La Divine Comédie d'Oscar Wilde
Les dernières années de la vie d'Oscar Wilde éclairée par les témoignages de ces amis
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Auteurs espagnols Biographies Oscar Wilde Paris Séries avec un unique avis
Le 30 novembre 1900, Oscar Wilde meurt, à 46 ans seulement, dans une chambre miteuse d'un petit hôtel rue des Beaux-Arts à Paris. Il avait été emprisonné cinq ans plus tôt pour homosexualité, et l'intégralité de ses biens avaient été saisis. Après deux ans de travaux forcés, une fois libéré, il avait quitté l'Angleterre pour Paris, sous une fausse identité, où il a vite sombré dans la déchéance.
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Date de parution | Avril 2021 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je lis beaucoup de biographies (le thème existe sur bdthèque mais ce n'est pas à propoprement parler une catégorie) et j'ai un peu deux pistes, soit le personnage m'est familier et j'ai bien envie de passer un moment avec lui (Fréhel, Lino Ventura, Proust ou De Funès) soit je ne le connais pas du tout, et la BD est un moyen pour moi de faire connaissance avec un nouveau milieu, une nouvelle œuvre, une nouvelle période (Olympe de Gouges, Anaïs Ninn ou Alfred Jary) Oscar Wilde appartient à la seconde catégorie : j'en connaissais simplement la réputation sulfureuse et rien sur son œuvre. En ouvrant l'album, les lavis de Javier de Isusi m'ont paru lisibles et élégants, je me suis dit, c'est pour moi. ERREUR ! Me voilà bien frustrée en refermant le livre. La BD se concentre sur la dernière partie de sa vie : il vient d'être banni de la société londonienne et trouve refuge à Paris. Le milieu artistique autour de 1900 apprécie la conversation de cet homme sulfureux et excessif. Trop grand, trop gros, trop homosexuel, trop fauché, trop imbibé, il roule sa bosse de théâtres en cafés, récitant, racontant, ironisant, puis agonisant. Autant dire que ça ne remonte pas le moral, les saillies ou comme on dirait aujourd'hui les punch-line se succèdent dans une ironie noire et désespérée, les lavis de bon goût décrivent ces beuveries, et de temps en temps à intervalle régulier, un témoignage vient appuyer la scène précédente. Interviewé sur fond blanc, chaque témoin, amant ou ami semble se souvenir du personnage sans vraiment apporter de regard personnel. C'est très long, (376 pages) on s'ennuie. Le charme de l'image, à la fois sombre et légère, ne parvient pas à remplir le vide : on n'apprend rien de ce qui fait la valeur de l’œuvre d'Oscar, ni grand chose de sa vie antérieure, autant regarder un alcoolique se détruire : ça n'a rien de passionnant, et je ne crois pas que ce soit non plus thérapeutique. Bref n'achetez pas cet album, même s'il est tiré à quatre épingles. Ou alors en découpant les pages, on peut imaginer en tapisser une alcôve, un fumoir de café concert, une antichambre parisienne...
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