Le Salon de thé de l'ours malais (La teteria del oso malayo)
Dans son salon de thé, Sigfrido – l’Ours malais – sert à boire à tous ceux qui s’accoudent à son comptoir pour raconter leur vie.
Auteurs espagnols Séries avec un unique avis
Le troquet de Sigfrido marche à merveille : sa clientèle se compose de soiffards fidèles et assidus comme Edgardo Moitiedhomme, mais aussi de nombreuses célébrités : Adam Kent, le super-héros, ou Caetano Crayon qui, avant l”accident qui l”a rendu aveugle, était le super-protecteur de la ville. Le secret de l’Ours malais est simple : « écouter… aider avec discrétion, proposer des infusions et des liqueurs avec son coeur, en pensant aux personnes qui vont les boire… il suffit d”observer le client pour lui proposer le breuvage qui… lui fera du bien, car les gens viennent dans cet établissement pour fuir leurs problèmes, chercher des réponses ou simplement et le plus souvent, parce que ils sont déboussolés. » Car les clients de Sigfrido ont tous une chose en commun : ils sont torturés par leurs sentiments, poussés à bout par l’amour, la haine ou la peur. Héros habités par la rage, amants dévorés par la passion, hommes cassés ou confus, ils sont tous arrivés à un carrefour où ils ne savent pas bien quel chemin emprunter. En douze histoires (où l’on retrouve souvent les mêmes personnages dans les mêmes lieux ) David Rubín dépeint la condition humaine avec intelligence et délicatesse. Ses personnages sont tous des héros déchus, des Prométhées des temps modernes : Rubín brosse leurs portraits avec une sensibilité qui parfois se mue en mélancolie avec son trait élégant et dynamique qui s’accompagne à une parfaite maîtrise du rythme et de la composition.
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Date de parution | 25 Mars 2011 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La narration est plutôt fluide, et Rubin arrive très bien à nous faire passer le mélange de personnages animaliers (dont Sigfrido, le tenancier du « salon de thé ») et d’humains. Le salon de thé en question est davantage pour son propriétaire – et pour Rubin aussi du coup – un « dispensaire pour les âmes ». De fait, les huit histoires qui composent ce recueil nous présentent les états d’âme de personnages très divers. L’ensemble est inégal (j’ai trouvé l’histoire du super-héros qui promène son blues franchement longuette), mais ça se laisse lire quand même. Il ne faut pas être réfractaire au roman graphique pas trop rythmé par contre. Le dessin de Rubin, avec un trait moderne, assez simple, use d’un Noir et Blanc gras, un peu charbonneux, entre du David B. et Jérôme Jouvray. Une lecture pas désagréable, mais sur laquelle je ne reviendrai sans doute pas. Affaire de goût je pense, car elle possède des qualités. Note réelle 2,5/5.
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