Le Champ des possibles
Quand Marsu et Thom se rencontrent dans un congrès d'architectes au bout du monde, c'est un véritable coup de foudre professionnel. Thom, qui achète des droits d'utilisation virtuelle d'habitations remarquables, fait découvrir à Marsu, grâce à un casque de VR, quelques endroits paradisiaques.
Cyberespace : Mondes Virtuels Ecole Emile Cohl La BD au féminin Les coups de coeur des internautes
Marsu et Thom vont entamer une relation amoureuse dans ces mondes virtuels. Dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle ne veut absolument pas quitter. Mais elle ne veut renoncer à aucune de ces deux relations...
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Date de parution | 09 Février 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Allez, viens ! On va jouer ! - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. Sa première édition date de 2024. Il a été réalisé par Véro Cazot pour le scénario, et par Anaïs Bernabé pour les dessins et les couleurs. Il comporte cent-vingt-sept pages de bande dessinée. La scénariste a également réalisé Betty Boob (2017) illustré par Julie Rocheleau, et Les petites distances (2018) avec Camille Benyamina. Quelque part sous les tropiques, sous un soleil chaleureux, en bordure d’une plage de rêve, dans une construction de plusieurs étages de forme ovoïde, l’architecte Marsu Chevalier est en train de parler à ce bâtiment qu’elle a conçue. Elle le rassure en lui indiquant qu’ils arrivent, ils viennent pour le rencontrer, des architectes comme elle, ou des bâtisseurs. Ils vont le regarder sous toutes les coutures et chercher tous ses secrets. Il n’a pas à s’inquiéter, ils vont l’adorer. Elle éprouve un petit recul quand le Cocon lui répond. Il a peur qu’ils ne s’essuient pas leurs pieds avant d’entrer, qu’ils lui trouvent des défauts, qu’ils ne le comprennent pas. Marsu comprend qu’il s’agit d’une personne en train d’imiter l’hôtel de l’autre côté de la cloison du balcon. Le monsieur se présente : Thom Robinson. Il a assisté à la présentation de son projet à Nantes, pas loin de la salle de concert qu’elle construit. Elle répond que son mari Harry parle aussi beaucoup aux objets. Il est potier, il parle à ses pots, à ses outils, il a même donné un nom à son four. Thom s’allume une cigarette, Marsu lui demande du feu et elle s’allume une cigarette imaginaire. Elle a arrêté il y a cinq ans. Plus tard, Marsu Chevalier présente son projet aux séminaristes rassemblés dans le grand hall : Les organes vivants sont capables de développer des stratégies complexes pour s’adapter aux contraintes de leur environnement. C’est une source d’inspiration extraordinaire pour construire des villes et des habitations écorégénératrices et durables. Conçu en collaboration avec des biologistes, le Cocon s’intègre parfaitement à l’écosystème qui l’accueille. Sa forme ovoïde est l’une des plus résistantes à l’usure et aux intempéries. Composé de matériaux issus du vivant, le Cocon respire et réagit à la lumière et aux températures intérieures et extérieures. Et elle commence à se demander s’il n’est pas sensible à aux émotions humaines. Elle demande aux auditeurs du premier rang s’ils ne l’ont pas vu rougir. Puis c’est au tour de Thom Robinson d’effectuer sa présentation : il est un architecte en réalité virtuelle et créateur de l’univers Athome. Il continue : Athome propose des espaces de rencontres de la simple salle de réunion à la villa de luxe. Il souhaite développer le marché du tourisme avec des lieux de vacances virtuels, une excellente alternative pour voyager à moindre coût. Athome recherche des partenariats avec des architectes de tous horizons, pour reproduire virtuellement les plus beaux hôtels, afin qu’un maximum de vacanciers puissent en bénéficier, l’hôtel étant dupliqué à volonté. Il s’adresse à Marsu car ce serait un immense honneur d’avoir le Cocon dans leur catalogue. L’immersion produit son plein effet dès la première page : le lecteur se retrouve dans cet endroit ensoleillé, paradisiaque, se sent immédiatement proche de Marsu Chevalier, il est en agréable compagnie. Le premier contact entre elle et Thom Robinson se déroule de manière naturelle et unique, apportant à la fois des informations sur leur personnalité et leur caractère comme lors d’une première prise de contact, un début d’information sur ce qu’ils font là, et également les prémices de leur relation. Le lecteur observe leurs postures, leurs petits gestes : leur langage corporel montre qu’ils s’entendent bien dès cette rencontre, une forme de compatibilité d’état d’esprit. La seconde séquence se déroule avec la même sensation d’évidence : un congrès réunissant différents types de bâtisseurs, à la fois la présentation à d’éventuels investisseurs ou acheteurs, à de simples curieux, mais aussi des contacts potentiels entre différents professionnels. Le