Fragments d'horreur (Ma no kakera)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Junji Ito sème les graines du cauchemar dans ce recueil composé de huit contes délicieusement horrifiques dont six publiés pour la première fois en français.


Junji Ito L'horreur en bande dessinée Les petits éditeurs indépendants

Un homme volage prisonnier de son futon, une maison classée au patrimoine national dont l’antique charpente semble habitée par un esprit lascif, un cheveu de sorcière tranchant comme une guillotine ensanglantée ou encore une femme obsédée depuis l’enfance par les scalpels et les éviscérations…

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Juillet 2023
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Fragments d'horreur © Mangetsu 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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06/01/2024 | Noirdésir
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je rejoins l'avis de Noirdésir. C'est un autre album qui reprends des histoires courtes du maitre de l'horreur japonais à savoir Junji Ito. On retrouve son dessin si personnel et aussi son gout pour dessiner les trucs horrifiants et bien dégueulasse. On retrouve aussi le gros défaut de son œuvre et aussi de l'horreur japonais en général. C'est peut-être un problème de différence culturelle, mais je trouve que les mangas d'horreurs tournent souvent au grand-guignolesque et que ce qui est censé me faire peur me semble surtout grotesque et ridicule. On voit bien ça avec quelques récits comme celui avec la femme qui adore une maison. Ça commence bien et ça se termine en m'importe quoi. Les deux meilleurs récits de ce recueil selon moi sont les mêmes que cites Noirdésir de son avis: la première étant Doux adieux qui est bien différent des histoires habituelles de l'auteur où il montre même un coté poétique et la deuxième est la dernière histoire qui est une histoire d'horreur où il fait plus preuve de retenu que dans sa production habituel. J'aimerais bien que ça soit souvent le cas parce qu'avec ce récit il a le ton juste, c'est horrible sans tomber dans le ridicule. À emprunter si on veut mieux découvrir cet auteur, à acheter si on est déjà fan et qu'on veut tout posséder de ce mangaka.

29/10/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Sous cette couverture s’inspirant du célèbre tableau de Munch « Le cri » – pour le coup adapté au ton employé par Ito – le recueil regroupe 8 histoires courtes relativement récentes, de cet auteur japonais adepte de « petites horreurs ». Ici, si j’ai trouvé le résultat inégal, la lecture s’est révélée globalement agréable et intéressante. Et ce recueil ne décevra pas les amateurs de Junji Ito (qui se fend d’une postface). Si parfois Ito se contente de développer une ambiance de malaise, créant un sentiment d’horreur essentiellement cérébral, ça n’est pas vraiment le cas ici. En effet, dès les premières histoires, il impose des images et des situations avec des violences angoissantes. Mais il sait aussi jouer sur un registre plus apaisé, (comme dans l’histoire « Doux adieux », que j’ai bien aimée, autour de « rémanents », des personnages qui s’estompent peu à peu durant les vingt ans suivant leur mort). Mon histoire préférée est la dernière, "La chuchoteuse", la plus ancienne (elle date de 2009, alors que les autres datent de 2013/2014). Ito y prend le temps d’instiller le malaise, sans esbroufe, jusqu’à la chute finale assez noire.

06/01/2024 (modifier)