Ma Vie en 24 images par seconde

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Si le cinéma d’animation japonais est devenu une référence mondiale, c’est en bonne partie grâce à lui.


Autobiographie Cinéma

Un parcours hors du commun qui va nous mener du Japon d’après-guerre jusqu’en 2001 et la sortie du film Metropolis. Un parcours fait de rencontres, d’opportunités, de soirées interminables, de jazz, de cigarettes, mais surtout de cinéma. Une passion qui lui a été transmise par son père et qui lui donnera très tôt l’envie de devenir réalisateur. Et c’est le cinéma d’animation qui lui offrira cette opportunité. Autre figure incontournable de ce parcours, celle d’Osamu Tezuka auprès duquel il va travailler des années, notamment sur la première série d’animation : Astro. Puis Rintaro prendra son envol et se verra confier la réalisation d’autres œuvres auxquelles il apportera sa créativité et qui deviendront des réalisations clés de l’histoire de l’animation japonaise : Le Serpent blanc, Sabu et Ichi, Capitaine Albator, Galaxy Express 999, etc.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Janvier 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ma Vie en 24 images par seconde © Dargaud/Kana 2024
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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05/02/2024 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un album épais, plus dense qu’il n’y parait, mais que j’ai lu avec grand plaisir. Cet album est intéressant, voire passionnant, à plus d’un titre. C’est bien sûr une biographie, la naissance d’une vocation/passion artistique, et son accomplissement – après pas mal d’années de vaches maigres, et de travaux de stakhanoviste. L’histoire d’un homme donc, mais aussi, à travers lui, avec lui, celle de l’animation japonaise. Celle d’avant les studios Ghibli (et des géniaux Takahata et Miyazaki – entre autres). On y croise aussi Tezuka et Otomo, avec lesquels Rintarô a travaillé. Etonnant d’ailleurs que les œuvres de Ghibli ne soient pas évoquées, et que visiblement Rintarô n’ait pas du tout côtoyé ces auteurs – même si leurs univers sont très éloignés. Une histoire humaine et culturelle, ancrée dans la seconde moitié du XXème siècle, avec la naissance de la télévision et l’essor du cinéma grand public, des super productions. Un album qui donne à voir l’envers du décor, tout ce qu’on ne voit pas dans un film, le travail en amont, les différents métiers, etc. Le dessin est très simple, mais très efficace et agréable, comme la narration, à la fois dense et épurée. C’est une lecture très recommandable, y compris pour ceux qui, comme moi, ne sont pas forcément fan de cette première vague d’animation japonaise (j’apprécie – et connais – surtout les productions Ghibli). Une chouette lecture, j’ai dévoré les 250 pages très rapidement et avec plaisir et intérêt.

23/04/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Edité conjointement par Dargaud et Kana, cet album tient plus de la bande dessinée européenne que du manga. Pourtant, elle est l’œuvre de Rintaro, célèbre concepteur d’animés mais par son format (225 x 298 mm) et son sens de lecture (de gauche à droite), elle ne déconcertera absolument pas le lecteur peu habitué aux mangas (et risque même de bien plus décontenancer les autres). Le parcours de Rintaro est très intéressant, et j’ai vraiment beaucoup aimé les deux premiers tiers du récit. Ils permettent de dresser un portrait du Japon depuis l’immédiat après-guerre jusqu’aux années ’80 (et même plus tard dans le dernier tiers) avec une attention particulière sur l’évolution des techniques d’animation, mais surtout elles permettent à Rintaro de raconter son enfance, sa jeunesse, les rencontres marquantes, la folle passion dont il a dû faire montre pour enfin accéder à la reconnaissance. Le dernier tiers m’a moins intéressé. Tout simplement parce qu’à la base, je ne suis pas fan d’animés et, du coup, l’évocation des œuvres majeures qu’il réalise sur le derniers tiers de sa carrière n’a pas eu d’écho chez moi. Le dessin et la mise en page sont magistraux ! Franchement, pour une première œuvre (si on oublie les quelques mangas alimentaires qu’il réalise au tout début de sa carrière), cette biographie démontre la très haute maîtrise technique de son auteur, tant au niveau du trait (à la fois riche et extrêmement lisible) qu’au niveau du découpage et surtout du cadrage. Quitte à passer pour un inculte, je ne connaissais pas le personnage. Et l’image qu’il nous donne de lui-même est assez touchante, depuis sa modestie jusqu’aux problèmes relationnels avec son père. Mais c’est surtout son obstination et sa capacité de travail que je retiens. Une bien belle autobiographie, donc, qui devrait ravir les amateurs d’animés et intéresser les autres lecteurs, fussent-ils adeptes des manga ou non.

05/02/2024 (modifier)