Douze

Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)

Douze tueurs enfermés dans un hôtel. Un seul en sortira vivant. Avec ce huis clos haletant, Herik Hanna et Hervé Boivin signent un jeu de massacre hautement jubilatoire à l'humour aussi froid qu'une balle.


Les Alpes Les prix lecteurs BDTheque 2023

Fin de la saison, le grand hôtel de luxe perdu dans les Alpes ferme ses portes... Mais pas pour tout le monde. Douze étranges invités font leur entrée. Agents gouvernementaux, anciens policiers, assassins professionnels, ils sont tous les invités de l'Hydre, un insaisissable tueur caché derrière son masque. Les hostilités peuvent commencer.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Novembre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Douze © Delcourt 2023
Les notes
Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)
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04/11/2023 | PAco
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une autre BD que plusieurs adorent et que j'ai trouvé correct sans plus. Je reconnais qu'il y a des qualités dans l'album. Le scénario est efficace et les révélations finales montrent à quel point le scénariste maitrise bien son récit. Le dessin donne une bonne ambiance et la mise en page est très bonne aussi. Le problème vient plutôt des personnages qui m'ont laissé indifférent. Difficile donc de trouver cela jubilatoire de voir des salopards se tirer dessus si je me foutais un peu s'ils mourraient ou non. Je n'avais même pas de plaisir à les voir mourir parce que le fait qu'ils soient des salauds ne m'a même pas touché. Je pense même que j'aime mieux la première partie qui présente lentement les différents protagonistes dans une ambiance de huit-clos comme je les aime. Une curiosité à emprunter selon moi vu qu'elle ne m'a pas trop marqué.

28/10/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

J’ai passé vraiment un très bon moment avec ce tome. Je suis rapidement rentré dedans pour ne plus le lâcher jusqu’au dénouement. Certes ça ne révolutionnera pas grand chose mais j’ai trouvé ça super bien fait, les auteurs m’ont régalé. Grossièrement résumé, l’histoire prend la tournure d’un tournoi de tueurs façon Highlander. Un pitch pas bien profond déjà aperçu sur grand écran (The Tournament, Mi$e à prix …) mais la BD les enterre tous. Les auteurs amènent leur patte pour en faire un cocktail réussi et se démarquer. En fait tout est dans l’atmosphère, je vais reprendre les références de mes prédécesseurs qui ne s’y sont pas trompés : un mix de Shining, d’Agatha Christie et de Tarantino. C’est parfaitement orchestré et millimétré, une longue mise en place exemplaire avant de lâcher les chiens. Ça a fonctionné sur moi du tonnerre, à mes yeux le cahier des charges est plus que rempli. Je ne peux que constater le soin apporté par les auteurs à leur création, nous ne sommes jamais perdus. Un scénario astucieux d’Hanna donc mais pas que, la mise en page de Boivin accompagne magnifiquement le récit et participe grandement à l’ambiance. Ses personnages sont vites reconnaissables et surtout sa narration est magique (la scène du dîner est formidable). Il n’y a qu’un truc qui m’a chiffonné (mais c’est pour faire mon chieur), c’est qu’à un moment un personnage se retrouve blessé sans que ça me paraisse si évident. Bref passé ce détail plutôt anodin, j’ai beaucoup aimé, un petit plaisir coupable.

24/06/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Smart Move

L'histoire de Douze se déroule dans un grand hôtel de luxe, perdu dans les Alpes. Fin de saison oblige, celui-ci ferme ses portes au grand public. C’est là que se retrouvent douze personnes mystérieuses d’âges et de nationalités différentes autour d’un grand diner. Ces douze personnes sont, en réalité des agents gouvernementaux, d’anciens policiers, des assassins professionnels…Ils ont pour particularité d’avoir été invités par l’Hydre, l’énigmatique dirigeant d’une organisation secrète (il ne se montre qu’affublé d’un masque de démon). Le but de cette invitation : les douze convives devront, le lendemain du diner, s’entretuer les uns les autres jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un ou une. C’est un huis-clos captivant que nous proposent Herik Hanna et Herve Boivin. Déjà parce que cette histoire, sanglante (d’une certaine façon jouissive) est à la croisée des romans d’Agatha Christie et des films de Quentin Tarantino. Ensuite parce que les Alpes françaises offrent un cadre glaçant (sans mauvais jeux de mots) pour ce petit jeu de massacre. Le tout est servi par un dessin réaliste mais avenant (les personnages ont tous et toutes des gueules terriblement marquées), un dessin qui se démarque tout particulièrement lors de la scène de la sublime scène de dîner, véritable pivot du récit.

09/05/2024 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5
L'avatar du posteur Benjie

Un huis clos à l’ambiance bien glauque, comme on les aime. Douze personnages se retrouvent dans un grand hôtel d’une station de montagne. Chacun est identifié avec un numéro et personne ne semble savoir quel est le but de cette étrange réunion. Lentement, la tension monte en puissance. Les liens entre eux se précisent et il est clair que certains ne s’apprécient pas. Une violence à peine contenue remonte à la surface. Soudain, le scénario bascule mais je ne vous en dirai pas plus... J’ai vraiment beaucoup apprécié la lenteur avec laquelle le récit se met en place. La complexité de la situation et le déroulement de l’histoire jusqu’au dénouement. Au-delà du polar, cet album est une ambiance et c’est réussi ! Le dessin est soigné et a du caractère. Chaque personnage semble étudié avec attention de même que le découpage très réussi. Un moment de lecture bien mystérieux.

