Hana et Taru
Une histoire d'amitié et de respect dans un univers fantaisiste marqué par nos actuelles préoccupations environnementales.
Albums jeunesse : 10 à 13 ans Environnement et écologie
Au coeur d'une forêt ancestrale, la jeune Taru cherche sa place parmi les siens. Issue d'une tribu de chasseurs-guerriers, elle se voit marginalisée pour sa naïveté et ses innovations ingénieuses jugées étranges. La rencontre d'Hana, une jeune humaine au passé mystérieux retenue prisonnière, sera pour elle un refuge autant qu'une porte ouverte pour trouver sa propre voie. Alors que le village est pris une fois de plus pour cible par des animaux monstrueux, Hana et Taru vont s'allier pour tenter de comprendre cette nature devenue incontrôlable et mortelle...
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Date de parution | 19 Janvier 2024 |
Statut histoire | One shot (une suite est possible) 1 tome paru |
Les avis
Hana et Taru est une BD pas mal sur la forme mais trop convenue sur le fond. C'est un récit écologique sur la civilisation qui corrompt la nature et qui doit en subir les conséquences. On y retrouve beaucoup de déjà-vus, de grosses influences de Miyazaki et de Princesse Mononoke en particulier, avec en parallèle une sous-intrigue de conflit familial de mère en fille, les unes n'écoutant pas les autres. Tout est assez téléguidé et on s'agace assez vite de la hargne et du comportement violent et accusateur de la mère envers la fille : ça sonne faux tant c'est caricatural. En outre plusieurs révélations de l'histoire se devinent de nombreuses pages à l'avance. Au final, cet aspect prévisible et convenu donne à cet album le sentiment qu'il s'adresse plutôt à des adolescents qui n'ont pas encore trop de culture d'autres œuvres du même domaine. Mais à côté de cela, le dessin et la mise en scène sont plutôt agréables, les personnages sont plutôt sympathiques, le rythme est correct et on ne s'ennuie pas. Bref, on ne passe pas un mauvais moment. Cela reste donc une BD pas mal mais au sujet de laquelle il ne faudra pas être trop exigeant.
Difficile de passer après la critique de Mac Arthur parce que j'ai exactement le même avis. On aborde donc ici les sujets d'écologie et de tolérance à travers un univers fantasy. Je suis bon public pour ce genre de choses, why not. Mais j'ai trouvé le traitement naïf, trop pour moi en tous cas. Peut être que je n'étais pas le bon public pour cette BD que je conseillerais aussi à un public plus jeune (début ado). Même s'il met en oeuvre beaucoup d'archétypes de personnages, le scénario reste plaisant car bien rythmé. Les dialogues sont plutot efficaces. Mais les schémas restent trop classiques à mon goût. Je ne dirais pas que je me suis ennuyé mais pas loin. C'est moche d'être blasé ! A priori pas fan du dessin qui a le mérite d'être original, j'ai trouvé au fil des pages qu'il est trop approximatif en particulier pour les personnages. Le message de fond est intéressant, mais son traitement manque pour moi de profondeur et d'originalité, il ne suffit pas de créer un univers fantasy pour en faire quelque chose de plus original de mon point de vue.
Utiliser un univers de fantasy pour parler aux jeunes lecteurs de problèmes liés à l’environnement n’est pas nouveau. Aborder par ce biais d’autres sujets comme la tolérance, le respect ou la nécessité de s’émanciper est également un grand classique. Aussi, pour réussir à sortir du lot, faut-il d’une part parfaitement maitriser son récit (notamment en créant des personnages marquants auxquels les lecteurs pourront s’identifier ou au moins s’attacher) et, d’autre part, réussir à apporter quelque chose en plus (un univers profondément intrigant, un suspense insoutenable, des scènes d’action plaisantes à lire). Et c’est à ce niveau que la série pêche à mes yeux. Rien n’est mal fait mais rien ne permet à cet album de s’inscrire profondément dans mon cœur. Déjà, je ne suis pas trop fan du dessin, que je trouve souvent trop approximatif, tant pour les physionomies des personnages que pour les décors de forêt luxuriante. Surtout, les animaux fantastiques qui sont au centre de ce livre me sont apparus peu convaincants, graphiquement parlant. Ensuite, j’ai trouvé les personnages peu charismatiques. Je les trouve trop lisses, trop fades et surtout trop prévisibles. Enfin, si les auteurs abordent des thématiques qui me plaisent, là encore j’ai trouvé que c’était finalement très superficiellement. Les thématiques liées à l’environnement (montée des eaux, réchauffement de la forêt) semblent finalement plus anecdotiques qu’autre chose. Les liens familiaux d’une des deux héroïnes sont vraiment trop classiques à mon goût. Seul reste la leçon de tolérance et d’écoute, qui permet aux deux héroïnes d’apporter une solution pacifique à un problème source de violence. Enfin, j’aurais vraiment aimé une mise en page plus dynamique, plus explosive. Les scènes d’action manquent régulièrement de clarté selon moi, et même lorsqu’elles n’en manquent pas, ça n’explose pas. Si ce récit est présenté comme un one-shot, sa fin ainsi que le sous-titre donné à ce tome laissent penser qu’une suite est envisagée. J’espère pour les auteurs que ce sera le cas. Un deuxième tome leur permettra sans doute de mieux affiner leur projet, d’y apporter plus de profondeur et plus de précision (tant au niveau de la pertinence des thématiques abordées qu’au niveau du dessin et de la mise en page), mais sur base de ce seul premier tome, je trouve la série trop faible pour en conseiller l’achat. PS : malgré la forte pagination, la lecture de ce tome est très rapide et donc parfaitement adaptée à un jeune public. La cible me semble d’ailleurs être les 12-14 ans.
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