Akane-banashi

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Parcours d'une jeune rakugoka moderne.


Shonen Shueisha Théâtre

Pour la jeune Akane, son père Toru est doté d’un incroyable pouvoir : assis seul sur scène, il est capable de donner vie à une multitude de personnages différents, armé uniquement d’un éventail et d’un carré de tissu ! Toru pratique le rakugo, une forme de spectacle humoristique populaire née il y a des centaines d’années, mais toujours vivante. Malgré les moqueries de son entourage, il rêve d’accéder au rang de maître. La pression est d’autant plus forte qu’il ne veut pas décevoir sa femme, soutien de toujours, ni surtout sa fille Akane… Elle l’admire au point de l’imiter, répétant les scènes de rakugo en cachette ! Le jour de l’examen de passage vers le grade ultime, la barre est placée haut : ce n’est rien de moins que le célèbre Issho Arakawa, maître incontesté de la discipline, qui joue le rôle de juré. Toru donne une performance remarquable, la salle se tord de rire ! Et pourtant, Issho le déclare indigne du titre… Pire, il le bannit à vie du monde du rakugo, ainsi que tous les autres candidats, sans aucune explication ! La carrière d’artiste de Toru est brisée, sans que personne n’en comprenne la raison… mais Akane reprend le flambeau, bien décidée à réaliser son rêve et à découvrir la vérité derrière ce scandale !

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Octobre 2023
Statut histoire Série en cours (14 tomes parus au Japon, série en cours) 8 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Akane-banashi © Ki-oon 2023
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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22/10/2023 | Spooky
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Par Ro
Note: 4/5
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Le père de la petite Akane est un rakugoka, pratiquant d'un art typiquement japonais consistant à raconter une histoire traditionnelle généralement comique en étant simplement assis sur un coussin et en jouant soi-même les rôles de tous les protagonistes. Aussi passionné soit-il, le jour de son examen pour devenir maître, son père et les autres disciples en lice sont tous brutalement exclus de leur école sans que le grand maître ne daigne expliquer pourquoi. Marquée par cette injustice, Akane se promet de devenir un jour elle aussi une grande professionnelle du Rakugo et de montrer à ce grand maître qu'il a eu tort de briser la carrière de son père. Et 6 ans plus tard, après de nombreux entrainements et dotée d'un véritable talent naturel, elle se retrouve enfin sur la scène devant un véritable public. Mais ce n'est là que le tout premier pas dans le complexe apprentissage du Rakugo jusqu'à atteindre le rang de maître. Si je peux affirmer sans l'ombre d'un doute que c'est un très bon manga, c'est parce qu'il a su m'intéresser à un art qui n'avait strictement rien pour cela à la base. En effet, je l'avais déjà découvert à la lecture de la série Le Disciple de Doraku et j'ai presque eu l'impression que c'était un autre art tant il m'est apparu ici plus clair, plus moderne et plus touchant. On y suit des personnages intelligents, avec de saines rivalités et parfois quelques conflits mais qui finissent par se résoudre par la communication. En même temps que l'héroïne, on en apprend de plus en plus sur l'art du Rakugo et des nombreux points permettant de le maîtriser de mieux en mieux, dont beaucoup s'apparentent à de judicieux conseils pour le théâtre aussi. La narration emprunte ici et là quelques éléments au shonen nekketsu, notamment en captant l'attention du lecteur par quelques compétitions, dont une première qui s'étale sur presque 3 albums du tome 2 au 4. On y retrouve ceci dit aussi quelques défauts de ce genre avec non pas des combats mais des représentations de Rakugo de l'héroïne qui s'étirent parfois un peu en longueur car elles sont entrecoupées de plusieurs flash-backs et autres commentaires experts des spectateurs avisés. Mais ça passe bien car il s'agit là encore de réflexions intelligentes. Et quand on n'assiste pas à du pur apprentissage ou des représentations, on a également droit à des découvertes de l'histoire du Rakugo mais aussi des nombreuses traditions ancestrales japonaises parmi lesquelles il s'intègre. Le tout étant présenté dans un esprit jeune et moderne, loin des traditions ennuyeuses et d'un autre âge. L'ensemble est réaliste et ce n'est pas parce que l'héroïne est très douée pour son âge qu'elle arrive à griller trop vite les étapes. On notera d'ailleurs un autre aspect réaliste qui est que lorsqu'elle bat des rivaux dans une compétition, ceux-ci ne disparaissent pas du cadre de l'histoire et on les retrouve ensuite régulièrement, ayant eux aussi progressé et appris de leurs erreurs, dépassant même parfois l'héroïne en au moins une occasion. Mais ce réalisme implique aussi un développement sur la grande longueur : il faudra attendre en effet plus de quatorze tomes pour voir l'héroïne pouvoir devenir une vraie professionnelle comme l'était son père auparavant, ce qui lui laisse encore beaucoup de marge avant d'attendre le stade de maître. Heureusement, la narration et les personnages sont tellement bons qu'on replonge très vite dans l'ambiance dès qu'on réouvre un nouveau tome.

23/12/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un des succès récents du Shonen Jump. Rien qu'en regardant le dessin dynamique, je comprends le succès, mais je ne sais pas si cela va avoir autant de succès à l'international. D'un côté, il y a le fait que le rakugo est un art typiquement japonais qui risque d'être incompréhensible pour le reste du monde. En tout cas, lorsqu'on racontait des contes humoristiques je ne comprenais pas pourquoi c'était marrant. D'un autre côté, le récit utilise les codes du shonen que les lecteurs de mangas de partout dans le monde connaissent alors si on a lu beaucoup de mangas on est en terrain familier. Peut-être même un peu trop parce que, comme c'est trop souvent le cas avec la production manga pour les ados, les situations et les personnages semblent un peu cliché pour un lecteur adulte comme moi qui lit du manga depuis des années et qui a de plus en plus de difficultés à lire un shonen jusqu'au bout. Mais bon malgré tout la lecture des trois premiers tomes était sympathique. L'héroïne est attachante et n'existe pas que pour montrer ses seins comme dans d'autres shonen (j'ai rien contre le fanservice, mais c'est trop souvent utilisé dans des récits qui n'en ont pas besoin). Le récit se lit sans déplaisir même si ce n'est pas au point d'être passionnant.

24/06/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Ki-oon met le paquet sur cette nouvelle série, qui est un phénomène au Japon. Pourtant, à la lecture du script, il y a de quoi être circonspect. Une histoire de rédemption familiale derrière la thématique, le Rakugo, totalement inconnu dans nos contrées. Pourtant c'est une tradition semble-t-il séculaire au pays du Soleil levant. A la lecture du manga on comprend -un peu- mieux cet engouement. Le dessin est élégant, léché, et verse assez peu dans la caricature. A l'inverse, lorsque l'illustrateur doit montrer des scènes "racontées", il propose un trait plus "brut", à la fois réaliste dans ses intentions et grossier dans l'encrage. Bien vu. Au-delà de ce côté visuel plutôt réussi, tout un univers s'ouvre à nous, à savoir celui du rakugo, cette tradition de conte dans des cafés dédiés au Japon. La scénariste nous montre donc la profondeur de cet art, fait d'interprétation, de gestuelle, de recherche également. Un univers, comme souvent au Japon, avec ses codes, ses limites, sa hiérarchie difficile à bousculer. C'est plutôt intéressant dans l'ensemble, mais malgré l'enthousiasme d'Akane, personnage auquel on peut en partie s'identifier, je ne parviens pas à me passionner pour le sujet. En revanche, en tant que tel, le manga est bien structuré et assez prenant.

22/10/2023 (modifier)