Le Chevalier au Dragon
Le Chevalier au Dragon est le fruit d'une prodigieuse découverte historique réalisée par Emanuele Arioli. Après une incroyable quête menée pendant une décennie dans toute l'Europe, il a réussi à reconstituer un texte perdu depuis près de sept cents ans relatant la légende du roi Arthur. Tel un puzzle colossal, il a assemblé des dizaines de manuscrits, dévoilant ainsi, des siècles après sa création, le destin mystérieux d'un héros méconnu de la Table Ronde : le Chevalier au Dragon ! Cet univers épique et merveilleux prend maintenant vie grâce aux talents d'Emiliano Tanzillo qui l'a illustré avec éclat.
Auteurs italiens Dragons Mythes arthuriens
Ve siècle. Dans la Grande-Bretagne déchirée par les guerres, le roi Arthur se lève pour rassembler les peuples celtes. « Un royaume, un roi, une foi ! » proclament fièrement les Chevaliers de la Table Ronde. Cependant, cette noble quête de paix entraîne le bannissement des anciens cultes et des traditions magiques... Loin de ces tumultes, au coeur des Terres Libres, un jeune Celte aux énigmatiques yeux vairons découvre qu'il est le fils d'une puissante magicienne. Aura-t-il l'audace d'accepter son destin et de partir vers l'inconnu ? S'embarquera-t-il dans une quête hors du commun... à la recherche du Graal ?
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Date de parution | 06 Octobre 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'étais en effet ravi de voir adapté en BD un authentique conte médiéval arthurien inédit, et surtout de le voir fait avec un graphisme aussi charmant et esthétique. Les premières pages m'ont fait une très belle impression et promettaient un album classe et élégant. Toutefois le traitement m'a un peu refroidi car je l'ai trouvé trop grand public, avec trop de passages semblant destinés à la jeunesse au détriment des lecteurs adultes. Cela commence par un jeune héros trop parfait et trop naïf, le genre de héros lisse à la limite de l'agaçant. Mais je me suis dit que ça pouvait coller à l'esprit de perfection chrétienne des chevaliers de la Table Ronde. Mais cet aspect enfantin s'est accentué par la suite quand l'action se met pour de bon en place et que la petite bande du héros affronte ensemble les dangers. J'y ai ressenti des petites facilités et des péripéties convenues qui tenaient presque du journal de Mickey. La très méchante Morgane, aveuglée par sa haine, est également un peu pénible : trop de manichéisme. De même, le personne de Didan, semblant plusieurs fois en savoir bizarrement presque autant que le lecteur, est assez surprenant et déstabilisant par sa modernité et la drôle de touche d'humour qu'il instaure et qui contraste avec le sérieux élégant du reste. Je note en outre en lisant la page Wikipedia de la légende du chevalier Ségurant que cette adaptation en BD est très libre et semble différer parfois fortement, notamment sur son dernier tiers, de la légende originale. Ce choix effectué par les auteurs, là encore sans doute pour plaire davantage à un jeune public, me déçoit un peu mais permet d'offrir une histoire plus dynamique et entrainante. L'album dans son ensemble offre un rendu un peu inégal fait de bons et de moins bons passages. La qualité de son graphisme et le fait qu'elle s'inspire d'une vraie légende arthurienne médiévale avec la naïveté qui peut naturellement en découler permettent toutefois de passer outre et de passer un bon moment.
Voilà une bande dessinée qui promet un concept intéressant ! Emmanuele Arioli est connu pour avoir mis au jour un récit méconnu de la Table ronde : Ségurant ou le chevalier au dragon. Et s'il prend ici quelques libertés, visiblement (Ségurant devenant Sivar), il nous propose donc une relecture du propre travail qu'il a mené pendant 10 ans à la recherche d'un mythe méconnu de la Table ronde. Evidemment, pour ma part, je suis incapable de discerner les ajouts pour la bande dessinée des péripéties réelles du récit originel. Quoiqu'il en soit, j'ai été plutôt séduit par ce récit de fantasy médiévale très classique. On peut toutefois lui reprocher dans une certaine mesure ce classicisme, qui aligne des péripéties pas toujours très intéressantes, et surtout de manière très mécanique. Ce n'est pas mauvais, mais on connaît un peu le processus, au bout d'un moment... Ce qui m'a gêné, c'est surtout les incursions d'un humour déplacé dans un récit qui tenait parfaitement sans cela. On ne comprend pas pourquoi l'auteur s'amuse avec des gags, qui ne sont jamais très pertinents. Un peu comme si Alex Alice avait essayé de glisser de l'humour à la Kaamelott dans son merveilleux Siegfried... Je ne fais pas la comparaison au hasard, car je trouve qu'Alice a réussi là où Le Chevalier au dragon est à la peine. Contrairement à Siegfried, ici, peu voire pas de noblesse. Arioli reste trop souvent terre-à-terre et son humour l'empêche d'aller sur un autre terrain, où on l'aurait pourtant largement attendu. En peinant à glisser un véritable et profond souffle romanesque dans son récit, l'auteur fait tendre finalement son (excellent) travail de vulgarisation vers une simple bande dessinée, peut-être au ton assez comics, mais guère plus. Mais malgré ces quelques défauts, la grande bonne surprise de cet album, c'est le dessin. En effet, Emiliano Tanzillo nous offre des images vraiment somptueuses, très stylisées. Il réussit à merveille à capter l'essence du récit pour la restituer à travers des images qui, elles, ne manquent pas toujours d'ampleur. C'est aussi ce qui m'a rendu indulgent avec cette bande dessinée, certes réussie, mais qui a parfois du mal à trouver sa voie. Et finalement, en refermant le tome, on se rend compte qu'on a passé un bon moment. Et même si on ne s'en souviendra pas longtemps, on en est déjà largement satisfait.