lecteur déambule dans le hall monumental qui accueille les interventions des professionnels, il assiste tout naturellement à leur prise de paroles, dans ce cadre prestigieux à la lumière dorée et chaude. Il assiste en direct à la proposition de l’architecte virtuel d’intégrer la réalisation de l’architecte dans le monde réel. En trois pages, les autrices ont mis en place la dynamique du récit avec une élégance rare, une complémentarité parfaite, le lecteur étant déjà devenu l’ami et confident des deux principaux personnages, scénariste et artiste racontant comme une seule et unique personne. Du grand art. Avant toute chose, ce récit constitue une histoire d’amour, une variation sophistiquée sur plusieurs configurations, mettant à profit les nouvelles technologies. De ce point de vue, il s’agit d’un récit d’anticipation : dans un futur proche, les mondes virtuels ont acquis une consistance et une cohérence permettant à chaque individu de s’y créer un chez soi personnalisé, voire un foyer, d’y accueillir des invités, et, pourquoi pas, de le faire évoluer à deux ou plus. Les autrices mettent en place cette évolution technologique avec une grande habileté : l’accès à ce monde virtuel se fait par l’utilisation d’un simple casque de réalité virtuel, un modèle à peine plus performant que ce qui existe déjà, plus accessible. La narration visuelle montre la facilité de s’en servir, le rendant très plausible, ainsi que l’effet d’immersion dans la réalité virtuelle : l’artiste réalise les dessins correspondant à la réalité avec un encrage au crayon et une mise en couleur numérique, ceux correspondant au virtuel sont réalisés au crayon de couleur. Le passage d’une réalité (physique) à l’autre (virtuelle) s’opère en douceur, sans contraste spectaculaire, ce qui contribue encore plus à rendre ce monde virtuel plausible et tangible, accessible, concret, un simple pas de côté par rapport à la réalité, tout en y étant très semblable, avec des éclairages différents permettant au lecteur de savoir s’il se trouve dans l’une ou l’autre. S’il est familier des récits d’anticipation relatifs aux mondes virtuels, le lecteur apprécie à sa juste valeur la qualité de la mise en œuvre qui permet de croire à ce procédé de vie virtuel, et de concomitance avec le réel. Il peut prêter attention aux détails : le nom Athome (une combinaison entre At home, c’est-à-dire au foyer, et avec le prénom Thom), la manière de nourrir ce monde virtuel avec les créations du réel, le confort qu’il présente visible dans chaque image avec des accessoires, des meubles, des lieux des aménagements qui combinent une sensation douillette et sécurisante, détente et relaxation à l’abri des agressions quotidiennes de la réalité. Les autrices ont conçu un équilibre qui rend cette virtualité d’autant plus plausible et probable, un dosage très bien pensé. Il se retrouve vite convaincu de la pertinence de baser ce monde sur les créations du réel, que ce soient les constructions architecturales, ou les éléments de la nature (faune et flore), avec quelques adaptations. Le principe de transposer les grandes créations de la nature et de l’humanité dans le virtuel offre de fait une richesse et une diversité infinies, une familiarité rendant ce monde plus plausible et facilitant l’adaptation, limitant la déréalisation. Au cours du récit, le lecteur peut voir comment les personnages y apportent leur touche personnelle entre suppression des inconvénients (par exemple air pollué et bruits pour un fac-similé de New York), expurgeant les éléments considérés comme nuisibles ou indésirables, un monde toujours neuf et propre, nettoyé et désinfecté, assaini et édulcoré, dépourvu de besoin de maintenance, insensible aux effets de l’entropie. D’un côté, ce parti pris fait sens pour créer un monde virtuel cohérent d’une telle ampleur, restant simple à appréhender par chaque individu ; de l’autre côté le questionnement sur les attentes relatives à un tel monde est bien présent de manière sous-jacente. À chaque immersion dans ce virtuel, le lecteur éprouve un plaisir esthétique de chaque case qui lui fait, lui aussi, éprouver l’envie irrépressible d’y retourner, d’y séjourner. Les autrices intègrent d’autres questionnements sur les mondes virtuels de manière tout aussi pragmatique. Marsu Chevalier (un autre nom chargé de sens) éprouve a priori une défiance pour cette technologie qui la coupe du réel, et elle fait l’expérience du temps qu’elle y consacre, presqu’à son insu, en tout cas contre son gré. Le lecteur y voit le principe implicite du fonctionnement des réseaux sociaux dématérialisés : capter l’attention, la retenir, pour monopoliser un temps de cerveau disponible allant toujours en augmentant. Les échanges entre personnages et les mises en situation emploient un vocabulaire et des mises en scène terre à terre, tout en fonctionnant sur les