Presque Sarajevo
C'est durant l'été 1999 que Pierre Wazem, accompagné de Tom Tirabosco, Frédérik Peeters et Alex Baladi se rend à Sarajevo dans le cadre d'un échange culturel.
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C'est durant l'été 1999 que Pierre Wazem, accompagné de Tom Tirabosco, Frédérik Peeters et Alex Baladi se rend à Sarajevo dans le cadre d'un échange culturel. Grand amateur de récit de voyage, Wazem imagine en ramener quelque chose, sans trop savoir encore quoi. De retour chez lui, Wazem devra se rendre à l'évidence : Sarajevo il n'y a rien compris ! Loin des clichés inhérents à cette partie de l'Europe ainsi que toutes les velléités journalistique, Wazem présente ici une image ambiguë de la capitale bosniaque. Et au détour d'une rue, un voyage en appelant un autre, l'auteur nous parle de ses errances à travers le monde, ainsi que celles, plus intimes, qui prennent naissance sous son crâne.
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Date de parution | Mars 2002 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pourquoi avoir fait un livre de ce néant narratif et humanitaire ? C'est la question qu'on peut de poser en lisant ce "Presque Sarajevo". Car Wazem y traîne sa fatuité, sa vacuité et son inutilité à tous les coins de page. Il part sur place ne sachant pas trop quoi faire, et sur place, fustige le comportement hautain et dédaigneux des Occidentaux. Et faisant pareil la page d'après. Il s'attendait visiblement à trouver une région revenue au Moyen-âge, des demi-sauvages auxquels il aurait pu apporter la civilisation... Peine perdue, Sarajevo essaie de rattraper le temps perdu, tout en gardant les stigmates de la guerre finie depuis peu. C'est long, plutôt ennuyeux, et franchement pas intéressant. Reste le dessin, assez sympa, mais qui se contente de suivre l'auteur et ses copains suisses dans la ville, et, de manière incroyable, n'en montre rien. Très très bof, voire beauf.
Wazem, un des grands espoirs de la BD Suisse, nous présente un carnet de voyage fait à Sarajevo. Ville emblématique, au centre du pire conflit ayant secoué l'Europe ces dernières années, on aurait pu s'attendre à quelque chose ayant un minimum d'intérêt. Surtout que Joe Sacco avait montré avec brio tout ce que la BD pouvait apporter à la description, l'analyse et la compréhension du conflit. Mais Wazem est à l'opposé de Joe Sacco. Alors que ce dernier centre ses récits sur les gens qu'il rencontre, sur leurs témoignages, leur biographie, leurs contradictions, Wazem, lui, fuit les Bosniaques comme la peste, y compris ses hôtes. Quand il ne les fuit pas, il passe son temps à s'en moquer (un dessinateur de BD avec un ego surdimensionné, une petite vieille qui ne lui lâche pas les baskets, etc.). Il préfère marcher dans la ville et se laisser entraîner dans les situations qui s'offriront à lui, quitte à ne parler "que de l'anecdote la plus insignifiante, le détail le plus banal" (page 15). Et il nous dit cela sans humour, en semblant y croire dur comme fer! Naïveté? Amateurisme? Toujours est-il que malgré sa conviction d'avoir "vraiment pu toucher le fossé qui sépare les organisations bien pensantes et bien médiatisées d'une population blessée et désillusionnée" (page 16), la seule chose dont il nous parle, c'est des anecdotes de comptoir, des petites rencontres superficielles, des bouts de chandelles ici et là, pour finir par des vacances classiques à ... Dubrovnic ! Bref, "Presque Sarajevo" ne nous présente presque rien de Sarajevo. L'auteur s'en rend bien compte mais refuse quand même de se l'avouer. Sa mauvaise conscience et ses tentatives de se dédouaner en disant qu'il n'est "ni journaliste, ni reporter, ni spécialiste, ni politologue, ni engagé, ni militant, juste un occidental moyen" (prologue), et que ses hôtes Bosniaques "ne comprendront sans doute pas non plus ce carnet" (dernière page), sont véritablement pathétiques. Wazem ne se prive pas pour critiquer la superficialité des autres, leur manque d'engagement et de compréhension. Il ne fait pourtant pas mieux qu'eux.
Très bel album à la couverture attirante, "Presque Sarajevo" ne tarde cependant pas à décevoir... Le dessin paraît tout d'abord mignon, mais je dois bien avouer qu'il ne me touche absolument pas et n'éveille en moi aucun sentiment, ni intérêt, ni émotion, ni rejet... L'histoire, eh bien c'est pire. Ca commence un peu comme un journal, avec ces quatre dessinateurs suisses qui doivent se rendre à Sarajevo, mais ça part très vite n'importe où n'importe comment. Wazem parle de ce qu'il a vu en une semaine, soit rien de très intéressant. Les anecdotes avec Andrej, son homologue de là-bas (je n'ose dire "yougoslave" ou autre...) sont lourdes ; les quelques images représentant la ville sont sympas, mais vraiment sans plus ; le ton général est bordélique au possible, ennuyeux ; en plus, la première partie critique vivement les organisations humanitaires, mais sans expliquer pourquoi, sans donner aucune raison, ça m'a plutôt donné une très mauvaise impression envers l'auteur : soit il est crédule, soit il n'a pas su expliquer pourquoi il a été si vite convaincu... Après restent encore deux parties, longues et ennuyeuses. 47 pages, certes, mais longues, longues... et on n'apprend rien...
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