Un petit aïe ! J’ai abordé l’aventure avec de bons échos en tête et en pensant que j’allais succomber. Ça a été le cas durant les deux premiers tiers … et puis d’un coup plus du tout dedans ?! Déjà (vous allez rire), je dois avouer que connement je n’ai pas cru à la post face, je me suis dit qu’on nous faisait un coup à la Mickey's Craziest Adventures. Un moyen pour le scénariste de proposer une version fantasmée autour du Graal … et bin non !! C’est vraiment ce que ça prétend être, une quête moyenâgeuse oubliée, et en fait ça se ressent méchamment dans les péripéties. Hyper classique à tendances plates, ça m’a sauté aux yeux en milieu de lecture, la fin est complètement soporifique, pas de double sens ou de leçon à tirer juste le côté chevaleresque (et chrétien ^^). Du coup je n’en tire rien, finalement un air de déjà vu et ça se révèle peu captivant. En fait, c’est du Disney avant l’heure, malgré des « tragédies » durant l’aventure, les sides kicks rigolos, on a droit à une belle happy end. Ça part adulte pour terminer petit enfant, le ton change gentiment accentué par cette dernière planche qui entérine mon ressenti. J’en suis sorti plutôt amer. Par contre total respect pour le travail de recherche, un taf impressionnant. Tout n’est pas non plus à jeter, les quelques traces d’humour bien que maladroites sont intéressantes pour l’époque et surtout le graphisme. Je découvre l’auteur, son travail est agréable à suivre, de chouettes couleurs, niveau trait c’est plutôt bon dans l’ensemble, il n’y a que cette planche sur la mort de Nimue qui m’a paru ridicule et amateur. Donc voilà un récit qui ne m’a pas conquis néanmoins il possède les qualités graphique et culturelle. Affaire de goût. 2,5
Outch ! Et bien pour moi, c’est une énorme déception ! Je ne parle pas ici du travail de recherche mené par Emanuele Arioli mais bien de l’histoire qui nous est racontée dans cette bande dessinée. Cette histoire serait donc une légende oubliée du roi Arthur. Et à la lire, je comprends pourquoi elle est tombée dans l’oubli. Grandement pompée sur les légendes nordiques (difficile de ne pas penser à la Chanson des Nibelungen à la lecture de ce récit) mais remaniée à la mode Arthurienne, cette légende déjà à la base n’est pas des plus passionnantes (un gros goût de déjà-vu, des rebondissements prévisibles, des personnages passe-partout). En plus, pour boucher les trous, Emanuele Arioli a utilisé son imagination, n’hésitant pas à greffer des éléments plus fantaisistes à l’histoire recomposée (en tous les cas plus saugrenus à mes yeux, comparé aux légendes arthuriennes que je connais). Mais que dire de son traitement en bande dessinée ? Ma lecture a été vraiment pénible. L’histoire est décousue, se traine et s’égare dans des digressions sans réel intérêt à mes yeux. Les dialogues manquent de peps, de vivacité et de naturel (Emanuele Arioli est Italien et semble ne pas avoir eu recours à un traducteur/adaptateur pour cette version française, à mes yeux c’était une erreur). L’humour prend la forme de cabotinages enfantins auxquels je ne suis que très peu sensible. Côté dessin, je dirais que c’est pas mal au premier coup d’œil, mais finalement peu emballant à la longue. Ce mélange de franco-belge et de manga, ces expressions de visages stéréotypées et interchangeables, c’est chouette à faible dose (car facile à lire) mais lassant sur la durée. Parce que le travail de recherche derrière ce récit est intéressant, je ne vais pas dire 1/5 mais avec mon 2/5, je pense noter cette bande dessinée avec pas mal de complaisance. Désolé mais ce n’est pas parce que l’on passe sa vie à essayer de reconstituer un texte ancien à partir de bribes récoltées à gauche et à droite que ce texte ancien est passionnant pour la cause.