principes du système de récompense, du conditionnement opérant, du processus de renforcement. Sous la narration douce et prévenante, les thèmes de fond sont bien présents. Vu sous cet angle, les autrices mettent en œuvre un mode narratif ouvert à tous, avec la possibilité d’identifier différents éléments culturels pour ceux qui s’y sont déjà intéressés. Un exemple parlant réside dans la réparation d’une tasse par Harry : il l’a offerte à Marsu qui la laisse tomber dans un moment d’inadvertance, et il la répare avec une technique à base de laque saupoudrée de poudre d’or. L’image est très belle, servant également de métaphore pour recoller les morceaux dans une relation, et celui qui en est familier identifie l’art japonais du Kintsugi (ou Kintsukuroi). Comme l’évoque la première scène, il s’agit également d’une histoire d’amour : Marsu et Thom partagent une même façon de penser pour ce qui est de leur mode de création, ce qui se traduit par une affinité spirituelle, et une attraction amoureuse. Le lecteur peut littéralement la voir dans leur langage corporel, les expressions passant sur leur visage, leurs petites attentions l’un envers l’autre. Il est touché par leur gentillesse respective et cette intimité d’esprit. Le champ des possibles du titre évoque celui de la virtualité, ainsi que celui des modes amoureux. Harry et Marsu forment un couple qui n’entrave pas leur liberté, l’un comme l’autre pouvant aller voir ailleurs, ce qui n’entame pas leur amour réciproque. Thom découvre même qu’il existe une forme de trouple avec leur amie Clémence. Le monde virtuel ouvre le champ des possibles à d’autres configurations amoureuses pour la relation entre Marsu et Thom. Le lecteur voit leur relation évoluer, l’attirance, les émotions positives qui en découlent et qui renforcent même les sentiments de Marsu pour son époux. Il voit et il ressent leur frustration quand le rapprochement physique ne fonctionne pas, quelles que soient leur envie et leur tendresse. La relation dématérialisée s’offre alors comme une évidence, y compris pour le lecteur, à la fois par la solidité et l’intelligence du dispositif Athome, à la fois par les dessins qui montrent ce monde virtuel, avec des touches expressionnistes discrètes et raffinées. Même s’il s’agit d’une évidence, cette relation est à construire, à développer, à faire croître en s’y impliquant, en s’adaptant à ses conséquences, pour les amoureux et pour le conjoint. Ce n’est pas du tout la même dynamique entre une relation physique et une relation dématérialisée. Une histoire d’amour, un récit d’anticipation, une intrigue romantique non-conformiste avec des beaux dessins : tout ça et bien plus encore. Le sentiment amoureux s’avère protéiforme : les réseaux sociaux et le distantiel, la réalité virtuelle offrent de nouvelles possibilités, ou en tout cas des moyens différents, s’inscrivant ainsi dans de précédents modes alternatifs comme les relations épistolaires, les textos, les sextos, les visios, etc. Les deux autrices explorent ce potentiel, au travers d’un roman chaleureux et solaire, avec gentillesse, et sans faiblesse. Comme le dit Clémence, Marsu est toujours à fond : à la fois consciente des risques d’addiction, à la fois déterminée à rendre féconde cette nouvelle forme de relation. Ces deux créatrices réenchantent le monde, savent en mettre en valeur le merveilleux, avec un esprit ludique. Un enchantement.
En deux mots, Le Champ des Possibles raconte l’histoire de Marsu, une jeune ingénieure qui, lors d’un congrès, rencontre Thom, un architecte en réalité virtuelle. En gros, Thom a créé un monde de réalité virtuelle, inspiré du notre, dans lequel on peut se rendre très facilement et explorer/visiter/vivre dans des endroits inaccessibles, pour beaucoup d’entre nous, dans la vraie vie. Les deux personnages ont alors un véritable coup de foudre professionnel. Marsu, d’abord réticente à l’idée d’utiliser la VR, va se laisser petit à petit séduire par toutes les possibilités que propose cette invention, et surtout, elle va y retrouver Thom de plus en plus régulièrement. Le soucis, c’est que dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle ne veut absolument pas quitter. Et en même temps, elle ne veut renoncer à aucune de ces deux relations... C’est une histoire à la croisée entre un épisode de Black Mirror et des Chroniques de Bridgerton. Personnellement, je ne pensais pas que le côté « triangle amoureux » me passionnerait à ce point, mais, à la lecture, on se laisse complétement enchanter par cette histoire douce-amer, tout à fait surprenante et magistralement bien dessinée (les passages dans le monde en VR sont au crayon de couleur…c’est vibrant et enivrant). Une belle histoire qui questionne notre rapport à la réalité (ce qu’il convient de faire ou pas), nos addictions à la technologie et la place de l’amour dans tout ça !
