L'Homme du Sertão (La Macumba du Gringo)
L'âme meurtrie de Gringo Vargas hante le Sertão. Le Cangaceiro vient de succomber aux balles des soldats. Pour retrouver la paix éternelle, Gringo devra se venger de ses assassins.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Auteurs italiens Brésil Pratt
L'âme meurtrie de Gringo Vargas hante le Sertão. Le Cangaceiro vient de succomber aux balles des soldats. Pour retrouver la paix éternelle, Gringo devra se venger de ses assassins. Avec " La Macumba du Gringo ", Hugo Pratt nous entraîne au cœur du Nordeste brésilien, mettant en scène une histoire d'amour où l'aventure se teinte de surnaturel. Le dessin est superbe, le récit envoûtant : Hugo Pratt est au sommet de son art. (source : Vertige Graphics)
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Date de parution | Janvier 1978 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
15/07/2003
| ThePatrick
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Les avis
2.5 Tiens, ça se passe au Brésil ce truc ? Je pensais que ça se déroulait durant la révolution mexicaine des années 1910....Sinon, j'ai lu l’édition en grand format. Une histoire de Pratt qui se lit assez vite et qui ne laisse pas trop de trace dans les mémoires. C'est dommage parce qu'il y a des personnages intriguants, des bonnes idées et des bons dialogues. J'ai particulièrement aimé le révolutionnaire/bandit/je sais pas trop qui a un peu trop lu la bible et qui a fini par avoir un discours qui semble à la fois fou et logique. C'est la meilleur partie de cet album ! Malheureusement, tout va un peu trop vite, c'est pas trop clair par moment (j'ai trouvé que certains hommes se ressemblaient un peu trop) et rien n'est vraiment développé. On dirait presque le résumé d'une histoire plus longue. J'ai bien aimé le dessin de Pratt en couleur (que je préfère d'ailleurs à son trait en noir et blanc, balancez moi des tomates si vous voulez !) et il se dégage une atmosphère étrange que j'ai bien aimé. Pas un immanquable, mais à lire si on est fan de l'auteur.
Selon moi, la contribution de Pratt à la collection ‘Un homme une aventure’ peut être résumée comme suit : il y a d’une part A l’Ouest de l’eden (L’homme de Somalie) qui est un des chefs d’œuvre de l’auteur et, d’autre part, La macumba du gringo (L’homme du Sertão) et Jesuit Joe (L’homme du Grand nord) qui, sans être médiocres, ne valent pas le détour… Tout d’abord, l’idée à la base du scénario de ‘L’homme du Sertão’ – le cangaceiro Gringo Vargas revient d’entre les morts pour se venger – ne m’a pas convaincu. Par ailleurs et comme le remarquait un des chroniqueurs précédents, le contexte historique aurait pu être mieux exploité. Il s’agit là finalement d’un récit que le lecteur aura aussi vite lu qu’il l’oubliera...
Je commence à peine à découvrir l'oeuvre qu'a laissé derrière lui Hugo Pratt surtout connu pour son Corto Maltese. Visiblement, celle-ci est plutôt anodine par rapport à d'autres de ses productions. Le dessin n'était pas encore à son apogée. Je n'ai pas trop aimé cette histoire d'âmes vengeresses où un gringo doit tuer ses assassins pour retrouver la paix éternelle. Cela tire dans tous les sens et on a du mal à comprendre les motivations des personnages mise à part celle de la femme éprise par la passion de l'homme qu'elle aime. J'ai appris plus tard que cette étrange histoire se passait au Brésil dans les années 30 à une époque où la police donne la chasse au dernier bandit qui ont régné en maitre pendant des décennies dans le Nord-Est. Le contexte historique est à peine effleuré. On le devinerait pas...
Pour mettre les points sur les i : cet album, dont le titre original est bel et bien "L'uomo del Sertao", a été fait originalement en couleurs (tout comme les autres albums faits par Pratt dans la même série "Un uomo, un'avventura" de l'éditeur italien Bonelli), et est un des grands chefs d'oeuvre du grand Hugo, dont je conseille vivement l'édition en grand format chez Vertige Graphic (1998 ), intitulée "La macumba de Gringo" (qui est le titre original français) !
