Edward Gorey - Une anthologie
Le meilleur d’Edward Gorey en un seul livre ! Cinq albums majeurs du maître de Tim Burton.
Les petits éditeurs indépendants Perles rares ? Séries avec un unique avis Une image par page
Edward Gorey (1925-2000) fut sans doute l’écrivain-dessinateur le plus original du siècle dernier. Du début des années 1950 jusqu’à la fin des années 1990, sous son nom ou sous des pseudonymes transparents (Ogdred Weary, Eduard Blutig, D. Awdrey-Gore, Edward Pig, Madame Groeda Weyrd...), il a conçu une centaine de recueils inhabituels mêlant textes et images. De The Unstrung Harp (1953) à The Headless Bust (1999), ces œuvres se composent d’une myriade d’histoires aux titres étranges, aux dessins minutieux, aux phrases elliptiques, où se mêlent les ingrédients les plus improbables : la somptuosité du gothique et la rigueur de l’absurde, le mystère des romans policiers et la poésie des haikus, l’élégance des intérieurs victoriens et la simplicité du clair-obscur, l’esprit du surréalisme et le goût du fantastique, les destins tragiques et les vies légères, les chiens philosophes et les urnes métaphysiques, les chats cabots et les danseuses de ballets mélancoliques, les abécédaires et les secrets, les monstres sympathiques et les enfants perdus…
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Date de parution | 10 Octobre 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une anthologie qui ne fera pas l'unanimité ! Edward Gorey est un auteur majeur de la BD étasunienne. J'ai découvert cet auteur par hasard en 2019 (même si j'avais déjà entendu son nom), j'avais loué un Airbnb à Strasbourg pour le marché de Noël et sur une étagère trônait un exemplaire de "L'enfant Guigne". Edward Gorey est un homme singulier, je vous laisse le découvrir sur le net. Mais sachez qu'il avait deux passions : le cinéma muet et le ballet. Sachez aussi qu'il n'étudia que 6 mois au Chicago Art Institute, préférant suivre des études de littérature française à l'université d'Harvard. Et sachez enfin qu'il disait de sa vie sexuelle qu'elle était si végétative, si calme, qu'il ne pouvait même pas en définir l'orientation. Voilà, pour cerner le personnage, si tant est qu'il puisse être possible de le faire. Cette anthologie commence par une présentation de l'auteur et sera suivie par cinq récits, ils sont proposés par ordre chronologique de parution. Une narration sans phylactères et une image par planche avec juste une ou deux lignes en bas de page. Ce qui saute aux yeux dès qu'on ouvre le livre, c'est la partie graphique. Un dessin minutieux, austère fait de hachures, qui apporte cette ambiance surréaliste et glauque aux cinq recueils. J'adore. - L'enfant guigne (1961) L'adaptation du roman jeunesse 'Princesse Sara' de Frances H. Burnett. L'histoire d'une jeune et riche écolière qui va voir sa vie basculer à la mort de son père. A la différence du roman, le récit ne se termine pas en happy end, bien au contraire, elle a vraiment la guigne. Émouvant et d'une noirceur extrême. 4,5 étoiles. - Les enfants fichus (1963) Un abécédaire glauque de morts d'enfants, un par page. Dérangeant. 4 étoiles. - L'aile ouest (1963) 30 planches muettes. On entre dans un manoir et le jeu de piste commence. Les indices sont dissimulés, on voit défiler les suspects et on devient enquêteur, mais sera-t-on trouver le coupable ? 4 étoiles. - Total Zoo (1967) Une galerie humoristique de 26 animaux fantastiques, le tout en faisant rimer les deux vers. Un dessin plus épuré, les décors sont absents. 3 étoiles. - Le couple détestable (1977) Un récit tiré d'une histoire vraie (meurtres de la lande), celle d'un couple, à Manchester en Angleterre, qui kidnappe des enfants (viol, torture et meurtre) entre 1963 et 1965. Une réécriture sordide et glaçante de ce fait divers, de la naissance à la mort de ces deux monstres. Un dessin plus travaillé, il faut bien prendre son temps pour en apprécier tous les détails. 4,5 étoiles. En conclusion, une anthologie macabre où les enfants ne sont pas épargnés (ils sont 31 à mourir), teinté de surréalisme, satirique et d'un humour noir qui oscille entre horreur et rêverie tout en pointant l'incongruité de la vie, l'absurdité de la mort et la beauté du bizarre. Une note globale un peu généreuse, mais pour les choix narratifs, l'inventivité et le plaisir procuré, je ne pouvais pas faire entrer Edward Gorey sur bdtheque par une plus petite porte. Culte et coup de cœur !
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