Je note un peu large, mais la BD est intéressante autant dans son histoire que dans sa création. Sur le premier plan, c'est une histoire de fantastique médiévale un peu classique dans le genre mais qui fonctionne, aux personnages attachants et aux situations épiques. Sur le second plan, c'est une incroyable histoire de redécouverte d'une histoire médiévale, patiemment reconstituée dans les textes étalés aux quatre coins du monde. Rien que cette idée originale m'a donné envie de lire cette BD. J'ai trouvé que la BD était sympathique, mais sans grand plus. Je ne sais pas si la volonté de coller au texte a limité les possibilités, ou si l'inclusion de modernité dans les textes (dialogues notamment) a été mal amenée, mais dans tout les cas je trouve que l'équilibre est parfois précaire. Ca m'a surtout frappé dans les interactions de personnages, puisque Sivar est un personnage très typé roman de chevalerie tandis que les deux compagnons font beaucoup plus contemporains. Cette différence de ton se manifeste aussi dans un déséquilibre au niveau des interactions : certains personnages ne servent qu'une seule fois au récit et restent en second plan tout le reste du temps. Je pense que c'est la résultante de l'adaptation du texte médiévale dans une nouvelle forme, mais je l'ai ressenti à la lecture. Par contre ces défauts mis de côté, j'ai trouvé l'ensemble franchement bien menée. Une légende arthurienne de plus, qui joue sur les personnages et les codes avec une certaine aisance et nous expose une légende qui semble inspirée de nombreuses autres. J'ai trouvé, à la lecture, que plusieurs mélanges se faisaient sentir, mais c'est parce que je commence à distinguer les différentes mythologies qui se croisent. En tout cas à cet égard, j'ai vraiment apprécié le fait de lire la BD comme une sorte de jeu de pistes à la croisée des influences. Et l'histoire en elle-même est tout autant divertissante qu'une autre. C'est le genre à lire lorsqu'on s'intéresse aux histoires du mythe arthurien, mais aussi à tout ce qui touche aux légendes médiévales. Personnellement j'ai bien aimé !
Il y a dix ans de cela Stephen Greenblatt publiait « Quattrocento », best-seller mondial qui racontait comment Gian Francesco Bracciolini, dit Le Pogge, avait redécouvert le De Rerum Natura de Lucrèce qui donna un coup d’accélération à la Renaissance européenne. Un magnifique conteur narrant l’histoire d’un chasseur de manuscrits anciens. Pur fruit du hasard c’est de nouveau d’un italien dont il est question aujourd’hui : C’est en 2010 que Emanuele Arioli se lance tel un Guillaume de Baskerville dans une enquête qui durera près de 10 ans. Il part sur les traces d’un texte tombé dans l’oubli, dont il est peu voir jamais fait mention nul part, celui de Ségurant le chevalier au dragon. Il est pourtant relié à une des légendes les plus célèbres de l’Europe occidentale : celle des chevaliers de la table ronde. En 2023, il nous livre enfin le fruit de ses recherches… Le Chevalier au dragon est un projet multimédia, avec bien sûr la bande dessinée dont il est question plus bas, mais également d’un livre « Ségurant, le Chevalier au Dragon », et d’un documentaire à venir le 25 novembre prochain sur Arte. Pour plus d’infos à ce sujet, voici un lien bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=scm84wETJ84 Alors… la bd maintenant, oui. Emanuele Arioli a mené un travail formidable, notable, oui. Est-ce qu’on se rend bien compte de la découverte, ou bien seul le grand public était ignorant de cette histoire mais les historiens avaient-ils connaissance de cet épisode des chevaliers d’Arthur ? En tout cas ce Ségurant, « Sivar » dans la bd, n’est pas une création purement original. Il s’inspire énormément du Siegfried germanique qui combat le dragon Fafnir. Un moine italien, probable inventeur du conte, est à la fois allé puiser dans les mythologies germaniques, scandinaves, nordiques, et il a mêlé tout ça aux prophéties de Merlin, que l’on peut ensuite rattacher au roi Arthur. Arioli est meilleur enquêteur que conteur à mon humble avis cependant, car j’ai trouvé certaines maladresses dans le rythme du récit, des dialogues un peu niaiseux aussi parfois. Mais bon, scénariste, scénariste de bande dessinée notamment c’est un métier. Il s’en tire plutôt bien franchement pour une première bd, mais il y a des scories qui aurait pu être évité s’il avait été accompagné par un auteur chevronné. Je comprends aussi qu’il ait voulu aller au bout seul, c’est un travail de longue haleine qu’il a mené. Le travaille d’enquête doit être plus passionnant au final que la légende elle-même, car si elle ne manque pas de moments épiques (bien aidés pour cela par le dessin de Tanzillo), de bravoures, de courtes émotions, de légèreté et d’humour aussi ; on assiste néanmoins à une histoire hachurée, au rythme saccadé et aux raccourcis faciles qui nuisent à la fluidité d’ensemble. L’auteur précise en préambule que pour la bd il s’est permis quelques interprétations et libre adaptation pour facilité la lecture mais je pense qu’il aurait dû aller à fond dans le romanesque sur ce média. Les graphismes d’Emiliano Tanzillo sont enchanteurs, sa mise en couleur est ingénieuse et maîtrisée. Cela me fait penser parfois au style Miyazaki ou Guarnido avec cette palette de couleurs façon aquarelle et des dessins un peu façon studios Disney. C’est à la fois lisible dans le genre bd européenne et en même éclaté façon comics américain. Un artiste que je ne manquerai pas de suivre pour sûr.