J'ai profité de la réédition récente de cette BD en format poche chez Casterman, qui l'a renommée au passage "L'Homme du Sertão" au lieu de l'ancien titre "La Macumba du Gringo". C'est la première BD de la tant décriée édition poche des albums de Pratt que je lis et ce n'est pas très concluant. Je n'ai pas grand chose à redire sur l'édition en elle-même : sa petite taille implique un prix sympathique et, n'ayant pas lu l'original en grand format, je ne sais pas s'il y a eu de vraies pertes (pagination, coupe de cases, etc.) lors du changement de format. Seule chose que je puis dire, c'est que la couleur, qui était sûrement absente de l'édition originale, n'est ici pas moche mais elle me parait assez inutile si ce n'est pour ne pas faire peur aux allergiques au noir et blanc. Mais pour le reste, j'ai assez le sentiment de voir déterrée là une oeuvre très mineure de Pratt, datant de 1977 et qui était sans doute peu connue car elle n'a rien d'exceptionnelle. J'avais l'espoir de retrouver l'ambiance de l'album "Sous le Signe du Capricorne" de Corto Maltese qui a un décor très proche et la même touche de magie. Mais le récit ici présent ne m'a vraiment pas enthousiasmé. Combats entre policiers et bandits un peu révolutionnaires, une dose de magie noire locale et pour le reste ça ressemble à un jeu de "qui va tuer qui ?" tant les morts s'accumulent les unes après les autres de la première à la dernière page. Quant au dessin, même si on retrouve le trait lâché et à la fois simple et beau de Pratt, il est trop souvent d'aspect baclé, avec des décors vides. Du coup, autant certaines images sont très esthétiques dans leur sobriété, autant d'autres sont assez moches, vides ou encore répétitives. Au final, je n'ai pas pris plaisir à lire cet album et je l'ai refermé sur une note fade et inintéressé.
Curieux récit où il fallait bien un Hugo Pratt pour saisir le malaise de cette histoire où les morts côtoient les vivants. L'intrigue en elle-même parait un peu lâche, c'est assez vite lu, et il est difficile de s'étendre sur un album où les scènes se succèdent au grès des personnages que l'on croise pour donner un résultat qu'une certaine folie rend plutôt surprenant et attachant. Les acteurs du récit sont ambigus et insaisissables et renforcent l'intérêt du scénario. Le dessin de Pratt a acquis une grande souplesse, au point d'être parfois abstrait tant il croque rapidement ses images mais il reste toujours fluide et juste pour capter des ambiances moites et fiévreuses. L'univers des Cangaceiros convient parfaitement à l'auteur/voyageur qui entraîne sans mal son lecteur dans le cadre de son intrigue comme nul autre. Un album au climat particulier et original, digne d'Hugo Pratt, un peu trop rapide sans doute et manquant de ce fait d'un peu d'épaisseur, ainsi que d'humour ou de personnages sympathiques pour être tout à fait séduisant, mais une oeuvre à part qui mérite la lecture pour le style de l'auteur et un jeu sur le surréalisme tout à fait intéressant.
La Macumba du Gringo... quel titre! En lisant cela on est tout de suite plongé dans l'ambiance. L'ambiance, c'est ce qui marque dans cette BD, il est vrai que l'histoire en elle même n'est ni très prenante ni très originale mais il se dégage une certaine poésie à la lecture de cette BD. Pour ce qui est des dessins, je trouve les illustrations de Pratt magnifiques, inutile de développer il n'y a qu'à s'asseoir et contempler, les peintures parlent d'elles même. Je ne sais pas si je suis spécialement fan de Pratt, j'adore Corto Maltese, c'est d'ailleurs la seule autre œuvre de Pratt que j'ai lue. En tout cas j'ai beaucoup aimé ces quelques pages en compagnie de Macumba et tous les autres personnages exotiques qui habitent cet album, bref sur moi la magie et l'invitation à l'évasion ont bien fonctionné. L'inconvénient, et il est de taille, c'est que cet album est fort vite lu, et au regard de son prix, la note est plutôt salée...
Ca faisait très longtemps que j'avais lu cet album, dans la collection 16/22 de Dargaud. A l'époque je ne connaissais pas du tout Pratt, et je trouvais ça pas terrible du tout et assez mal dessiné. Maintenant que j'ai lu deux/trois Corto Maltese, je trouve l'histoire toujours assez quelconque, le dessin toujours pas génial, mais je comprends un peu mieux la place du récit dans l'oeuvre d'Hugo Pratt, avec tout ce côté magie vaudou esprit rêves... Alors bon, l'histoire n'est pas très développée, il s'agit plus d'une nouvelle que d'autre chose. Gringo Vargas a été tué et son âme erre, et demande vengeance. Cela donne lieu à quelques interactions avec les vivants (en particulier sa petite amie et la Macumba) et les morts, et un dénouement peu surprenant. Si le suspense ne fonctionne que moyennement, l'ambiance est en revanche très convaincante, tant dans la suggestion du paysage que de l'onirisme. Les personnages sont fiers, farouches, ombrageux et bien campés dans leur rôle. Le sens de l'honneur façon XIXème siècle est bien présent, et ajoute un charme désuet à l'ensemble. A réserver aux fans de Pratt, tout de même...
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