Brigantus
Nouvelle série du duo père fils Huppen. (Hermann et Yves H)
Au temps de Rome et de l'Empire Romain Écosse Une histoire de famille
Au sein de la centurie, tout le monde connaît Melonius Brigantus, dit « Le Picte ». Un monstre, une machine de guerre. L'image vivante de la barbarie que les légions romaines sont venues combattre en Écosse. Et à présent, la survie des quelques rescapés d'une bataille particulièrement sanglante ne tient qu'au bon vouloir de celui qu'ils ont toujours tenu à l'écart. Et Jupiter seul sait ce qui peut se passer dans la tête du Picte…
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 12 Janvier 2024 |
Statut histoire |
Série en cours
(2 tomes prévus)
1 tome paru
Dernière parution :
Moins d'un an
|
Les avis
Où est le Hermann d'antan... dans ma bdthèque, il y a une planche qui lui est réservée, et à côté des Tours de Bois-Maury, de Comanche, de Bernard Prince, de Jeremiah etc etc il y aura tout au bout ce Brigantus... L'album est gris avec de temps en temps une tache rouge sang, pas de réel travail du décor, et si on parle des personnages, les rapports de tailles sont parfois disproportionnés (pages 40, 49, 50) au point que je me suis demandé qui avait pu laisser passer ça sans rien dire. Si on s'approche, les visages me laissent un sentiment de travail bâclé que je ne reconnais pas sous le crayon de Hermann (v. page 36 4em case...par ex). Si les derniers albums des deux H baissent en qualité depuis quelques temps, celui-ci est encore un cran en dessous. Lu en 20 minutes max, il y a peu de dialogues et le dessin ne prête pas à scotcher le lecteur... Malgré tout je resterai fidèle et j'achèterai le deuxième tome mais bon... Triste.
Un peu partagé sur cette nouvelle série d'Hermann, mais ça penche quand même plus du côté du positif que du négatif. Indéniablement, il y a encore une vraie force dans son dessin. Dès qu'il nous propose une case d'ensemble ou qu'il laisse la place au décor (même - voire surtout - embrumé), c'est très beau. Que le choix de l'Ecosse et des bancs de brume soit ou non une facilité pour ne pas avoir à faire de dessins trop complexes, Hermann réussit parfaitement à créer une atmosphère impressionniste qui justifie largement ce choix. L'aspect oppressant du récit en est renforcé, puisqu'on sait que dans chaque banc de brume se cache un groupe de Pictes et on attend avec les héros le moment qu'ils vont choisir pour attaquer. En revanche, soyons honnêtes, dès qu'on se rapproche des personnages, c'est moins beau. Les visages sont souvent assez laids, les corps sont disproportionnés : ce n'est pas systématique, mais ça se voit suffisamment régulièrement pour qu'on s'en fasse la réflexion. Le principal problème est surtout que tous les visages se ressemblent, au point que dès qu'ils ont leur casque, on ne peut plus identifier un seul soldat autrement que par ses paroles. Même la grosse brute ou le soldat noir ne se distinguent plus physiquement, ce qui rend la compréhension de certains dialogues problématique. Au niveau du scénario, Yves H. nous propose une histoire très classique. Une centurie romaine perdue en terrain picte, qui ne connaît pas les subtilités du territoire autant que son ennemi, et au milieu, un personnage tiraillé entre la fidélité à l'empire qu'il a jurée, et le retournement contre les soldats qui le harcèlent. Le motif de son rejet par les autres me paraît un peu léger - ou en tous cas, trop légèrement exposé -, mais sur le principe, pourquoi pas ? L'histoire globale fonctionne, c'est plutôt déjà vu, mais ça marche assez bien. On est pris et on tourne très volontiers les pages. Ce qui pèche un peu plus, c'est la narration. On passe parfois d'une case à l'autre en se demandant ce qui s'est passé entre les deux. Certains dialogues sont vraiment trop rapides, et les enjeux ne sont pas toujours bien exposés. Voilà, néanmoins, le plaisir de lecture reste présent en ce qui me concerne. L'atmosphère est tout de même très réussie, j'ai aimé me plonger dans ces brumes qui floutent tous les contours, justifiant très bien un dessin pas toujours très sûr. Cela m'a aidé à passer par-dessus les défauts susmentionnés, bien présents mais pas complètement irrémédiables non plus. Il reste maintenant deux attitudes possibles : se contenter de cet album très correct venant d'un auteur en fin de carrière, ou être déçu de voir s'abîmer dans des albums "juste" convenables un auteur qui a été si grand par le passé. Pour ma part, la première option me convient.
Voici la dernière série du duo père fils Hermann et Yves H. Cette fois-ci ce sera un diptyque, nous avons droit à un album tout ce qu’il y a de plus classique, se passant dans ce qui deviendra l’Écosse, sous l’Empire romain. Les dessins sont à l’image d’Hermann à l’heure actuelle, égal à lui même depuis quelques années, comme on peut le constater sur Jeremiah, c’est beau si on aime son style, mais c’est sur le déclin. Je garde l’impression d’un gris monochrome durant tout l’album, ponctué de taches rouges. Des paysages quasiment inexistants (et oui, il pleut toujours et il y a toujours du brouillard en Écosse), je trouve cela dommage, surtout que cette partie du monde offre des panoramas époustouflants. Mais l’ambiance de l’album et le scénario me donnent l’impression de vouloir donner un côté oppressant. Moi j’ai plutôt l’impression que cela donne un côté à la va vite, allant à la facilité. Le scénario justement, un sentiment de vide, j’ai eu cette impression que le résumé de l’album décrit tout le scénario, ou alors je n’ai tellement pas été happé par le récit que je suis passé à côté de beaucoup de choses. De nombreuses scènes de violence, de brutalité, sans réelle profondeur (non pas que les scenarii un peu bourrins me déplaisent, mais il me faut quand même un peu plus de matière). Au final, un album sans trop d’intérêt pour le moment, en attendant de lire le deuxième et dernier tome pour raviser mon avis. Et ce sentiment désagréable qu’Hermann ne dessine plus que les scenarii de son fiston pour lui permettre d’avoir un revenu, me demandant même ce qu’il va bien pouvoir faire une fois qu’il ne pourra plus exploiter son père en tant que dessinateur. (Je sais je pousse un peu, mais cela fait un bon moment que je suis systématiquement déçu sur leurs nouvelles parutions). Et cette impression qu’Hermann ne se pousse plus à fond dans ses retranchements, préférant la facilité. Comme il est dur de voir un auteur que l’on a tellement aimé sur un tel déclin. Note réelle 2,5 pour le moment.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site