Un album qui ne se prend pas au sérieux. Un album dont j'avais couché le nom sur ma liste d'achat. C'est le nom d'Émiliano Tanzillo qui avait attiré mon attention, j'avais énormément apprécié son travail sur Carambolla. Tanzillo a un trait singulier, fluide et dynamique, ainsi que du savoir-faire dans la mise en page. Et l'ensemble rend la lecture très agréable avec des étoiles dans les yeux. Le choix des couleurs avec des "éclaboussures" est réussi et accentue le plaisir visuel. De la belle ouvrage. Par contre je découvre Emanuele Arioli, un franco-italien, il est acteur, auteur, médiéviste et aussi maître de conférences à l'université polytechnique Hauts-de-France. Il a reçu plusieurs prix, notamment pour sa découverte et sa reconstitution d'un roman médiéval de la Table Ronde auparavant inconnu, intitulé "Ségurant ou le Chevalier au Dragon" : voir la préface et la postface de cet album. Un touche à tout. Une histoire très classique mais avec un vent de fraîcheur et cela grâce à l'humour déployé dans le récit (voir la dernière planche avec Merlin). Notre jeune chevalier, Sivar, va s'embarquer dans une quête pour sauver le monde, il doit trouver le Graal et pour l'y aider, il sera flanqué de deux compagnons de route, le fourbe Didan et le naïf Golistan. Des personnages auxquels je me suis attaché. Une lecture agréable, il faut quand même faire fi des facilités scénaristiques. Un parfait dosage entre les moments d'action et ceux plus calmes qui se centrent sur nos protagonistes avec un soupçon d'humour bienvenu. Le mythe arthurien sous un nouvel angle. Un album sans prétention, sinon celui de nous faire passer un bon moment. Une belle surprise. Je recommande aux amateurs du genre.
Belle et agréable surprise que cette bande dessinée. Sur des thématiques et des péripéties ultra rabâchées (Mythe Arthurien, un chevalier => une quête (Le Graal), des épreuves, etc...), je trouve que cet album arrive à apporter une certaine fraicheur. C'est en partie dû à l'histoire racontée qui nous relate les aventures originales "reconstituées" d'un chevalier de la table ronde oublié: Ségurant (Sigurant) ici dénommé Sivar et aussi grâce à un certain dynamisme dans le déroulé du récit. De premier abord, je n'adhérais pas totalement au dessin d'émiliano Tanzillo qui manquait légèrement de finesse à mon goût mais finalement, à la lecture, je fais mon mea culpa, je me ravise lamentablement car je ressors pleinement convaincu. Je dirais même que le graphisme est sublime par moment et qu'il montre un style propre (ce qui est loin d'être le cas dans la majorité des productions tagués Heroïc Fantasy/médiéval fantastique). Certains reprocheront certainement le coté vu et revu de quelques situations, le fait que des passages soient balayés un peu trop rapidement, le manque de densité de certains personnages et le final un peu trop vite expédié peut-être. Pour ma part, point de fausses notes même si il y avait du potentiel pour être encore meilleur. Après, il faut tenir compte du fait que c'est tiré d'écrits datant du XVème siècle au plus tard. Au final, et pour conclure, je dirais qu'on se croirait découvrir en BD l'équivalent d'un bon Disney (plutôt pour adulte). Ce n'est pas si fréquent de nos jours.
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