06/01/2024 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

Plusieurs individus se présentent dans un grand hôtel de montagne avec pour seule invitation un carton numéroté de 1 à 12. Ils semblent tous se connaitre pour la plupart mais pas forcément s'apprécier. Pendant que l'hôtel se vide de tout personnel et autres clients s'installe un jeu du chat et de la souris. Quel est le but de cette étrange assemblée qui partage anecdotes et repas mais semble vouloir en découdre dès la première occasion ? "Douze" est un titre intriguant. Qu'il s'agisse de son titre rappelant au passage la série "Sept" dirigée par David Chauvel chez le même éditeur ou de sa superbe couverture au rendu hypnotique, tout laisse paraitre une ambiance pesante et haletante. Il faudra attendre les deux tiers d'un récit qui s'amuse à prendre son temps pour battre les cartes avant que la dernière partie impose l'hécatombe tant attendue. Car cette réunion de douze tueurs ou types aux intentions louches lorgne davantage du huis clos façon Tarantino et ses Huit Salopards que de Shining dont on reprend ici le décor : une neige immaculée et bientôt tachée de sang dans un lieu isolé de tout. Qui est l'hydre ? Ce personnage masqué ayant réuni les douze protagonistes ? Quel est le but de ce colloque ? Si la conclusion se veut définitive, une relecture s'imposera pour bien en comprendre les enjeux. La première partie a beau être lente et parfois partir dans toutes les directions, c'est également celle qui m'aura le plus accroché comme une longue mise en bouche. On parle ici d'une lecture d'ambiance, d'un polar simple et sans concessions et bon dieu que cela fait du bien ! Le dessin d'Hervé Boivin propose une ligne claire élégante et permet de passer un excellent moment. Les dialogues ne sont pas en reste et chaque personnage est rapidement identifiable au bout de quelques pages. Même si le tout ne me laissera pas de souvenir indélébile comme Lucy Loyd's nightmare des mêmes présumés auteurs, ce polar reste de très bonne facture.

22/11/2023 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
L'avatar du posteur pol

Cette histoire de huis clos malsain se joue en 2 actes. Le premier très introductif présente les forces en présence. 12 invités pour un étrange repas, organisé par la mystérieuse Hydre. Certains semblent se connaitre d'autres non, on suit leurs discussions et on les découvre. Certains dévoileront une partie de leur passé, ou tenteront de se mettre en valeur. D'autres seront peu bavards et pour eux, le mystère restera plus épais. Comme les personnages sont nombreux, on ne retient pas forcément bien qui est qui et qui semble connaitre quel autre. Mais ça passe bien et on devine au bout de cette partie assez peu rythmée que tout ce petit monde est une bande de tueurs réunis pour un jeu macabre. Minuit sonne le début du deuxième acte. Celui où tout s'accélère, tout part en vrille, et les présentations laissent place à l'action : Il ne peut en rester qu'un, tous les coups sont permis. Au fil des pages, des coups de feu et des victimes, on en apprend de plus en plus sur les liens entre les personnages. La façon dont les pièces du puzzle se mettent en place est efficace et assez jubilatoire. Le rythme va crescendo, le final est bien trouvé, le dessin est maîtrisé, détaillé et sert à merveille le scénario. Que demander de plus ? Diablement efficace. A n'en pas douter, Douze ravira tous les amateurs de polar.

05/11/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

Mmmmm ! Quel régal que ce thriller ! Douze, c'est le nombre de convives invités par l'Hydre dans un hôtel de luxe des Alpes en fin de saison. L'Hydre ? Personne ne sait qui elle est, si ce n'est qu'elle est à la tête d'une organisation criminelle de grande ampleur et que son petit plaisir annuel est de réunir dans un lieu un certain nombre de personnes toutes issues des "affaires", qu'elles soient d’État ou criminelles. Anciens flics, agents spéciaux ou tueurs professionnels, tout ce beau petit monde est convié à un repas où le silence est imposé, puis passé les Douze coups de minuit, le "jeu" peut commencer... Une seule règle : survivre, pour espérer intégrer la fameuse organisation de l'Hydre. Voilà un album haletant, tout en tension, qui sait tenir son lecteur jusqu'à son dénouement. Chaque personnage est bien campé et amené, se dévoilant délicatement au fil des pages... avant de disparaître... ou pas. Il n'y aura qu'un "élu". Graphiquement, Hervé Boivin que j'avais découvert il y a fort longtemps avec Le Sabre et l'épée nous propose un travail beaucoup plus abouti, dans un style réaliste. Ses décors son travaillés, ses personnages expressifs. Cadrages et découpages donnent tout le rythme nécessaire à ce petit jeu de massacre en huis-clos pour notre plus grand bonheur. Petite mention spéciale pour la couverture très réussi : ce filigrane d'armes couleur bronze en vernis sélectif en arrière plan du masque de l'Hydre et de l'hôtel où se confine l'action est une vrai réussite ; c'est de toute beauté ! Un vrai petit régal à déguster tranquillement dans son canap' au coin du feu !

04/11/2023 (modifier)