Les Marrons du feu
Chasse au trésor en pleine guerre froide.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Berlin Bichromie Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis
Alors que dans le Berlin d'après-guerre les grandes puissances s'affrontent, un ex-Waffen SS français revient, sur la trace d'un trésor de guerre. Les chefs des Services de Renseignement de l'Est et de l'Ouest le guettent... pour tirer les marrons du feu.
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Date de parution | 1985 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Vraiment étrange cette série (du moins l’album paru). Un peu fourre-tout et bancale en tout cas. Guy Pouks (dont je découvre le nom et le travail avec cet album) s’est documenté pour sa série. L’album commence ainsi par six pages (photos, archives, dossier historique) présentant les derniers instants de la guerre et la situation particulière de Berlin dans les premiers temps de la guerre froide (jusqu’en 1949). Ce dossier se finit par « L’aventure commence… », et la BD commence. Mais inexplicablement elle ne commence pas là où finit le dossier, mais dans les derniers temps d’avril/mai 1945, dans l’Est de l’Allemagne en déconfiture, nous suivons des soldats français de la division SS « Charlemagne » qui tentent de défendre Berlin en ruines. Ce passage est bien trop long par rapport à son « utilité » dans le récit (Pouks perd aussi du temps à présenter plusieurs SS, les raisons de leur engagement – certains passages assez nauséeux, alors même qu’ils meurent l’instant d’après). Une douzaine de pages auraient pu être économisées sans que le récit n’en souffre je pense. Toujours est-il que nous suivons après le seul rescapé, d’Orgueil. Le récit prend ensuite une autre tournure, passant du récit de guerre à celui d’espionnage, dans le cadre du Berlin de la Guerre froide (avec le Blocus de 1948-49 comme arrière-plan). A ce récit d’espionnage s’ajoute – pour ensuite devenir semble-t-il le fil rouge de l’intrigue, une sorte de chasse au trésor, pour lequel d’Orgueil est rejoint par une Soviétique membre des Services secrets, un journaliste américain, tout ce beau monde étant surveillé par des services occidentaux et soviétiques. Cette chasse au trésor (les péripéties qui amènent à son « enterrement » à l’autre bout du monde sont franchement improbables !) tourne presque au récit de pirates vers la fin de l’album – l’histoire nous laissant hélas en plan, puisque l’album suivant, intitulé « L’ombre de la Svastika », n’a jamais paru. Fourre-tout et bancal ai-je dit. Ce récit manque de ligne directrice claire. Il est aussi un peu ampoulé, très vieille école dans sa narration, avec des facilités scénaristiques, et des personnages mal définis (comme cette soviétique, dont le comportement – de la première rencontre avec d’Orgueil dans le Berlin en ruine de mai 1945 à son ralliement et sa trahison plusieurs années plus tard – ne m’est pas apparu totalement crédible). Enfin, le dessin n’est pas exempt de défaut. Il est classique et réaliste, mais inégal – même s’il reste très lisible. Pouks a fait le choix d’une bichromie utilisant surtout un rouge orangé. Pourquoi pas ? Mais je ne suis pas fan du résultat. Mal diffusée et abandonnée (faillite de l'éditeur Deligne je crois), cette série n’est pas courante. Elle utilise un cadre chronologique intéressant mais, outre son abandon qui lui fait perdre pas mal d’intérêt (l’intrigue est très loin d’être close), elle part un peu dans tous les sens et Pouks n’a à mon goût pas assez cerné personnages et ressors scénaristiques.
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