avec une sensation d'agacement mêlée d'ennui qui va s'accentuant au fil des 168 pages. Inutile de dire que dans mon cas c'est la deuxième option qui s'est produite... Le ton général rappelle un peu celui de "L'alchimiste", de Paulo Cuelho. Livre qui se veut initiatique, révélant les mystères de l'âme à qui le lit, faisant voyager le lecteur dans l'espace et dans l'introspection, et qui déjà m'avait laissé imperméable, mais qui a eu un succès certain. Le ton général se veut poétique, à mon avis dans le pire sens du terme, puisqu'il rabâche un même thème (la caravane) de plein de points de vue différents, mais toujours sur le même mode, rêveur, nostalgique et empreint d'une pseudo-sagesse. Typiquement le genre de chose que je n'apprécie pas. :( Evidemment ça devient vite lourd, puisqu'il ne se passe rien, que le propos est dit redit et rerépété... En plus le dessin est très très simpliste, et ne me plaît vraiment pas plus que ça. Bref, pour moi une traversée du désert.

13/07/2003 (modifier)