Marsu est une architecte de talent dont les bâtiments respectueux de la nature et de l'environnement ont fait la renommée. Elle vit avec son compagnon, artiste potier de profession, qu'elle aime profondément. Mais le jour où Thomas vient lui proposer de découvrir la technologie de monde virtuel qu'il a mise au point, sa vision du monde et du rapport aux autres va être bouleversée. Il s'agit d'un monde virtuel parallèle où une vie paisible est possible dans n'importe quel décor paradisiaque que les utilisateurs souhaiteraient se bâtir. Les humains s'y retrouvent par le biais de casques de réalité virtuelle ou encore mieux de puces implantées permettant à leur conscience d'être à la fois dans ce monde et dans la réalité. Le graphisme est la grande force de cet album. Le trait est beau, doux et soigné, offrant de bons personnages et de jolis décors. Mais surtout il est mis en valeur par une colorisation intense et qui démarque judicieusement les limites entre le réel et le virtuel. Les deux sont beaux et colorés, mais l'un a des couleurs que je qualifierais de sages et lisses malgré leur originalité, tandis que l'autre va à fond dans l'exubérance et la variété, avec une technique différente rappelant les crayons pastels, représentant bien un autre monde où tout est possible. Le titre est un peu trompeur. Car autant une série comme Alt-Life creusait en effet le sujet du champ des possibles d'un monde virtuel, en poussant la réflexion sur son potentiel, les opportunités qu'il crée et son impact sur l'esprit humain, autant Le Champ des possibles ne montre que superficiellement les capacités techniques et sociologiques d'un tel monde virtuel pour se focaliser sur sa beauté et sur... le sujet du polyamour. Car c'est bien une double histoire d'amour qui est le thème principal de cet album. Celle que l'héroïne vit avec son compagnon de toujours dans le monde réel, et en parallèle celle qu'elle vit dans le monde virtuel avec un autre homme, refusant de choisir entre les deux. Aussi belle que soit cette BD et cette histoire, j'y ai ressenti plusieurs malaises. Le premier est en terme de suspension d'incrédulité. Je n'ai aucun souci à accepter la possibilité d'un univers virtuel où tout est possible et où les humains peuvent plonger entièrement leur conscience, comme s'ils y vivaient pour de bon. Et même si c'est un peu plus compliqué, je peux accepter aussi la magie de ce qu'il va finir par s'y passer et les natifs qui en découlent ; ce n'est pas la première fois qu'une telle histoire de SF est racontée (Tron : L'Héritage, la Cité des Permutants...). Mais là où techniquement, je n'arrive plus à y croire c'est dans la capacité d'un être humain à scinder sa conscience et vivre pleinement dans un univers tout en vivant pleinement dans un autre. Concrètement, je ne peux pas y croire quand on voit un personnage se comporter normalement dans le monde réel et nous dire qu'en fait, exactement en même temps, il vit des aventures et des discussions enflammées dans le monde virtuel, étant conscient des deux en même temps. C'est soit l'un soit l'autre pour moi, comme je peux le constater quand je suis absorbé par une tâche ou un récit et que j'en oublie complètement le monde qui m'entoure. Le second est une forme d'agacement envers le comportement de l'héroïne qui dit des choses et fait l'inverse. Je veux parler de son discours initial indiquant qu'elle ne veut pas tester le monde virtuel pour immédiatement après le faire, puis qu'elle ne veut pas ramener ça chez elle puis immédiatement après le fait, qu'elle aime profondément son compagnon mais en même temps on la voit être tactile et très visiblement attirée par un homme qu'elle vient de rencontrer, et quand son compagnon lui dit qu'elle devient pénible à être sans arrêt absente car dans ce monde virtuel, elle dit qu'elle comprend, qu'elle va y remédier... et la case d'après elle se fait greffer la puce qui va lui permettre d'y être rigoureusement en permanence. Difficile pour moi de m'attacher à une telle héroïne. Et le troisième malaise est d'ordre sensible et personnel. Exactement comme je n'imagine pas pouvoir scinder ma conscience en deux, je suis totalement réfractaire à l'idée de polyamour car je n'imagine pas pouvoir scinder mon amour et mon attention pour une personne en deux. Les autrices suggèrent que c'est bien possible avec ses propres enfants que l'on aime tout autant les uns que les autres, mais pour autant il est bien clair qu'on ne peut pas s'occuper de tous à la fois avec la même passion et la même disponibilité, et justement cela crée des jalousies dans les fratries. Alors imaginer vivre pleinement une vie entière d'amour avec une personne tout en vivant pleinement une autre vie d'amour avec une autre, ça me parait insensé. Et c'est bien cela qui est glorifié dans cet album et auquel je n'adhère pas, quelque soit le piédestal de beauté et de compassion mystique sur lequel tout cela est mis en scène, surtout sur la fin. Bref, il y a de belles idées dans cet album, un très beau graphisme, et tout cela est joliment raconté, mais je n'adhère pas aux thèmes abordés et à la conclusion des autrices même si je reconnais que l'album pousse à la réflexion.
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